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Le tourisme mondial consolide sa croissance en 2019

Le tourisme mondial consolide sa croissance en 2019

On a enregistré 1,5 milliard d’arrivées de touristes internationaux à l’échelle mondiale en 2019, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente ; c’est aussi le taux attendu pour 2020. Cette croissance confirme le rôle moteur du tourisme et sa résilience en tant que secteur économique, eu égard en particulier aux incertitudes actuelles. Elle exige, par ailleurs, d’en assurer une gestion responsable pour exploiter au mieux les possibilités que le tourisme peut offrir aux populations, partout dans le monde.

D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, premier rapport de la décennie donnant un aperçu complet des chiffres et des tendances du tourisme mondial, 2019 aura été la dixième année consécutive de croissance.

Toutes les régions affichent une augmentation des arrivées internationales en 2019. Toutefois, avec l’incertitude autour du Brexit, la faillite de Thomas Cook, les tensions géopolitiques et sociales et le ralentissement de l’économie mondiale, la croissance s’est tassée en 2019 par rapport aux taux exceptionnels de 2017 et de 2018. Le ralentissement s’est fait sentir principalement dans les économies avancées, en particulier en Europe et en Asie-Pacifique.

On table, pour l’avenir, sur une croissance de 3 % à 4 % en 2020 ; c’est aussi ce qu’annonce le dernier indice de confiance de l’OMT, sous le signe d’un optimisme prudent : les participants sont 47 % à penser que le tourisme fera mieux qu’en 2019 et 43 % qu’il aura une performance équivalente. Les grands rendez-vous sportifs tels que les Jeux olympiques de Tokyo et les manifestations culturelles comme l’Expo 2020 à Dubaï devraient avoir des répercussions positives pour le secteur.

Croissance responsable

Quand il a présenté les résultats, le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a souligné : « Dans le contexte actuel, incertain et changeant, le tourisme reste un secteur économique sur lequel on peut s’appuyer. » Alors que les perspectives économiques mondiales viennent d’être revues à la baisse, sur fond de tensions commerciales internationales, d’agitation sociale et d’incertitudes géopolitiques, « la croissance de notre secteur reste supérieure à celle de l’économie mondiale ; faisons aussi en sorte de croître mieux » a-t-il ajouté. 

Le tourisme étant un secteur d’exportation de premier plan et un important pourvoyeur d’emplois, l’OMT fait valoir la nécessité d’une croissance responsable. Le moment est venu de faire une place centrale au tourisme dans les politiques de développement mondial et de lui assurer une plus grande reconnaissance politique pour qu’il produise un impact sensible en cette Décennie d’action qui s’ouvre : nous n’avons que 10 ans devant nous pour réaliser le Programme 2030 et ses 17 objectifs de développement durable.

Le Moyen-Orient en tête de la croissance

Le Moyen-Orient est la région qui a bénéficié de la plus forte croissance des arrivées de touristes internationaux en 2019, pratiquement le double de celle de l’économie mondiale (+8 %). La croissance en Asie-Pacifique a connu un ralentissement, mais est restée supérieure à la moyenne, avec une progression de 5 % des arrivées internationales.

En Europe aussi la croissance a été plus faible que les années précédentes (+4 %). L’Europe reste néanmoins en tête en nombre d’arrivées internationales, avec 743 millions de touristes internationaux reçus l’an dernier (soit 51 % du marché mondial). Dans les Amériques (+2 %), la situation est variable : de nombreuses destinations insulaires des Caraïbes ont consolidé leur redressement après les ouragans de 2017, mais on a assisté à une baisse des arrivées en Amérique du Sud, due en partie à l’agitation politique et sociale actuelle. Les données limitées disponibles pour l’Afrique (+4 %) font apparaître une croissance restée vigoureuse en Afrique du Nord (+9 %) et un ralentissement de la croissance des arrivées en Afrique subsaharienne en 2019 (+1,5 %).

Des dépenses touristiques restées fortes

Alors que l’économie mondiale s’essoufflait, les dépenses touristiques ont continué d’augmenter, en particulier dans le haut du tableau mondial des dépenses. La France (+11 %) affiche la plus forte hausse des dépenses de tourisme international parmi les 10 premiers marchés émetteurs au monde. Ce sont les États-Unis d’Amérique (+6 %) qui arrivent en tête en chiffres absolus, grâce à un dollar fort.

En revanche, de grands marchés émergents comme le Brésil et l’Arabie saoudite voient baisser leurs dépenses touristiques. En Chine, premier marché émetteur mondial, les voyages à l’étranger ont augmenté de 14 % au premier semestre 2019 mais les dépenses ont baissé de 4 %.

Un tourisme répondant au besoin de création d’opportunités

« Le nombre de destinations qui affichent des recettes du tourisme international égales ou supérieures à 1 milliard de dollars USD a presque doublé depuis 1998 » a ajouté M. Pololikashvili. « Notre défi est que ces retombées soient réparties le plus largement possible et qu’il n’y ait pas de laissés-pour-compte. En 2020, l’OMT célèbre l’Année du tourisme et du développement rural : nous comptons sur notre secteur pour être un moteur de changement positif en milieu rural, créer des emplois et des débouchés, tirer la croissance économique et préserver la culture. »

Ces manifestations les plus récentes de la force et de la résilience du secteur du tourisme interviennent alors que l’ONU fête son 75e anniversaire. En 2020, celle-ci tiendra, dans le cadre de la campagne ONU75, le dialogue le plus vaste et le plus inclusif jamais engagé sur le rôle de la coopération mondiale au service d’un meilleur avenir pour tous, et le tourisme y aura une place de choix.

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L’OMT au salon FITUR 2020 :  durabilité, innovation et accessibilité au premier plan

L’OMT au salon FITUR 2020 : durabilité, innovation et accessibilité au premier plan

Au salon international du tourisme de Madrid (FITUR), l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) aura comme mots d’ordre l’innovation et la durabilité. Pour la quarantième édition de cet important salon, l’institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme mettra en lumière la résilience continue du tourisme mondial et le rôle de point d’ancrage joué par le secteur dans les périodes d’incertitudes politiques, économiques et sociales.

L’OMT sera au salon FITUR 2020 après avoir marqué de sa présence la récente Conférence des Nations Unies sur le climat (COP25), où elle a fait valoir le potentiel incomparable que possède le tourisme de contribuer de manière transversale aux différents objectifs de développement durable (ODD). 

L’OMT tiendra le lundi 20 janvier, veille de FITUR, sa conférence de presse annuelle. Elle y exposera ses réalisations à ce jour ainsi que sa vision pour l’avenir, en 2020 qui sera l’Année de l’OMT du tourisme et du développement rural et pour la suite. Toujours à la conférence de presse, l’OMT présentera les données les plus récentes sur les chiffres et les tendances du tourisme mondial, premier état des lieux en ce début de décennie.

Le jour de l’ouverture du salon (22 janvier), l’OMT lancera l’Initiative mondiale sur le plastique dans le tourisme : c’est une occasion exceptionnelle, pour les opérateurs de tourisme et pour les destinations, de se placer en première ligne des efforts mondiaux pour réduire la consommation de plastique et la pollution par le plastique. D’importants acteurs du secteur ont déjà apporté leur soutien à cette initiative.

Outre le coup d’envoi de l’Initiative mondiale sur le plastique à Madrid au salon FITUR, il y aura la finale de la deuxième édition du concours de l’OMT de start-up de tourisme (20 janvier), pour repérer les start-up porteuses d’innovation de rupture dans le secteur et aligner plus étroitement le tourisme sur les ODD. Par ailleurs, avec la Fondation ONCE, l’OMT décernera le 22 janvier la mention de Destination touristique accessible (ATD) récompensant les destinations engagées dans une démarche d’ouverture aux touristes quelles que soient leurs capacités et de tous horizons.

À l’approche du salon, le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Depuis 40 ans, FITUR est un grand rendez-vous pour les dirigeants du secteur, rassemblant acteurs publics et privés pour faire avancer le tourisme. Je suis certain qu’une fois encore, alors que nous ournons nos regards vers l’avenir, FITUR permettra de dégager des idées et des actions concrètes pour assurer au tourisme une place toujours plus importante dans les priorités du développement durable. En ce début 2020, la communauté mondiale n’a que 10 ans devant elle pour que nos ambitieux objectifs pour le climat et pour le développement se matérialisent. Le secteur du tourisme doit tenir toute sa place dans cet effort en prenant la mesure de son formidable potentiel. »

Pour la première fois, l’OMT organisera un dîner de gala au plus haut niveau la veille de FITUR. Sa Majesté le roi Felipe VI d’Espagne, des chefs d’État et des dirigeants du secteur privé compteront parmi les invités d’honneur.

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Innovation et durabilité, lignes de force des start-up de tourisme

Innovation et durabilité, lignes de force des start-up de tourisme

  • Annonce des start-up de tourisme finalistes du deuxième concours mondial de l’Organisation mondiale du tourisme et Globalia
  • La finale aura lieu le 20 janvier en prélude à FITUR
  • Des propositions ont été présentées en provenance de 150 pays

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et Globalia, groupe leader dans le tourisme en Espagne et en Amérique latine, ont sélectionné les finalistes du deuxième concours de start-up de tourisme, initiative lancée par les deux entités en 2018 avec la tenue du premier concours.

Pour les deux premières éditions, Wakalua, premier pôle mondial d’innovation dans le tourisme porté par Globalia en collaboration avec l’Organisation mondiale du tourisme, a reçu des propositions de près de 5 000 start-up en provenance de 150 pays. Ceux qui ont compté le plus grand nombre de projets présentés ont été l’Espagne, suivie de l’Inde, des États-Unis d’Amérique, du Portugal, du Nigéria et de la Colombie. 

Sont en lice, pour cette deuxième édition, des entreprises émergentes plus mûres, 10 % d’entre elles affichant un chiffre d’affaires de plus de 500 000 EUR en 2018. Les start-up finalistes exposeront leur projet au siège de Wakalua à Madrid. Sept d’entre elles seront récompensées dans leurs catégories respectives.

Durabilité
Forte du succès remporté par le premier concours, cette nouvelle édition poursuit le travail de repérage de nouvelles entreprises qui seront à la pointe de la transformation du secteur. L’objectif et dénominateur commun est celui d’utiliser la technologie et l’innovation au profit d’un avenir durable et lucratif. Cette initiative bénéficie du soutien de partenaires tels que Turismo de Portugal, Telefónica, Amadeus, Intu Costa del Sol, IE Africa Center et Distrito Digital de Valencia, entre autres.

Ces partenaires participeront activement à la décision finale puis à la promotion, à la recherche d’investissements ou à la mise en route de projets pilotes avec les start-up lauréates.

Catégories

Ce concours annuel est l’un des grands projets de Wakalua, le pôle d’innovation touristique porté par Globalia en collaboration avec l’Organisation mondiale du tourisme. Wakalua recevra les start-up gagnantes pour les accompagner dans leur développement en les aidant à se mettre en contact avec des entreprises de premier plan du secteur. Le cabinet de conseil en innovation Barrabés.biz est aussi l’un des partenaires ayant permis à ce projet de voir le jour.

Deep Tech, repenser la localisation et la géolocalisation : Avec Amadeus, l’objectif est de sélectionner les meilleures start-up ayant des propositions pour simplifier les voyages, pour le client ou le prestataire, grâce aux systèmes de localisation. Les solutions alliant données de localisation et intelligence artificielle pourront servir à identifier des régions touristiques, les associer aux aéroports situés à proximité, optimiser et fournir des analyses d’opinion, entre autres.

Mobilité intelligente : Avec Telefónica, on retiendra des projets améliorant la qualité du voyage et facilitant la mobilité des usagers, indépendamment du moyen de transport emprunté. La finalité est de réduire les coûts économiques, pour l’environnement et en temps.

Destinations intelligentes : Avec la collaboration de Distrito Digital Valencia, on détectera les solutions d’amélioration de la durabilité et de la rentabilité des destinations des points de vue économique, environnemental et socioculturel, plaçant la technologie au service de l’innovation et de l’accessibilité à l’heure de la mondialisation.

Hébergement novateur : Intu Costa del Sol passera en revue les entreprises aidant à proposer au voyageur une expérience globale réunissant les meilleures solutions des univers du commerce de détail, centres commerciaux, restauration, loisirs et hôtels. Grâce à des services personnalisés et à la connectivité numérique, chaque voyage sera le plus efficace et le plus efficient possible.  

Développement rural : Globalia ciblera spécialement les zones rurales en vue du transfert de savoir et d’innovation et pour en améliorer la viabilité et la compétitivité. Dans le but général de promouvoir le passage à une économie plus décarbonée, on cherchera dans cette catégorie à repérer des entreprises s’occupant de gestion des risques, de bien-être animal et de remise en état, préservation et valorisation des écosystèmes. 

Solutions innovantes dans le tourisme : Turismo de Portugal décernera un prix au meilleur projet d’innovation non couvert par les catégories précédentes.

Prix spécial de la durabilité : En outre, l’OMT et Globalia remettront un prix spécial de la durabilité afin de donner plus de relief aux projets misant sur un tourisme plus efficient et plus durable.

Enfin, le Centre pour l’Afrique d’IErécompensera le projet ayant le plus d’impact social et la gagnante de l’accélérateur Travel Tech 4 Good en collaboration avec Tui Care Foundation exposera son initiative.

Finalistes par catégorie :

Deep Tech : 
Klustera (Mexique)
TravelX (Inde/États-Unis d’Amérique)

Mobilité intelligente : 
Eccocar (Espagne)
Zeleros (Espagne)

Destinations intelligentes :
Road.Travel (Fédération de Russie)
Visualfy (Espagne)

Hébergement novateur : 
Hackpacking (Pérou)
Questo (Roumanie)

Développement rural :
i-likelocal  (Pays-Bas)
Rutopia  (Mexique)

Solutions innovantes dans le tourisme :
HiJiffy (Portugal)
LUGGit (Portugal)                 

Durabilité :
Adventure Junky (Australie)
La Voyageuse (France)
Live Electric Tours (Portugal)
Pikala (Maroc)  

À propos de Globalia
Globalia, groupe leader dans le tourisme en Espagne et en Amérique latine, affichait en 2018 un chiffre d’affaires annuel approchant les 4 milliards d’EUR. Présent dans plus de 60 pays, Globalia compte 15 000 employés et fournit des services à tous les secteurs du tourisme. Il regroupe des entreprises indépendantes leaders sur leur marché, au nombre desquelles Air Europa (compagnie aérienne), Halcón Viajes (agences de voyages), Travelplan (voyagiste), Be Live (chaîne hôtelière) et Groundforce (manutention dans les aéroports).

Contact médias :

OMT - Département de la communication
comm@unwto.org
+34 91 567 8100
www.unwto.org

Globalia - Département de la communication
globaliacomunicacion@globalia.com
+34 91 540 16 82
www.globalia.com

Directeur de la communication : Miguel Angel Uriondo ; tél. : (+34) 657 97 77 15

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Quatrième Conférence mondiale de l’OMT et de l’UNESCO sur le tourisme et la culture : investir dans les générations futures

Préserver les identités culturelles pour l’avenir du tourisme

Kyoto (Japon), le 13 décembre 2019 – L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont tenu la quatrième Conférence mondiale sur la culture et le tourisme. Celle-ci a mis en lumière la valeur ajoutée apportée par la culture aux destinations et s’est penchée sur la durabilité du tourisme culturel pour demain.

Ces deux derniers jours, les participants réunis dans la capitale culturelle du Japon ont examiné comment maintenir, en pensant aux générations futures, la reconnaissance de la place centrale du patrimoine et des expressions culturelles contemporaines dans le tourisme. Le dialogue interculturel, les populations locales et les systèmes de mesure innovants forment les grandes lignes de force des conclusions de la Conférence, telles qu’exposées dans la Déclaration de Kyoto. 

Le Directeur exécutif de l’OMT, M. Manuel Butler, a déclaré : « Le tourisme culturel géré de manière responsable est un facteur d’enrichissement dans la vie des voyageurs comme des résidents et contribue à la promotion de la diversité et du dialogue interculturel. La Déclaration de Kyoto nous aidera à faire que nos enfants aussi aient la chance de pouvoir apprécier les merveilles que représentent, dans toute leur richesse et leur diversité, le patrimoine et la créativité que l’on trouve dans le monde. »

Pour sa part, le Directeur général adjoint de l’UNESCO, M. Xing Qu, a ajouté : « La communauté internationale doit profiter des avantages de la mise en relation de la culture et du tourisme, qui sont des forces mondiales au pouvoir rassembleur. L’UNESCO est heureuse d’être associée à l’OMT dans cette démarche et nous entendons approfondir et étendre notre collaboration. »

Les pratiques responsables figuraient en première ligne des solutions présentées par les experts faisant autorité en la matière, comme par exemple faire participer la population locale au développement du tourisme culturel à tous les niveaux et utiliser les nouvelles technologies pour assurer une gestion durable des flux de visiteurs et une répartition équitable des retombées du tourisme.

Le Maire de Kyoto, M. Daisaku, a présenté aux représentants des plus de 50 pays du monde venus à la Conférence le « modèle de Kyoto » comme une méthode efficace pour trouver le juste équilibre entre la commercialisation du patrimoine culturel et sa préservation pour les générations futures.

L’OMT a également rendues publiques pendant la Conférence les Recommandations de l’OMT pour un développement durable du tourisme autochtone, recueil préparé en étroite consultation avec des entrepreneurs, défenseurs et représentants autochtones. >

Ces recommandations fournissent des orientations pour développer une activité durable et responsable, à l’usage des populations autochtones désireuses de s’ouvrir au tourisme ou d’améliorer les expériences touristiques existantes qu’elles proposent. >

Note aux rédactions

La Conférence mondiale 2019 de l’OMT et de l’UNESCO sur la culture et le tourisme est la quatrième édition de cette conférence, dans le prolongement des éditions précédentes tenues à Istanbul (Turquie) en 2018, à Mascate (Oman) en 2017 et à Siem Reap (Cambodge) en 2015. Cette quatrième édition était accueillie par l’Agence japonaise du tourisme, l’Agence japonaise aux affaires culturelles, la Préfecture de Kyoto et la municipalité de Kyoto.

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Un rapport phare rendu public pour la COP25 mesure les émissions de carbone du tourisme

Un rapport phare rendu public pour la COP25 mesure les émissions de carbone du tourisme

Madrid (Espagne), le 4 décembre 2019 – Les émissions du tourisme liées aux transports devraient représenter 5,3 % du total des émissions anthropiques de CO2 d’ici 2030, contre 5 % en 2016, d’après un nouveau rapport qui fera date de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et du Forum international des transports (ITF). En parallèle, à mesure qu’augmentent les volumes de touristes et que se développent les voyages bas carbone, on s’attend à une baisse des émissions par voyageur-kilomètre au cours de la prochaine décennie. Dans ce contexte, l’OMT préconise de renforcer la coopération entre les secteurs des transports et du tourisme dans l’optique d’une transformation efficace du tourisme pour l’action climatique.

Le rapport “Transport Related CO2 Emissions of the Tourism Sector” (Les émissions de CO2 du secteur du tourisme liées aux transports) a été rendu public lors d’une manifestation parallèle au programme officiel de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP25 à Madrid. Il expose les émissions produites par les différents modes de transport dans le secteur du tourisme. Dans le contexte de la hausse continue du nombre de touristes internationaux et internes, les données sont mises en regard des prévisions de croissance des émissions jusqu’en 2030, d’après le niveau actuel d’ambition en matière de décarbonation des transports. 

Quand il a présenté le rapport, Manuel Butler, Directeur exécutif de l’OMT, a déclaré : « Cette étude exhaustive analyse l’impact sur l’environnement des différents modes de transport dans le secteur du tourisme. Il incombe maintenant au secteur du tourisme, et en particulier aux responsables des politiques de tourisme, d’utiliser efficacement ces données de sorte que le secteur tienne un rôle de premier plan pour combattre l’urgence climatique ».

Le Secrétaire exécutif adjoint de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Ovais Sarmad, a souligné la nécessité de redoubler d’efforts en vue de l’adoption d’un niveau élevé d’ambition : « Le tourisme est mentionné dans de nombreuses Contributions déterminées au niveau national comme une préoccupation majeure, mais il reste beaucoup à faire. Le secteur doit faire plus, mais il faut que les gouvernements aient des politiques concertées de façon à permettre l’action collective au niveau international pour relever le niveau d’ambition. Le programme Tourisme durable du réseau ‘One Planet’ représente à cet égard un mécanisme vital actuellement pour promouvoir le tourisme durable partout dans le monde. »

On citera, parmi les principales conclusions de l’étude :

  • D’après le niveau actuel d’ambition, les émissions de CO2 du tourisme liées aux transports devraient passer de 1 597 millions de tonnes à 1 998 millions de tonnes entre 2016 et 2030, ce qui représente une hausse de 25 %.
  • Au cours de la même période, les arrivées internationales et internes devraient passer de 20 milliards à 37 milliards, le gros de cette croissance provenant du tourisme interne (de 18,8 milliards à 35,6 milliards d’arrivées), puis des arrivées internationales (de 1,2 milliard à 1,8 milliard).
  • Les émissions du tourisme liées aux transports ont représenté 5 % du total des émissions anthropiques en 2016 et augmenteront pour se situer à 5,3 % d’ici 2030.
  • En tout, les émissions des transports dans le tourisme ont représenté 22 % du total des émissions des transports en 2016 et se maintiendront en 2030 (21 %).

Relever le niveau d’ambition

Les émissions de CO2  du tourisme liées aux transports continuent de représenter un défi majeur, exigeant du secteur du tourisme de coopérer étroitement avec celui des transports à l’appui de son engagement d’accélérer le processus de décarbonation et pour mettre en œuvre un niveau élevé d’ambition. 

En outre, le secteur du tourisme doit lui-même se fixer un niveau élevé d’ambition, en complément de l’action du secteur des transports. Le tourisme pourrait ainsi faire des progrès pour dissocier nettement son expansion, d’une part, de ses émissions, d’autre part, en faveur d’une croissance répondant aux objectifs internationaux pour le climat.

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Le tourisme occupe le devant de la scène alors que l’OMT reçoit à Madrid les autres organismes des Nations Unies et les dirigeants mondiaux pour la COP25

Le tourisme occupe le devant de la scène alors que l’OMT reçoit à Madrid les autres organismes des Nations Unies et les dirigeants mondiaux pour la COP25

Madrid (Espagne), le 2 décembre 2019 – L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) reçoit à Madrid les autres organismes des Nations Unies pour le coup d’envoi de la conférence sur les changements climatiques COP25. Alors que le tourisme est maintenant en bonne place parmi les priorités des Nations Unies et que l’OMT fait figure d’autorité mondiale du tourisme pour le développement et de l’action de plaidoyer, le potentiel quasi infini du secteur va être débattu au plus haut niveau dans le cadre du sommet et placé au cœur des échanges sur l’urgence climatique.

Les dirigeants du monde entier vont participer au sommet se tenant du 2 au 13 décembre sous la présidence du Chili. L’un des grands objectifs de cette année sera de faire progresser des points critiques pour rendre l’Accord de Paris pleinement opérationnel. Depuis la signature en 2015 par 197 pays de cet accord historique sur les changements climatiques, le tourisme s’est imposé comme l’un des secteurs mondiaux les plus importants dans l’optique de la réalisation des objectifs de développement durable énoncés dans le Programme des Nations Unies pour la durabilité.

En sa qualité d’institution spécialisée des Nations Unies chargée de promouvoir le tourisme en tant que moteur des priorités du développement durable, l’OMT est représentée au sommet par une délégation de haut rang dirigée par le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. L’OMT tiendra également une manifestation parallèle de haut niveau le 3 décembre dans la Zone bleue. Cette activité parallèle inscrite au programme officiel replace le débat sur le tourisme au centre de la COP. Elle réunira les responsables politiques engagés en faveur de la transformation bas carbone du secteur du tourisme.

La manifestation parallèle sera l’occasion de présenter le nouveau rapport de l’OMT et d’ITF Transport-Related CO2 Emissions in the Tourism Sector (Les émissions de CO2 liées au transport dans le secteur du tourisme). Ce rapport inédit expose les implications climatiques des différents modes de transport utilisés dans le secteur du tourisme. Il apporte les données factuelles dont le secteur mondial du tourisme a besoin pour arrêter, pour les années à venir, un scénario correspondant à un plus haut niveau d’ambition.

« L’OMT est fière d’être à la tête des efforts du secteur mondial du tourisme pour riposter aux changements climatiques » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, ajoutant que : « L’Espagne est un leader mondial du tourisme et Madrid offre un cadre idéal. Je remercie le Gouvernement chilien d’avoir organisé ce sommet de haut niveau et l’Espagne de l’accueillir. La COP25 est une fabuleuse occasion de mettre en relief le rôle important joué par le tourisme pour un monde meilleur, et plus durable, pour tous ».

Des intervenants de haut niveau participeront à la rencontre, au premier rang desquels le Secrétaire général de l’OMT et la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Mme Patricia Espinosa, de même que la Secrétaire d’État espagnole au tourisme, Mme Isabel Oliver, entre autres.

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L’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme se conclut par un engagement en faveur d’un tourisme plus durable, plus éthique et plus accessible

L’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme se conclut par un engagement en faveur d’un tourisme plus durable, plus éthique et plus accessible

PR No.: PR 19058

Saint-Pétersbourg (Fédération de Russie), le 13 septembre – La vingt-troisième session de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme se termine à Saint-Pétersbourg après plusieurs journées de discussions et de débats, qui ont vu 117 pays réaffirmer leur engagement à œuvrer pour un tourisme mondial plus durable, plus inclusif et plus éthique.

 

Plus de 1 300 participants du monde entier s’étaient donné rendez-vous à cette rencontre de haut niveau, la plus importante pour le secteur du tourisme mondial. Cette Assemblée générale était la première du mandat du Secrétaire général M. Zurab Pololikashvili. Elle s’est centrée sur l’action en faveur d’un secteur du tourisme mondial plus durable et plus accessible et pour en faire un moteur essentiel de la croissance et de l’emploi en misant sur l’entrepreneuriat, l’innovation et l’éducation.

Le rapport du Secrétaire général aux Membres, qu’ils ont accueilli favorablement le premier jour de l’Assemblée générale, a permis de passer en revue les progrès accomplis au cours de l’année écoulée. Au nombre des grandes réalisations soulignées à Saint-Pétersbourg, on relèvera notamment la stabilité financière retrouvée de l’OMT, laquelle lui permet de produire plus de valeur pour son réseau en pleine expansion d’États membres et de Membres affiliés. L’un des temps forts du rapport a été la présentation du Programme d’action de l’OMT pour l’Afrique à l’horizon 2030. Élaboré à la demande expresse des États membres africains à la dernière Assemblée générale, ce programme en 10 points a été livré à Saint-Pétersbourg. Il vise à favoriser l’essor du secteur du tourisme sur le continent et à s’en servir comme d’un catalyseur du développement économique et social. Les Membres ont pleinement approuvé ce programme d’action pour l’Afrique.

Éducation, compétences et emploi 

Cette année ayant été proclamée Année de l’OMT pour l’éducation, les compétences et l’emploi, les ministres et les dirigeants du secteur privé ont débattu du rôle du tourisme pour créer des emplois et de la formation à assurer pour répondre aux besoins des emplois touristiques de demain. Une avancée majeure a été l’annonce, par l’OMT, d’un nouveau partenariat avec l’université IE de Madrid portant sur l’Académie de tourisme en ligne. Avec le soutien de l’État du Qatar, l’Académie permettra aux travailleurs du secteur du tourisme, à tous les niveaux de qualifications, d’améliorer leur bagage de compétences, et en particulier de se préparer aux emplois de demain. Toujours en se tournant vers l’avenir, et étant attachée à promouvoir l’entrepreneuriat dans le secteur, l’OMT a annoncé le lancement, en partenariat avec Globalia, du deuxième concours de l’OMT de start-up de tourisme. Cette initiative d’envergure mondiale vise à repérer et à soutenir les idées les plus brillantes du monde du tourisme. L’an dernier, le concours a réuni plus de 3 000 candidatures.

La toute première Convention relative à l’éthique du tourisme est adoptée

Une autre percée majeure, alignant encore plus l’OMT sur le reste des organismes des Nations Unies, a été la décision unanime des États membres d’adopter la toute première Convention mondiale relative à l’éthique du tourisme. Le Président du Comité mondial d’éthique du tourisme, Pascal Lamy, lequel plaidait depuis longtemps pour une transformation du Code existant d’éthique du tourisme, a déclaré : « Je tiens à féliciter les pays pour cette décision historique d’étayer l’éthique du tourisme par un instrument juridiquement contraignant. La mondialisation doit être encadrée par des principes afin d’être une évolution positive, et pas négative, pour l’humanité. »

Promouvoir le tourisme pour tous

« Cette Assemblée générale a démontré que le secteur du tourisme est prêt, à l’échelle mondiale, à monter au créneau pour être en premier ligne du Programme de développement durable et de l’innovation » a déclaré le Secrétaire général, M. Pololikashvili. « Si l’on veut que l’immense potentiel du tourisme se matérialise en tant que secteur créateur d’emplois, moteur de la croissance économique et catalyseur de l’égalité, alors il doit être ouvert à tous et ouvert aux idées nouvelles. Comme on l’a vu, les pays à travers le monde, de même que les dirigeants du secteur privé, sont prêts à relever ce défi. »

L’Assemblée générale a également vu la remise de la première distinction de Destination touristique accessible (ATD), en partenariat avec l’ONG espagnole ONCE. Le Portugal a été désigné destination touristique la plus accessible et les villes de Barcelone et de Thrissur, en Inde, ont été mises à l’honneur compte tenu des mesures prises pour pouvoir recevoir les touristes de toutes aptitudes.

À la fin de la vingt-troisième session de l’Assemblée générale, le Royaume du Maroc a été choisi pour accueillir la vingt-quatrième session. Toujours cadrant avec ce qui se fait plus largement dans le système des Nations Unies, la modalité de vote électronique a été utilisée pour la première fois à l’Assemblée générale de l’OMT.

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