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Le Comité de Crise pour le Tourisme Mondial se réunit à nouveau : la coordination est vitale pour la reprise

Le Comité de Crise pour le Tourisme Mondial se réunit à nouveau : la coordination est vitale pour la reprise

L'établissement de protocoles de voyage cohérents et harmonisés, la mise en œuvre de mesures de sécurité renforcées et la garantie de la protection des emplois et des moyens de subsistance sont les principaux ingrédients nécessaires à la reprise du tourisme. Lors de la sixième réunion du Comité de Crise pour le Tourisme Mondiale, il a été rappelé aux participants que la seule façon de faire progresser la reprise durable du secteur est de travailler ensemble. Les participants à la réunion se sont engagés à créer un nouveau comité de l'OMT sur les protocoles de sécurité commune afin d'accroître la confiance dans les voyages internationaux, ainsi que des plans fermes pour améliorer la protection des consommateurs et des mesures pour protéger les emplois.

Donnant le ton de la réunion, le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, a souligné que les moyens de subsistance économiques de millions de personnes sont en jeu et que l'inaction n'est pas une option. Une reprise rapide et durable du tourisme est essentielle.

"Une coordination forte est nécessaire pour accélérer la levée des restrictions de voyage en toute sécurité, pour accroître les investissements dans les systèmes qui favorisent la sécurité des voyages, y compris les tests de sortie, et pour soutenir et soutenir les entreprises et les emplois. Si nous n'abordons pas ces trois priorités, nous ne pourrons pas relancer le tourisme et donc sauver des millions d'emplois", a déclaré M. Pololikashvili.

Diverses voix du plus haut niveau politique de toutes les régions du monde ont participé à cette sixième réunion du Comité, en soulignant les interventions du ministre espagnol de l'industrie, du commerce et du tourisme, Reyes Maroto ; Ahmed bin Aqil Al Khateeb, ministre du tourisme du Royaume d'Arabie Saoudite ; Khaled El-Enany, ministre du tourisme et des antiquités d'Égypte ; Dato' Sri Hajah Nancy Shukri, ministre du tourisme, des arts et de la culture de Malaisie ; Abdulla Mausoom, ministre du tourisme des Maldives ; Rita Marques, secrétaire d'État au tourisme du Portugal et José Luis Uriarte, sous-secrétaire au tourisme du Chili.

Protocoles de sécurité communs

Une coordination forte est nécessaire pour accélérer la levée des restrictions de voyage en toute sécurité, pour accroître les investissements dans les systèmes qui favorisent la sécurité des voyages, y compris les tests de sortie, et pour soutenir et soutenir les entreprises et les emplois

Sur le plan pratique, Harry Theoharis, ministre grec du tourisme, a présenté la proposition d'une nouvelle série de protocoles de voyage communs, qui a été accueillie favorablement par la direction de l'OMT et d'autres membres du Comité. De même, Marco Troncone, directeur général de l'aéroport de Rome Fiumicino, a déclaré que les voyages internationaux en toute sécurité reviendront, et a souligné le rôle que des protocoles d'hygiène solides et l'innovation peuvent jouer pour renforcer la confiance des consommateurs.

Dans la même veine, le secrétaire général de la CPI, John Denton, a présenté des plans pour un système complet de tests avant le départ afin d'accroître la confiance des consommateurs et d'éliminer la nécessité d'une quarantaine à l'arrivée. Avec eux, Adam Goldstein, président mondial de la CLIA, et Luis Felipe Oliveira, PDG du Conseil international des aéroports, ont clairement exposé les mesures proactives prises pour rendre le tourisme de croisière et les voyages aériens sûrs tant pour les passagers que pour les travailleurs.

Les citoyens d'abord

Considérant que les personnes sont le moteur du tourisme mondial, l'OMT a également souligné que les politiques de relance doivent être axées sur les personnes. Cette démarche devrait tenir compte de la restauration de la confiance des consommateurs et de protocoles internationaux cohérents et normalisés, qui se renforcent mutuellement et sont essentiels au retour du tourisme. Lors de cette réunion du Comité de Crise pour le Tourisme Mondial, l'OMT a annoncé son intention d'élaborer un nouveau Code International pour la Protection des Touristes. Ce sera le premier cadre juridique à protéger les droits des touristes en tant que consommateurs, en harmonisant les normes minimales dans les différents pays et en garantissant une répartition équitable des responsabilités pour les touristes touchés par la pandémie entre les parties prenantes de l'ensemble du secteur.

Un comité technique pour le développement de ce code se réunira avant la fin du mois. L'OMT s'efforce également de protéger les emplois et d'aider les travailleurs touchés par la pandémie à trouver de nouvelles opportunités. S'adressant au Comité, Kamal Ahluwaila, de la société technologique Eightfold.ai, a présenté le nouveau portail Jobs Factory, lancé avec l'OMT pour mettre en relation les demandeurs d'emploi et les employeurs.

Critères de voyage harmonisés

Reflétant les relations de haut niveau de l'OMC avec les institutions européennes, le commissaire européen à la justice, Didier Reynders, s'est adressé au Comité pour exposer les plans visant à introduire des critères communs pour les restrictions de voyage dans l'UE. L'OMT a préconisé que les pays non membres de l'UE soient considérés comme faisant partie de ce mouvement de normalisation, en particulier le système commun de cartographie à code de couleurs actuellement déployé pour la relance en toute sécurité du moment libre. Reflétant également le statut de l'OMT dans le cadre plus large de la réponse des Nations Unies à COVID-19, le Secrétaire général de l'OACI, Fang Liu, a rejoint les représentants de l'IATA, de l'OIT, de l'OMI, de l'OMS et pour la réunion virtuelle, en plus de la représentation de l'OCDE.

À propos du Comité de Crise pour le Tourisme Mondial de l'OMT

Profitant de sa position unique de leader mondial du tourisme, l'OMT a réuni les dirigeants de l'ensemble du secteur. Depuis sa première réunion, le Comité de crise mondiale pour le tourisme de l'OMT a fourni une plate-forme aux gouvernements, aux entreprises et aux agences internationales pour exprimer leurs préoccupations et partager des idées pour la reprise du tourisme. La composition du Comité reflète non seulement l'influence unique de l'OMT et en tant qu'agence des Nations Unies, mais aussi l'importance du tourisme pour chaque région du monde et la nature transversale du secteur. Les membres viennent de toutes les régions du monde et comprennent des ministres, des dirigeants et des représentants clés d'organisations internationales et d'agences des Nations unies ainsi que du secteur privé du tourisme.

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À Bruxelles, la délégation de l’OMT rencontre les dirigeants des institutions européennes

À Bruxelles, la délégation de l’OMT rencontre les dirigeants des institutions européennes

Le Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) s’est rendu à Bruxelles à la tête d’une délégation de haut niveau pour y tenir une série de réunions et que le tourisme reste au premier rang des priorités politiques des institutions européennes.

Alors que l’OMT guide la reprise mondiale du tourisme, le Secrétaire général de l’Organisation, M. Zurab Pololikashvili, se tient en contact étroit avec les dirigeants européens pour que le secteur reçoive le soutien politique et financier nécessaire à la protection des moyens d’existence et à la survie des entreprises. Au cours de sa visite à Bruxelles, M. Pololikashvili a prié instamment les dirigeants des institutions européennes de traduire en actes les plans ambitieux établis pour le redressement, en déployant de manière coordonnée un train de mesures pour permettre au tourisme de redémarrer et d’être une force motrice du redressement de l’économie de l’UE.

Parallèlement, les responsables de l’OMT ont souligné l’importance de soutenir et de développer le tourisme interne. Pour M. Pololikashvili, le tourisme interne détient un immense potentiel, y compris pour le relèvement et le développement des collectivités rurales. Toutefois, si l’on veut que ce potentiel se matérialise, il faut que les gouvernements et les institutions européennes exercent un plus grand rôle d’orientation et de direction.

Le tourisme est un pilier central des économies européennes, c’est un employeur de premier plan et il offre des débouchés à des millions de personnes sur l’ensemble du continent

La délégation de l’OMT a rencontré M. Margaritis Schinas, Vice-Président de la Commission européenne, M. Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur, M. Virginijus Sinkevičius, Commissaire européen à l’environnement, aux océans et à la pêche, avec l’équipe de M. David Sassoli, Président du Parlement européen et de hauts représentants du Conseil européen. À la suite de ces réunions, il a été confirmé que la question de l’assouplissement des restrictions sur les déplacements sera inscrite à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil européen, mettant ainsi en lumière toute l’importance et le bon tempo des interventions de l’OMT. 

Un leadership de haut niveau est essentiel

Le Secrétaire général de l’OMT, M. Pololikashvili, a déclaré : « Le tourisme est un pilier central des économies européennes, c’est un employeur de premier plan et il offre des débouchés à des millions de personnes sur l’ensemble du continent. Les dirigeants des institutions européennes ont exprimé l’engagement de soutenir le tourisme en cette période difficile. On aura besoin d’un leadership de haut niveau et d’une coopération d’une ampleur inégalée entre les institutions, les gouvernements et les entreprises pour traduire les ambitions annoncées en actions résolues et aider le tourisme à tirer le redressement du continent pour sortir de la crise. »

M. Pololikashvili a félicité les dirigeants européens pour leur rôle dans la réouverture des frontières des États membres de l’UE avant la fin de la saison estivale. Cela a relancé les voyages et le tourisme qui en avaient tant besoin et s’est traduit par un sursaut prometteur des arrivées de touristes internationaux sur divers marchés européens.

Il ne peut y avoir de reprise du tourisme que coordonnée

L’OMT invite les gouvernements à éviter les interventions unilatérales et le bouclage des frontières, car on a vu que ce n’est pas efficace pour enrayer la propagation du virus. Il est vital de ne plus chercher à limiter les voyages, mais d’assurer des voyages sûrs en mettant en place, par exemple, de vastes dispositifs de dépistage rapide au départ. De telles mesures protègeront la santé des voyageurs comme des employés du tourisme et des voyages et permettront en même temps d’accroître la confiance.

Le tourisme contribue à hauteur de 10 % du PIB total de l’Union européenne et fait vivre plus de 2,4 millions d’entreprises. Le secteur devrait subir une chute comprise entre 60 % et 90 % des réservations par rapport à la même période les années précédentes. On estime que le manque à gagner des hôtels et des restaurants, voyagistes, compagnies ferroviaires longue distance, sociétés de croisières et compagnies aériennes sera cette année de 85 % à 90 %. Ce sont 6 millions de personnes qui pourraient perdre leur emploi à cause de la pandémie.

Cette visite à Bruxelles vient après la Convention européenne du tourisme, au cours de laquelle M. Pololikashvili a souligné l’importance de soutenir et de promouvoir les investissements verts dans le tourisme pour servir de levier du redressement durable et sortir de la crise actuelle.  

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Renforcer le soutien et la coordination pour une reprise sûre et durable du tourisme

Renforcer le soutien et la coordination pour une reprise sûre et durable du tourisme

Des millions d’emplois sont menacés

Le tourisme est un moteur important de l’économie mondiale, qui représente 7 % du commerce international. À l’échelle mondiale, le tourisme soutient, directement ou indirectement, 1 emploi sur 10. La crise de la COVID-19 a causé des ravages dans l’économie du tourisme, avec des répercussions sans précédent sur l’emploi et sur l’activité d’entreprise. Le tourisme a été l’un des premiers secteurs profondément mis à mal par les mesures d’endiguement de la COVID-19 ; maintenant que les restrictions sur les voyages perdurent et que l’on voit pointer la menace d’une récession mondiale, le tourisme risque aussi d’être parmi les derniers à se relever. Une action résolue et coordonnée est requise pour sauvegarder les moyens d’existence de millions de personnes.

On s’attend à une baisse de 60 à 80 % du tourisme international en 2020 et à une chute des exportations comprise entre 910 et 1 200 milliards d’USD, de sorte qu’aujourd’hui, ce sont plus de 100 millions d’emplois directs dans le tourisme qui sont menacés. Outre cet impact direct, l’ampleur du choc est d’autant plus grande que l’économie du tourisme est aussi liée à de nombreux autres secteurs dont le bâtiment, l’agroalimentaire, les services de distribution et les transports. La COVID-19 a mis en évidence l’importance macroéconomique du tourisme dans la plupart des économies de l’OCDE et du G20. De nombreuses entreprises de l’ensemble de la filière luttent pour leur survie, avec des effets disproportionnés sur les femmes, les jeunes, les populations rurales, les populations autochtones et les travailleurs du secteur informel, qui sont les groupes les plus susceptibles d’être employés dans des microentreprises et des petites entreprises touristiques. La crise est encore plus lourde de conséquences dans les pays à bas revenu et dans les économies en développement, leurs populations locales dépendant plus fortement du tourisme et étant, de ce fait, exposées à un grave risque de sombrer davantage encore dans la pauvreté.

La crise actuelle a aussi mis au jour les carences au niveau des capacités des pouvoirs publics et de la filière tourisme en matière de préparation et de réaction aux crises. On a besoin, de toute urgence, d’interventions aux échelons national et international et d’une plus grande coordination, par-delà les secteurs et par-delà les frontières, pour rétablir la confiance des voyageurs et des entreprises, stimuler la demande et accélérer le redressement du tourisme. 

Mettre à profit la crise pour œuvrer en faveur d’un secteur du tourisme plus durable, plus inclusif et plus résilient

Cette crise est une occasion de repenser le développement du tourisme. Le redressement doit consister à transformer le secteur, réinventer les destinations et les entreprises touristiques, reconstruire l’écosystème du tourisme, et innover et investir dans le tourisme durable.

L’essence du tourisme, ce sont les expériences qu’il procure, comme savourer la gastronomie locale ou encore découvrir les paysages et les sites d’importance historique d’un lieu. Cependant, le tourisme est fait surtout de personnes – toutes celles et ceux, guides locaux, personnel hôtelier et autres prestataires de services qui vont rendre votre voyage unique ou vous aider pour votre activité commerciale et votre expansion à l’international. Notre action collective doit, en conséquence, faire passer en premier la population et être conforme à notre engagement de ne pas faire de laissés-pour-compte. Cette crise devrait être une occasion d’assurer une répartition plus équitable des bienfaits du tourisme et permettre de progresser vers une économie du tourisme neutre en carbone et plus résiliente.

À la veille de la réunion des ministres du tourisme du G20, le 7 octobre, sous la présidence de l’Arabie saoudite, nous, dirigeants de l’OCDE et de l’OMT, lançons un appel à agir résolument et de toute urgence sur trois fronts pour soutenir les moyens d’existence de millions de personnes.


Premièrement, une coopération multilatérale renforcée et un soutien vigoureux sont cruciaux pour la reprise des voyages. La collaboration et une réglementation cohérente en matière de voyages aux niveaux bilatéral, régional et international sont les bases qui permettront au tourisme de redémarrer de manière sûre, d’accélérer le redressement économique et de donner espoir à des millions de personnes. Cela suppose de renforcer la sécurité et la sûreté pour les voyageurs et pour les travailleurs, de faciliter des voyages transfrontières sûrs et de rendre les destinations plus résilientes. Il est vital de renforcer la coopération et l’aide à l’échelle mondiale en vue d’atténuer les effets de la COVID-19 sur les voyages et le tourisme et d’accélérer le relèvement à la fois économique et social. Remettre sur pied l’écosystème du tourisme réclame une approche intégrée et coordonnée. C’est la nature transversale du tourisme qui en fait un pilier essentiel du Programme de développement durable et explique aussi sa place dans la réponse socioéconomique des Nations Unies à la COVID-19.

Deuxièmement, les gouvernements doivent adopter une approche plus intégrée du redressement du tourisme en mobilisant tous les niveaux de l’administration, les acteurs privés et la société civile autour d’un plan à caractère pratique et réaliste pour donner un nouvel élan au secteur du tourisme. Les services touristiques sont interdépendants. La structure éclatée et la diversité du secteur font qu’il recoupe de nombreux domaines d’action des pouvoirs publics comme la santé, les transports, l’environnement, les affaires étrangères et les politiques économiques. Tous les pays devraient aussi renforcer leurs mécanismes de coordination pour venir en aide aux entreprises, aux travailleurs et aux destinations, en particulier aux plus vulnérables parmi eux comme les PME, avec, comme fil conducteur du redressement, la durabilité. Pour une économie du tourisme durable et résiliente, on a aussi besoin d’associer étroitement le secteur privé à la conception des politiques. Ce sera utile pour relever des défis de longue date tels que celui de l’utilisation rationnelle des ressources et de leur gestion et pour éviter les problèmes actuels de saturation et de pression sur les infrastructures locales, l’environnement et les collectivités. Les politiques de redressement devraient viser à accélérer la transformation numérique et la transition vers une économie bas carbone pour l’avenir.

Troisièmement, nous devons recentrer le tourisme sur la responsabilité et l’inclusion. Le secteur du tourisme peut avoir d’importantes répercussions sur l’environnement et sur la société, que ce soit par ses émissions de gaz à effet de serre ou son impact sur un milieu naturel et culturel fragile ou sur les populations réceptrices. Des études montrent que les émissions du tourisme liées au transport représentent 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La pandémie ouvre des perspectives pour les expériences plus diversifiées, plus lentes, à plus petite échelle et plus authentiques. Nous devons nous livrer à une réflexion collective sur l’avenir du tourisme et sur les liens sensibles qu’entretiennent le tourisme et l’environnement. Il faut plus d’investissements dans la technologie, d’infrastructures vertes et d’emplois à valeur ajoutée. C’est ainsi que l’on avancera sur la voie d’un secteur du tourisme plus durable, plus inclusif et plus résilient.  

 


Zurab Pololikashvili
Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT)

Ángel Gurría
Secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)

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L’OMT et IATA signent un accord aux fins du rétablissement de la confiance à l’égard de l’aviation internationale

L’OMT et IATA signent un accord aux fins du rétablissement de la confiance à l’égard de l’aviation internationale

En prévision du sommet du G20 des plus grandes économies mondiales, lequel prévoit un débat spécialement consacré au tourisme, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a signé un mémorandum d’accord avec l’Association du transport aérien international (IATA), les deux parties œuvrant de concert pour faire redémarrer le tourisme mondial. Ce nouvel accord, illustrant la position privilégiée de l’OMT de passerelle entre le système des Nations Unies et le secteur privé, sera axé sur le renforcement de la confiance des consommateurs envers les voyages et sur la place de la durabilité au cœur du redressement et de la croissance future.

Depuis le début de la crise actuelle, l’OMT a pris la tête des efforts ciblant le facteur clé d’une reprise réussie du tourisme. Cet accord avec l’association professionnelle mondiale du secteur de l’aviation s’appuie sur le travail accompli et approfondit la collaboration existante entre les deux organisations en vue de poursuivre les efforts de rétablissement de la confiance des voyageurs.

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Le transport aérien est une composante essentielle du tourisme mondial. Dans le cadre de ce partenariat entre l’OMT et IATA, nous travaillerons en étroite relation pour accroître la confiance envers les voyages en avion et le tourisme en général. L’OMT s’appuiera sur ses compétences spécialisées en matière d’innovation et sa position de trait d’union entre les dirigeants des secteurs public et privé pour contribuer à la reprise de l’aviation. »

Une collaboration plus étroite et plus ciblée

Dans le cadre de ce partenariat entre l’OMT et IATA, nous travaillerons en étroite relation pour accroître la confiance envers les voyages en avion et le tourisme en général.

En plus de faire porter l’effort sur le renforcement et le maintien de la confiance à l’égard des voyages internationaux, le nouvel accord prévoit aussi que l’OMT et IATA travaillent en étroite relation pour promouvoir l’innovation et une plus grande coopération public-privé. À mesure que le tourisme va redémarrer, l’accord contribuera à une reprise durable et inclusive.

Le Directeur général d’IATA, Alexandre de Juniac, a déclaré : « Une réouverture sûre des frontières internationales au tourisme est essentielle. Les touristes veulent se sentir en sécurité et veulent être certains que leur voyage ne sera pas perturbé par un changement de dernière minute des règles et de la réglementation. On a besoin pour cela d’une coopération encore plus grande entre les secteurs public et privé. Ce partenariat renforcé avec l’Organisation mondiale du tourisme aidera à guider le redressement de l’aviation au cours des mois critiques qui nous attendent. »

Membre affilié de l’OMT depuis 1978, IATA est un solide porte-parole du secteur du transport aérien international. IATA est aussi un membre actif du Conseil des Membres affiliés de l’OMT et a contribué aux Directives mondiales de l’OMT pour relancer le tourisme, publiées au mois de mai, pour aider à guider l’action des pouvoirs publics et du secteur privé face à la pandémie de COVID-19. La publication finale reflète cette collaboration. On y trouve un ensemble séparé de recommandations à l’usage du secteur du transport aérien, se concentrant sur la mise en place de protocoles d’hygiène renforcés pour garantir la sécurité des passagers comme du personnel des compagnies aériennes. Les Directives mondiales soulignent aussi la nécessité d’un partenariat et d’une coordination solides à tous les niveaux dans le secteur du transport aérien.

L’OMT à la tête d’un secteur uni

Ce dernier partenariat en date intervient alors que l’OMT continue d’être en première ligne de l’action du secteur du tourisme mondial pour relever les défis posés par la pandémie. En plus de la coopération étroite qu’elle entretient avec les associations et les entreprises du secteur privé, l’OMT a aussi signé récemment un accord avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), aux termes duquel les deux institutions des Nations Unies uniront leurs efforts pour que le tourisme serve de force motrice du développement socioéconomique durable des populations rurales.

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Le Conseil exécutif de l'OMT soutient un plan solide et unifié d’un tourisme mondial

Le Conseil exécutif de l'OMT soutient un plan solide et unifié d’un tourisme mondial

Le Conseil exécutif de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) s'est réuni en présentiel et en ligne à l’occasion de sa cent-douzième session. Il s'agissait du premier grand événement en présentiel concernant le tourisme et les Nations Unies depuis que la COVID-19 a été déclarée pandémie. Le Conseil exécutif a pu réunir 170 délégués de 24 pays, qui tous ont accepté de soutenir la Déclaration de Tbilissi et de prendre l’engagement de rendre les voyages internationaux à nouveau sûrs. Le Conseil a également décidé d'ouvrir un nouveau bureau régional de l'OMT pour le Moyen-Orient.

Le Conseil exécutif de l'institution spécialisée des Nations Unies veille à ce que l'Organisation mène à bien son programme de travail et respecte son budget. Après l'ouverture de la session par le Premier Ministre de Géorgie, Giorgi Gacharia, le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, a présenté les réalisations des 12 derniers mois, notamment la fourniture d’un soutien technique aux Membres, la défense du tourisme au plus haut niveau politique, et le renforcement des contributions du secteur aux objectifs de développement durable au sein de l’ensemble du système des Nations Unies.

Le tourisme pendant et après la COVID-19

En ouvrant la réunion, le Premier Ministre de Géorgie, Giorgi Gacharia, a déclaré que « la période d’après-crise offrait l'occasion à notre secteur du tourisme de mettre en valeur le caractère unique de la Géorgie et de faire du pays une destination de premier plan, en apportant de nombreux avantages sociaux et économique ».

Travailler ensemble à la construction d'un secteur du tourisme qui fonctionne pour tout le monde, et où la durabilité et l'innovation font partie intégrante de tout ce que nous faisons

Dans son allocution de bienvenue, le Secrétaire général Zurab Pololikashvili a souligné « que le redémarrage du tourisme doit être bien géré et que notre secteur est à la hauteur de son potentiel unique ». Il a ajouté que « cette crise a mis en évidence le rôle important du tourisme, qui partie intégrante de notre vie », en jetant les bases pour « travailler ensemble à la construction d'un secteur du tourisme qui fonctionne pour tout le monde, et où la durabilité et l'innovation font partie intégrante de tout ce que nous faisons ».

Autre preuve de la reconnaissance du tourisme au niveau mondial, , le Secrétaire général des Nations Unies a, pour la toute première fois, adressé un message de soutien au Conseil exécutif, rappelant le rôle clé du tourisme pour les personnes et la planète. António Guterres a déclaré que « le tourisme peut être une force au service du bien dans notre monde, en jouant un rôle protecteur de notre planète et de sa biodiversité, et en célébrant ce qui fait de nous des êtres humains ». Il a également souligné que « ce Conseil exécutif est une plate-forme de collaboration importante qui permet d’explorer les moyens d’aller de l’avant et de soutenir l'avenir du tourisme ».

L'Arabie Saoudite accueillera le bureau régional de l'OMT au Moyen-Orient

Les membres du Conseil ont salué l'offre du Royaume d'Arabie Saoudite de créer un bureau régional de l'OMT pour le Moyen-Orient. Dans le cadre des efforts déployés par le Royaume pour accroître le nombre d'arrivées de touristes, notamment en assouplissant les règles en matière de visas pour les visiteurs, le nouveau bureau fournira à l'OMT une base à partir de laquelle elle pourra orienter le développement du tourisme dans toute la région.

Son Excellence Ahmed Al Khateeb, Ministre du Tourisme du Royaume, a félicité l'OMT pour "son leadership durant cette période difficile". Nous sommes honorés que l'Arabie saoudite ait été approuvée pour accueillir le bureau régional de l'OMT pour le Moyen-Orient. Cette approche collaborative contribuera à stimuler la croissance et à renforcer la résilience de l'ensemble du secteur du tourisme aux niveaux national et régional. Il a annoncé que le bureau régional pour le Moyen-Orient sera ouvert fin 2020 et début 2021.

La déclaration de Tbilissi pour un tourisme durable

Le Conseil exécutif a approuvé la ‘Tbilisi Declaration: Actions for Sustainable Recovery. « Déclaration de Tbilissi : actions pour une reprise durable ». La déclaration reconnaît que le tourisme est l'un des secteurs les plus touchés par la pandémie et considère que l’arrêt du tourisme international offre une chance de réorienter le secteur vers un avenir plus durable et plus inclusif.

Les membres ont également accepté à l'unanimité la proposition de l'Espagne d'accueillir la cent treizième session du Conseil exécutif, au cours de laquelle se tiendront les élections du Secrétaire général pour la période 2022-2025 (19 janvier 2021).

Pour conclure la session, l'OMT a organisé un Forum sur l'investissement, qui a réuni des experts des secteurs public et privé afin d'explorer les possibilités et les défis en matière d'investissements dans le secteur du tourisme dans le paysage post-pandémique.

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Baisse de 65 % du nombre de touristes internationaux durant le premier semestre 2020, selon l'OMT

Baisse de 65 % du nombre de touristes internationaux durant le premier semestre 2020, selon l'OMT

Les arrivées de touristes internationaux ont plongé de 93 % en juin par rapport aux chiffres de 2019, d’après les dernières données de l'Organisation mondiale du tourisme qui montrent l'impact sévère que la COVID-19 a eu sur le secteur. Selon le dernier numéro du Baromètre du tourisme mondial de l'institution spécialisée des Nations Unies, les arrivées de touristes internationaux ont diminué de 65 % au cours du premier semestre. Il s'agit d'une baisse sans précédent, les pays du monde entier ayant fermé leurs frontières et introduit des restrictions sur les voyages en réponse à la pandémie.

Ces dernières semaines, des destinations toujours plus nombreuses se réouvrent aux touristes internationaux. Selon l'OMT, au début du mois de septembre, 53 % des destinations avaient assoupli leurs restrictions sur les voyages. Néanmoins, de nombreux gouvernements restent prudents, et ce dernier rapport montre que les mesures de confinement introduites durant le premier semestre ont eu un impact massif sur le tourisme international. La baisse brutale et soudaine des arrivées a mis en danger des millions d'emplois et d'innombrables entreprises.

Comptabilisation du coût économique

Selon l'OMT, la demande de voyages internationaux sur la période janvier-juin 2020 a fortement chuté, entraînant une perte de 440 millions d'arrivées internationales et d'environ 460 milliards de dollars de recettes (exportations du tourisme international). Cela représente environ cinq fois la perte en termes de recettes du tourisme international enregistrée en 2009 pendant la crise économique et financière mondiale.

Le tout dernier Baromètre du tourisme mondial montre l'impact profond que cette pandémie a sur le tourisme, un secteur dont des millions de personnes dépendent pour leur subsistance

Selon le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili : « le tout dernier Baromètre du tourisme mondial montre l'impact profond que cette pandémie a sur le tourisme, un secteur dont des millions de personnes dépendent pour leur subsistance. Toutefois, il est désormais possible de voyager de manière sûre et responsable dans de nombreuses régions du monde, et il est impératif que les gouvernements travaillent en étroite collaboration avec le secteur privé pour relancer le tourisme mondial. Une action coordonnée est essentielle ».

Toutes les régions du monde sont durement touchées

Malgré la réouverture progressive de nombreuses destinations depuis la seconde moitié du mois de mai, l'amélioration attendue des chiffres du tourisme international pendant la haute saison estivale dans l'hémisphère nord ne s'est pas concrétisée. L'Europe a été la deuxième région la plus touchée de toutes les régions du monde, avec une baisse de 66 % des arrivées de touristes au cours du premier semestre 2020. Les Amériques (-55%), l'Afrique et le Moyen-Orient (-57% chacun) ont également souffert. Cependant, l'Asie et le Pacifique, première région à ressentir l'impact de la COVID-19 sur le tourisme, a été la plus touchée, avec une baisse de 72 % des touristes pour la période de six mois.

Au niveau sous-régional, l'Asie du Nord-Est (-83%) et l'Europe du Sud de la Méditerranée (-72%) ont subi les plus fortes baisses. Toutes les régions et sous-régions du monde ont enregistré des baisses de plus de 50 % des arrivées en janvier-juin 2020. La contraction de la demande internationale se traduit aussi par des baisses à deux chiffres des dépenses touristiques internationales sur les grands marchés. Les principaux marchés émetteurs, tels que les États-Unis et la Chine, restent au point mort, bien que certains marchés, comme la France et l'Allemagne, aient connu une certaine amélioration en juin. 

Si l’on se projette dans l’avenir, Il semble probable que la réduction de la demande de voyages et de la confiance des consommateurs continuera à avoir un impact sur les résultats pour le reste de l'année. En mai, l'OMT a esquissé trois scénarios possibles, qui prévoient une baisse de 58 % à 78 % des arrivées de touristes internationaux en 2020. Les tendances actuelles jusqu'en août indiquent une baisse de la demande plus proche de 70 % (scénario 2), d’autant plus que certaines destinations réintroduisent actuellement des restrictions sur les voyages.

La prolongation des scénarios jusqu'en 2021 laisse entrevoir un changement de tendance l'année prochaine, sur la base des hypothèses d'une levée progressive et linéaire des restrictions sur les voyages, de la disponibilité d'un vaccin ou d'un traitement et d'un retour de la confiance des voyageurs. Toutefois, malgré cela, le retour aux niveaux de 2019 en termes d’arrivées de touristes devrait prendre deux et demi à quatre ans.

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L’OMT met en évidence le potentiel du tourisme interne au service du redressement économique des destinations partout dans le monde

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Tandis que les restrictions sur les voyages commencent à être assouplies à l’échelle mondiale, les destinations partout dans le monde s’attachent à développer le tourisme interne, et nombreuses sont celles qui ont pris des mesures incitatives pour encourager les voyages à l’intérieur du pays. D’après l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le tourisme interne devrait reprendre plus vite que les voyages internationaux, ce qui en fait, pour les pays développés et les pays en développement, un tremplin intéressant pour se rétablir des effets économiques et sociaux de la pandémie de COVID-19.

Étant donné l’importance du tourisme interne, l’institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme a fait paraître la troisième de sa série de notes d’information sur le tourisme et la COVID-19 : Comprendre le tourisme interne pour en exploiter le potentiel. D’après les données de l’OMT, on a recensé en 2018 environ 9 milliards de voyages de tourisme interne dans le monde, soit six fois plus que le nombre des arrivées de touristes internationaux (1,4 milliard en 2018). La publication décrit la façon dont les destinations dans le monde prennent activement des mesures pour développer le tourisme interne, par exemple en offrant des vacances en prime aux salariés ou des coupons et autres encouragements à voyager à l’intérieur du pays.

Le tourisme interne comme moteur du redressement

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « L’OMT s’attend à ce que le tourisme interne reparte plus vite et avec plus d’intensité que les voyages internationaux. Vu son ampleur, le tourisme interne pourra aider de nombreuses destinations à se remettre des impacts économiques de la pandémie tout en permettant de sauver des emplois, de protéger les moyens d’existence et de retrouver aussi les bienfaits sociaux apportés par le tourisme. »

L’OMT s’attend à ce que le tourisme interne reparte plus vite et avec plus d’intensité que les voyages internationaux

La note montre également que dans la plupart des destinations, le tourisme interne génère des niveaux plus élevés de recettes que le tourisme international. Dans les pays de l’OCDE, le tourisme interne intervient pour 75 % dans les dépenses touristiques totales. Dans l’Union européenne, les dépenses de tourisme interne sont 1,8 fois plus élevées que les dépenses du tourisme récepteur. À l’échelle mondiale, les plus grands marchés de tourisme interne en termes de dépenses sont les États-Unis d’Amérique (près de 1 000 milliards d’USD), l’Allemagne (249 milliards d’USD), le Japon (201 milliards d’USD), le Royaume-Uni (154 milliards d’USD) et le Mexique (139 milliards d’USD).

Initiatives pour stimuler le tourisme interne  

Vu le poids du tourisme interne et les tendances actuelles, de plus en plus de pays s’emploient à développer leurs marchés, signale l’OMT. Cette nouvelle note fournit des études de cas d’initiatives destinées à stimuler la demande interne. Elles comprennent des initiatives axées sur le marketing et la promotion et des incitations financières. Parmi les exemples de pays prenant des mesures ciblées pour accroître leurs nombres de touristes internes, on peut citer notamment :

  • Italie : les Bonus Vacanze sont distribués aux foyers gagnant moins de 40 000 EUR sous forme de chèques pouvant aller jusqu’à 500 EUR à dépenser dans les hébergements touristiques nationaux.
  • La Malaisie a alloué l’équivalent de 113 millions d’USD sous forme de remises sur les voyages et des réductions de l’impôt sur les personnes physiques allant jusqu’à 227 USD pour des dépenses de tourisme interne.
  • Le Costa Rica a déplacé toutes les dates de vacances de 2020 et de 2021 pour qu’elles tombent des lundis, et permettre ainsi aux Costariciens de profiter de longs week-ends pour voyager à l’intérieur du pays et allonger la durée de leurs séjours.
  • La France a lancé la campagne #CetÉtéJeVisiteLaFrance pour mettre en relief la diversité de destinations que l’on peut trouver dans tout le pays.
  • L’Argentine a annoncé la création d’un observatoire du tourisme interne pour mieux cerner le profil des touristes argentins.
  • La Thaïlande va subventionner 5 millions de nuitées dans des hébergements hôteliers à 40 % du tarif normal et jusqu’à cinq nuits.
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Plus de 50 % des destinations dans le monde assouplissent les restrictions sur les voyages, mais l’heure reste à la prudence

Plus de 50 % des destinations dans le monde assouplissent les restrictions sur les voyages, mais l’heure reste à la prudence

À l’échelle mondiale, une majorité de destinations (53 %) a maintenant commencé à assouplir les restrictions sur les voyages mises en place en réponse à la pandémie de COVID-19. S’il est vrai que de nombreuses destinations restent prudentes face à l’évolution de la pandémie, la septième édition du rapport de l’OMT “COVID-19 Related Travel Restrictions: A Global Review for Tourism” (Restrictions sur les voyages liées à la COVID-19 : tour d’horizon mondial pour le tourisme) confirme la tendance actuelle vers une reprise progressive du tourisme.

Cette étude, réalisée par l’institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme, analyse les restrictions jusqu’à la date du 1er septembre. Elle fait apparaître qu’un total de 115 destinations (53 % de toutes les destinations dans le monde) ont assoupli les restrictions sur les voyages, soit 28 de plus qu’au 19 juillet. De ce total, 2 ont levé toutes les restrictions, les 113 autres maintenant certaines restrictions en place.

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Un leadership coordonné et une coopération accrue entre les gouvernements font maintenant que le tourisme redémarre, lentement mais sûrement, dans de nombreuses régions du monde. Commencer à lever les restrictions sur les voyages permet aussi de se donner la possibilité de bénéficier de nouveau des retombées socioéconomiques du tourisme. La vigilance et la prudence restent de mise, mais il est préoccupant de constater que certaines destinations maintiennent des restrictions totales sur les voyages, surtout là où le tourisme joue un rôle vital et où le développement économique et social est menacé. »

Des analyses plus poussées du tourisme

Un leadership coordonné et une coopération accrue entre les gouvernements font maintenant que le tourisme redémarre, lentement mais sûrement, dans de nombreuses régions du monde

Pour la première fois, le rapport de l’OMT consacré aux restrictions sur les voyages liées à la COVID-19 comprend des données clé sur l’infrastructure sanitaire et d’hygiène en place dans les destinations, tout en analysant les taux de notification de nouveaux cas de COVID-19. Cela permet à l’OMT de déterminer les facteurs intervenant dans la décision d’une destination d’assouplir les restrictions. En particulier, le rapport montre ce qui suit :

  • Les destinations ayant assoupli les restrictions sur les voyages ont généralement une infrastructure sanitaire et d’hygiène de haut ou de très haut niveau. Elles ont aussi tendance à avoir des taux d’infection à la COVID-19 relativement bas.
  • Dans les économies avancées, 79 % des destinations touristiques ont déjà assoupli les restrictions. Dans les économies émergentes, elles sont juste 47 % à l’avoir fait.
  • 64 % des destinations ayant assoupli les restrictions présentent une dépendance moyenne à élevée vis-à-vis du transport aérien pour les arrivées de touristes internationaux.

Parallèlement, le rapport montre que de nombreuses destinations partout dans le monde abordent avec une extrême prudence l’assouplissement des restrictions sur les voyages qu’elles ont mises en place en réponse à la pandémie, certaines ayant pris des mesures draconiennes dans un effort pour protéger leurs habitants. On recense 93 destinations (43 % de toutes les destinations dans le monde) gardant leurs frontières complètement fermées au tourisme et 27 parmi elles qui les ont complètement fermées pendant au moins 30 semaines.

En outre, plus de la moitié de toutes les destinations dont les frontières sont complètement fermées au tourisme figurent parmi les pays parmi les plus vulnérables au monde. On y trouve 10 petits États insulaires en développement (PEID), 1 pays parmi les moins avancés (PMA) et 3 pays en développement sans littoral. Plus de la moitié des destinations ayant toujours en place des restrictions totales sont aussi très dépendantes vis-à-vis du transport aérien, qui intervient pour au moins 70 % dans les arrivées de touristes, avec de lourdes conséquences en termes de connectivité pour leurs habitants et leurs économies.

L’OMT continue de surveiller l’impact de la COVID-19 sur le tourisme. Depuis le début de la pandémie, l’institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme a averti que la situation est mouvante : même si le tourisme reprend dans certaines régions, il se peut qu’ailleurs, les restrictions soient durcies et les frontières refermées. De même, l’OMT observe une augmentation des mises en garde aux voyageurs émises par les gouvernements à leurs concitoyens, ainsi que des restrictions plus nombreuses et variées et d’autres mesures visant les passagers provenant de pays ou de régions spécifiques.

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Note de synthèse de l’ONU sur le tourisme et la COVID-19

COVID-19 et la transformation du tourisme

Le tourisme nous rassemble, les restrictions sur les voyages nous séparent.

Plus grave encore, les restrictions sur les voyages empêchent aussi le tourisme de contribuer comme il le pourrait à un meilleur avenir pour tous.

Cette semaine, le Secrétaire général de l’ONU a fait paraître la note de synthèse sur la COVID-19 et la transformation du tourisme, dont l’OMT a dirigé l’élaboration.

Ce rapport qui fera date expose clairement l’enjeu : la menace de destruction de dizaines de millions d’emplois directs dans le tourisme, la disparition de débouchés pour les populations et les communautés vulnérables les plus susceptibles de bénéficier des retombées du tourisme, et le risque réel de perdre des ressources vitales pour la sauvegarde du patrimoine naturel et culturel partout dans le monde.

Le tourisme a besoin de prospérer, et il faut pour cela que les restrictions sur les voyages soient assouplies ou levées en temps opportun et de manière responsable. Cela signifie aussi que les décisions des pouvoirs publics doivent être coordonnées par-delà les frontières, le défi que nous affrontons ne faisant aucun cas des frontières ! Cette note de synthèse sur la COVID-19 et la transformation du tourisme est une contribution supplémentaire au plan de marche du secteur pour retrouver son statut, qui est sans équivalent, de source d’espoir et d’opportunités pour tous.

C’est vrai à la fois pour les pays en développement et pour les pays développés, et il est dans l’intérêt de tous les gouvernements et de toutes les organisations internationales de soutenir le tourisme.

Nous ne pouvons qu’encourager les gouvernements à accompagner leurs déclarations vigoureuses d’actes tout aussi énergiques, en montant au créneau pour assumer un rôle de direction. À mesure que les destinations rouvrent, nous reprenons les visites en présentiel, en signe de soutien, dans un but d’apprentissage et pour rétablir la confiance envers les voyages internationaux.

Après des visites fructueuses dans des destinations d’Europe, les délégations de l’OMT viennent maintenant observer la façon dont le Moyen-Orient se tient prêt pour une reprise sûre et responsable du tourisme. En Égypte, le Président Abdel Fattah Al Sissi et son gouvernement ont fait voir qu’un soutien vigoureux et ciblé a sauvé des emplois et permis au tourisme de résister à ces remous sans précédent. Des sites emblématiques, comme les pyramides, sont maintenant prêts à recevoir de nouveau les touristes, sachant que l’on a fait une priorité de la sécurité à la fois des employés du tourisme et des touristes. De même, le Gouvernement saoudien a réservé un accueil chaleureux à l’OMT et s’est déclaré déterminé à continuer de développer le secteur du tourisme du Royaume, d’abord pour les touristes internes, puis pour les visiteurs internationaux.

La pandémie est loin d’être terminée. Comme le montrent les cas dans le monde, nous devons nous tenir prêts à agir vite pour sauver des vies. Mais il est maintenant tout aussi clair que nous pouvons aussi prendre des mesures décisives pour protéger les emplois et préserver les multiples bienfaits du tourisme, pour l’humanité et pour la planète.

Secrétaire général de l’OMT
Zurab Pololikashvili

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Reprise sûre du tourisme en Égypte, comme le constate une délégation de l’OMT en visite officielle

Reprise sûre du tourisme en Égypte, comme le constate une délégation de l’OMT en visite officielle

Une délégation de haut niveau de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) s’est rendue en visite officielle en Égypte en vue d’apporter un soutien résolu à l’action du Gouvernement pour faire redémarrer le tourisme et en utiliser les retombées pour soutenir les moyens de subsistance des populations et préserver le patrimoine culturel.

Alors que l’Organisation des Nations Unies (ONU) a fait paraître une note de synthèse historique sur la COVID-19 et la transformation du tourisme (Policy Brief on COVID-19 and Transforming Tourism), dans laquelle le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, énonce ses Cinq priorités pour reconstruire le secteur, l’OMT est allée en Égypte pour fournir des orientations à l’appui de la mise en œuvre de ces grandes recommandations. La délégation, dirigée par le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a rencontré le Président Abdel Fattah Al Sissi et le Ministre du tourisme et des antiquités, le Dr Khaled Al-Anani, pour en savoir plus sur les mesures de soutien au tourisme, parmi lesquelles la fusion des ministères des antiquités et du tourisme ou encore les dons et incitations accordées au secteur. M. Pololikashvili a aussi rencontré le Premier Ministre Moustafa Madbouli, qui lui a exposé l’action engagée pour accroître la confiance des consommateurs et garantir la sécurité à la fois des employés du tourisme et des touristes.

Le tourisme s’adapte à la nouvelle réalité

L’ONU a donné clairement acte de l’importance du tourisme dans tous les domaines, depuis l’emploi jusqu’à l’égalité, en tant que partie intégrante du développement durable

Ces entretiens de haut niveau ont aussi permis de faire un point sur les vastes chantiers touristiques en cours, comme le nouveau Grand Musée égyptien et le Musée national de la civilisation égyptienne, et ont été complétés par la visite de plusieurs sites touristiques parmi les plus populaires d’Égypte. La délégation de l’OMT a ainsi pu observer, par elle-même, les protocoles renforcés en matière d’hygiène et de sécurité mis en place alors que le secteur s’adapte à la nouvelle réalité dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Une reprise sûre du tourisme n’est pas seulement possible, elle est essentielle. L’ONU a donné clairement acte de l’importance du tourisme dans tous les domaines, depuis l’emploi jusqu’à l’égalité, en tant que partie intégrante du développement durable. L’Égypte, une des destinations touristiques de premier plan dans le monde, soutient le secteur par des mesures vigoureuses, notamment des politiques budgétaires et économiques efficaces. Elle est maintenant prête à recevoir de nouveau les touristes sur ses nombreux sites, sans jamais cesser de faire passer en premier l’intérêt des personnes et de leur bien-être. »

Partenariats avec le secteur privé et les institutions

Outre les réunions avec le Gouvernement égyptien, le Secrétaire général de l’OMT s’est également entretenu avec la Fédération égyptienne du tourisme et la Fédération des chambres de tourisme. Toutes deux ont présenté les mesures d’adaptation aux protocoles de sécurité dans les hébergements touristiques et autres services essentiels pour tenir compte de la nouvelle réalité. La visite des pyramides, mondialement connues, du Musée national de la civilisation égyptienne et d’une destination balnéaire parmi les plus cotées du pays a permis d’avoir une large vue d’ensemble de l’approche concertée qui est suivie pour une reprise sûre et responsable du tourisme.

Cette visite en Égypte est intervenue alors que l’OMT et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) travaillent de concert pour guider et accélérer le redressement du tourisme dans le pays. L’Égypte fait partie d’un premier groupe de 13 pays qui va recevoir l’aide technique d’experts, les deux organisations tirant parti de leur partenariat existant pour appuyer le relèvement du tourisme des ravages causés par la pandémie de COVID-19.

Cette initiative conjointe bénéficiera aux secteurs du tourisme de la totalité des 38 économies dans lesquelles la Banque investit, en leur apportant l’aide technique d’experts aux fins de la mise en place des nouveaux protocoles de sécurité et d’hygiène et pour accroître la confiance des consommateurs et redynamiser la demande.

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