L’Agence de planification et de coordination du NEPAD et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) ont signé un mémorandum d’accord le 19 avril 2016 à Abidjan (Côte d’Ivoire). La cérémonie a eu lieu en marge de la cinquante-huitième réunion de la Commission de l’OMT pour l’Afrique et de la Conférence et Symposium du programme sur le tourisme durable du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables. 

Le mémorandum d’accord vise à renforcer la coopération entre l’Agence du NEPAD et l’OMT dans les domaines d’intérêt commun ayant été identifiés, afin de promouvoir le tourisme comme outil de développement en Afrique, dans le droit fil des priorités de l’OMT et des aspirations et des objectifs énoncés dans l’Agenda 2063 pour l’Afrique en matière de croissance économique durable et de développement inclusif, et de nouer des partenariats solides à l’appui du développement du secteur du tourisme en Afrique. 

Les domaines de coopération comprennent l’appui à la mise en œuvre du Plan d’action du NEPAD pour le tourisme, pierre angulaire de la stratégie de l’Union africaine dans le domaine du tourisme, compte tenu des défis actuels à l’échelle du continent et de la planète et dans le contexte de la vision de l’avenir du NEPAD et des aspirations et des objectifs de l’Agenda 2063.

Dans son discours, le Dr Ibrahim Assane Mayaki, Secrétaire exécutif de l’Agence du NEPAD, a indiqué que l’Agenda 2063 adopté par les chefs d’État et de gouvernement africains constituait le cadre à l’intérieur duquel s’inscrivait la transformation structurelle du continent. Le tourisme, entendu comme secteur et comme service, y figurait en tant que ressort critique d’une croissance inclusive et de la création de possibilités d’emploi et de richesse. Le Dr Mayaki a expliqué que l’Agence du NEPAD, en sa qualité d’organisme technique de l’Union africaine, a pour rôle de veiller à l’application effective des mécanismes visant à faciliter l’intégration régionale, par exemple dans les domaines de la facilitation de l’obtention des visas ou de l’accès et du transport aériens. En conséquence, a-t-il ajouté, la signature du mémorandum d’accord marque une étape très importante pour l’Agence du NEPAD dans l’optique d’instaurer à grande échelle un tourisme compétitif et durable.

L’OMT était représentée par son Secrétaire général, Taleb Rifai, lequel a souligné combien il était important d’accorder plus d’attention au secteur du tourisme, vu le rôle joué par le tourisme dans la croissance économique et le développement. M. Rifai a indiqué que « les voyages et le tourisme représentent 10 pour cent du produit intérieur brut (PIB) mondial et 1 emploi sur 11. » 

Source : NEPAD 

 

Dans le cadre de l’accord de coopération signé en janvier 2016, l’Organisation de tourisme de Corée (KTO) et la Fondation ST-EP appuieront des projets dans huit pays, dont cinq pays africains : le Ghana, l’Ouganda, la Tunisie, la Zambie et le Zimbabwe. 

Le projet au Ghana a pour finalité l’amélioration des équipements et des services pour les visiteurs dans le village sur pilotis de Nzulezu (Région occidentale), la conservation du patrimoine naturel et culturel du site ainsi que le renforcement des capacités des populations locales fournissant des biens et des services aux touristes, pour attirer un plus grand nombre de visiteurs et créer des emplois et des activités rémunératrices pour les populations locales.

En Tunisie, le projet consistera à soutenir le redressement du tourisme en Tunisie et, partant, l’emploi dans le secteur, en particulier pour les groupes les plus pauvres de la société, en renforçant l’image du pays comme destination touristique de choix dans le cadre d’une campagne de promotion de l’image à l’international misant sur l’innovation.

Le projet exécuté en Ouganda a pour objet le développement de structures d’hébergement, d’un musée local et d’excursions aux chutes Kisizi pour accroître les débouchés pour les populations locales grâce au développement du tourisme.

En Zambie et au Zimbabwe, il sera procédé à la construction d’un office du tourisme et à la rénovation d’une piscine communautaire à Livingstone et à Victoria Falls, respectivement, dans le cadre de l’Initiative ST-EP et pour commémorer l’Assemblée générale de l’OMT qui s’est tenue dans ces deux villes en août 2013.

Des dispositions ont été prises au cours des premiers mois de l’année 2016 en vue du lancement de ces projets. Il est prévu de mener à bonne fin l’exécution des activités au titre des projets au second semestre 2016. 

La forte montée en puissance de la destination Afrique et le fait que de nombreux gouvernements d’États membres africains de l’OMT aient élevé le tourisme au rang de priorité dans leur programme de développement national ont conduit à une hausse sensible des demandes d’assistance technique adressées à l’OMT en matière de normes de qualité, en particulier en ce qui concerne la mise au point et l’application de systèmes de classement hôtelier.

Avoir un système de classement hôtelier qui soit bien structuré et simple à gérer présente de grands avantages pour une destination touristique, car un tel système permet de cultiver une véritable culture de la qualité au sein de l’industrie de l’hébergement, accroît la compétitivité de l’industrie hôtelière en l’alignant sur les pratiques internationales et peut servir d’outil de marketing et de promotion de la destination.

L’assistance technique de l’OMT en matière de classement hôtelier porte essentiellement sur trois domaines :

•           La formulation de critères de classement hôtelier d’après les meilleures pratiques internationales ;

•           La formation d’évaluateurs nationaux pour procéder aux inspections ; et

•           La mise en œuvre du système de classement hôtelier.

Plusieurs projets de l’OMT en matière de classement hôtelier sont en cours d’exécution en Afrique : Maroc (avec des financements du PNUD) et Éthiopie (avec des financements de la Banque mondiale). En mai 2016, l’OMT a lancé un autre projet de classement hôtelier aux Seychelles, financé entièrement par le Ministère du tourisme et de la culture. Un accord est en cours de conclusion avec le PNUD aux fins du financement d’un projet de classement hôtelier en République du Congo qui démarrerait dans le courant de l’année. Enfin, toujours en mai 2016, à la demande du Gouvernement tunisien, par l’entremise du Ministère du tourisme et de l’artisanat, l’OMT a mené une mission d’évaluation des besoins pour pouvoir donner des indications au Gouvernement sur les améliorations à apporter au système de classement hôtelier.

La certification UNWTO.TedQual est une certification délivrée par l’Organisation mondiale du tourisme, laquelle est une institution spécialisée des Nations Unies, afin de promouvoir la qualité des programmes d’éducation et de formation dans le tourisme. La qualité en matière éducative devrait être entendue comme un tout englobant la perception qu’ont les bénéficiaires (étudiants, employeurs, société civile) de la façon dont le programme a répondu à leurs attentes initiales et une démarche professionnelle valable pour tous les acteurs du secteur du tourisme consistant à être au niveau en toutes circonstances et répondre aux attentes légitimes du consommateur/touriste, pour contribuer de la sorte à l’application des principes contenus dans le Code mondial d’éthique du tourisme.

Par la suite, toutes les institutions et tous les programmes souhaitant recevoir la certification UNWTO.TedQual s’inscriront dans un processus d’amélioration constante de la qualité intégrant les buts et principes des Nations Unies comme élément transversal et le Code mondial d’éthique du tourisme établi par l’OMT pour ce qui a trait au tourisme ; les résultats de l’apprentissage chez l’étudiant, élément clé à évaluer durant tout le processus ; le rattachement et l’adéquation du programme de tourisme aux besoins de futurs employeurs (publics et privés) ; et la réalité mondiale à prendre en compte dans la définition et la mise en œuvre du plan d’étude et de la méthode pédagogique, les enseignants et la direction ayant un rôle capital dans leur réalisation. Ce sont autant de particularités qui permettront à l’institution de se démarquer des autres programmes d’enseignement et de formation dans le tourisme proposés ailleurs dans le monde.

PR No.: 16028

Des sujets tels que le tourisme et l’éthique, le tourisme et la sécurité, et l’Année internationale du tourisme durable pour le développement qui sera célébrée en 2017 figurent à l’ordre du jour de la réunion. Les événements qui se déroulent actuellement en Côte D’Ivoire témoignent incontestablement du soutien apporté au pays suite aux tragiques événements survenus à Grand-Bassam en mars dernier et de la reconnaissance, par le gouvernement ivoirien, du rôle du tourisme dans le développement.

« La Côte D’Ivoire, avec ses richesses naturelles impressionnantes, sa diversité culturelle et ses traditions uniques, constitue l’un des exemples les plus parlants du grand potentiel du tourisme africain. Il est vraiment décisif, non seulement pour la société dans son ensemble mais aussi pour la perception du continent africain dans le monde, de continuer à encourager le tourisme » a affirmé Taleb Rifai, le Secrétaire général de l’OMT, au début de la rencontre.   

Le Secrétaire général de l’OMT et les délégations présentes ont saisi cette occasion pour visiter Grand-Bassam et rendre hommage aux victimes de l’attentat du 13 mars 2016.

« Merci de venir à Grand-Bassam et de rendre hommage aux victimes. Nous vous remercions d’avoir maintenu la réunion, cette décision a été très importante pour nous » a affirmé le Président de la Côte D’Ivoire, Alassane Ouattara.

Le Président Ouattara a confirmé l’importance du tourisme pour la Côte D’Ivoire en acceptant la Lettre ouverte de l’OMT et du WTTC sur les voyages et le tourisme, qui appelle les plus hauts responsables politiques à valoriser et à soutenir le tourisme.

La durabilité à l’ordre du jour du tourisme en Afrique

Parallèlement à la Commission régionale, l’OMT a organisé la Conférence sur le tourisme durable du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables.

Cette rencontre, axée sur « L’accélération du passage à des modes de consommation et de production durables », a permis de débattre de l’importance de la durabilité dans l’agenda du tourisme en Afrique, de l’accroissement des investissements touristiques et du financement du secteur ainsi que de la collaboration entre les parties prenantes pour améliorer les résultats du tourisme.

Une combinaison de séances plénières, de groupes de discussion propices à l’échange et de tables rondes a permis de présenter et de partager des exemples de bonnes pratiques tirés de divers projets et activités.

La réunion de la Commission régionale de l’OMT pour l’Afrique ayant coïncidé avec le SITA, le Salon International du Tourisme d´Abidjan, les assistants ont également eu l’occasion de visiter ce salon qui réunit des exposants non seulement locaux mais aussi de pays voisins.

Note aux rédactions

Le Cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production durables (10YFP) a été adopté à la Conférence de Rio+20 comme un pilier du développement durable. Le bien-être de l’humanité, l’environnement puis l’économie sont tributaires d’une gestion responsable des ressources naturelles de la planète. Ces défis s’amplifient au fur et à mesure que la population mondiale s’approche des 9 milliards prévus pour 2050, desquels 1 milliard pourrait tomber dans la pauvreté absolue tandis que 1 à 3 milliards pourraient rejoindre en 2030 les rangs des consommateurs appartenant à la classe moyenne. La stratégie la plus prometteuse pour garantir la prospérité future consiste à découpler la croissance économique de l’augmentation des taux d’utilisation des ressources naturelles et des retombées environnementales des étapes de consommation et de production des cycles de vie des produits. Les modes de consommation et de production durables (CPD) impliquent « l’utilisation des biens et des services répondant aux besoins essentiels et contribuant à améliorer la qualité de vie, tout en minimisant l’utilisation des ressources naturelles, les matières toxiques et les émissions de déchets et de polluants, tout au long du cycle de vie, de façon à ne pas mettre en danger les besoins des générations futures ». Les modes de CPD signifient donc faire plus et mieux avec moins, accroître l’efficacité des ressources et promouvoir des styles de vie durables. Les modes de CPD peuvent fortement contribuer à réduire la pauvreté et à assurer la transition vers des économies vertes et à faibles émissions de carbone. Ils exigent la coopération des parties prenantes et de l’ensemble des secteurs de tous les pays.

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¹Afrique du Sud, Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte D'Ivoire, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Maroc, Nigéria, Sénégal, Soudan, Togo, Zambie et Zimbabwe

Liens utiles:

- Photos de la 58^e réunion de la Commission pour l’Afrique de l’OMT et de la Conférence sur le tourisme durable du Cadre décennal

- Pour en savoir plus sur la Commission régionale pour l’Afrique de l’OMT 

- Pour en savoir plus sur le Cadre décennal 
 

Contacts:

Responsable médias de l’OMT: Rut Gomez Sobrino

Tél. : (+34) 91 567 81 60 

Programme de communications et publications de l’OMT

Tél. : (+34) 91 567 8100 / Télécopie : +34 91 567 8218 

La 58^e Commission de l’OMT pour l’Afrique aura lieu à Abidjan (Côte d’Ivoire) du 19 au 21 avril 2016. À l’occasion de cette réunion régionale annuelle, des ministres du tourisme et des responsables du secteur délibéreront du programme de travail de l’OMT pour la région et débattront des questions clés pour le secteur en Afrique. 

Les membres qui assisteront à cette réunion pourront aussi participer à l’ouverture du Salon international du tourisme d’Abidjan (SITA 2016), une plateforme de renom permettant aux participants de promouvoir leurs destinations et d’explorer toutes les facettes des diverses richesses naturelles, culturelles et religieuses de la Côte d’Ivoire.

Dans le même temps, la Côte d’Ivoire accueillera la Conférence annuelle 2016 et le Symposium du programme sur le tourisme durable du Cadre décennal de programmation. Les participants y échangeront des données d’expériences sur la meilleure façon de développer le tourisme africain dans le souci de la durabilité et d’accélérer le passage à des modes de consommation et de production durables dans la région. Le Symposium réunira les parties prenantes du programme et des experts en tourisme durable venus du monde entier.

La plateforme touristique d’Afrique de l’Est (EATP selon son sigle anglais) a été instituée en juillet 2011. Il s’agit d’un organisme privé qui œuvre pour le tourisme en Afrique de l’Est et encourage le secteur privé à s’intéresser et à prendre part au processus d’intégration de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE).

L’EATP travaille en étroite collaboration avec les ministères du tourisme et de la vie sauvage des États de la CAE, le Conseil commercial de l’Afrique de l’Est et des organisations touristiques privées pour que l’Afrique de l’Est (AE) devienne une seule et unique destination touristique, mieux à même d’offrir des produits touristiques diversifiés et attrayants qu’un de ses pays isolément, et donc plus concurrentielle sur les marchés touristiques régionaux et mondiaux. Cette évolution aura des retombées positives sur le nombre d’arrivées et les dépenses touristiques dans la région vu que les touristes devraient rester plus longtemps pour visiter davantage de sites, dopant de ce fait les recettes touristiques de la région.

Les efforts de l’EATP ont abouti entre autres à l’implantation d’un visa touristique unique pour toute l’Afrique de l’Est, à la possibilité de voyager entre le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda avec une carte d’identité nationale pour tout document et au lancement d’initiatives de marketing conjointes dans des projets se rapportant à un corridor au nord de l’AE.

L’EATP n’a de cesse d’œuvrer pour renforcer ses capacités institutionnelles afin d’honorer son mandat. Le fait qu’elle ait été récemment déclarée Premier dauphin du Prix de l’OMT récompensant l’innovation dans le domaine des politiques publiques et de la gouvernance permettra au public en général et à ses homologues de reconnaître les mérites de son action tout en renforçant ses réseaux et ses partenariats. Cette reconnaissance prouve que le secteur privé peut orienter des politiques touristiques et que l’EATP occupe une position d’avant-garde à cet égard en Afrique de l’Est. La plateforme a l’intention de poursuivre sa mission d’intégration du tourisme inter et intrarégional au sein de la CAE et au-delà. Son objectif ultime est de voir l’Afrique supprimer les barrières au développement touristique, commercial et socioculturel de la région.