Conseil exécutif - Soixante-huitième session
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19 Juin 2002
Pétra - Jordanie
Les campagnes de vaccination partout dans le monde et l’adoption de plus en plus généralisée de solutions numériques pour des voyages sûrs devraient accroître la mobilité internationale ces prochaines semaines et ces prochains mois, ainsi que le laissent entrevoir les dernières données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).
D’après la toute nouvelle édition du rapport consacré aux restrictions sur les voyages que fait paraître l’institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme, au 1er juin, 29 % de toutes les destinations dans le monde ont leurs frontières complètement fermées au tourisme international. Parmi elles, plus de la moitié sont complètement fermées aux touristes depuis mai 2020 ou avant, la majorité d’entre elles étant des destinations de petits États insulaires en développement d’Asie-Pacifique. Par comparaison, trois destinations seulement (Albanie, Costa Rica, République dominicaine) sont ouvertes complètement aux touristes et n’ont pas à l’heure actuelle de restrictions en place.
Les gouvernements ont un rôle décisif à jouer dans la reprise et le redressement du tourisme en misant sur la collaboration, l’utilisation des données et les solutions numériques
Du total, les destinations sont une sur trois (34 %) à être partiellement fermées et 36 % exigent de produire à l’arrivée un résultat négatif de dépistage de la COVID-19, parfois combiné à une quarantaine obligatoire. Les données confirment la tendance observée au niveau des destinations consistant à adopter, pour les restrictions sur les voyages, des approches plus nuancées, fondées sur les risques et reposant sur des données factuelles, tout particulièrement à la lumière de l’évolution de la situation épidémiologique et de l’apparition de nouveaux variants du virus. En effet, 42 % de toutes les destinations ont mis en place des restrictions spécifiques visant les visiteurs en provenance de destinations avec une présence de variants préoccupants, prenant la forme de suspensions de vols, clôture des frontières ou quarantaine obligatoire.
En outre, les données montrent aussi que les destinations ayant les mesures les plus strictes ont certains des taux de vaccination les plus bas, suggérant un lien entre le rythme des vaccinations et l’assouplissement des restrictions. Par comparaison, les destinations affichant les taux de vaccination les plus élevés et où les pays peuvent établir de concert des règles et protocoles harmonisés, comme ceux utilisés dans l’espace Schengen ou dans l’Union européenne, sont mieux placées pour faire reprendre le tourisme petit à petit.
« Les gouvernements ont un rôle décisif à jouer dans la reprise et le redressement du tourisme en misant sur la collaboration, l’utilisation des données et les solutions numériques » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili.
On continue d’observer des disparités régionales en ce qui concerne les restrictions sur les voyages : 70 % de toutes les destinations d’Asie-Pacifique sont complètement fermées, contre juste 13 % en Europe et 20 % dans les Amériques, 19 % en Afrique et 31 % au Moyen-Orient.
L’analyse des conditions exigées actuellement pour les voyageurs vaccinés fait apparaître que 17 % de toutes les destinations dans le monde mentionnent expressément les voyageurs vaccinés dans leur réglementation. Dans la plupart des cas, les restrictions sur les voyages continuent de s’appliquer aux voyageurs complètement vaccinés (ayant reçu les deux doses d’un vaccin approuvé), même si dans d’autres, toutes les restrictions ont été levées. L’OMT s’attend à ce que cette situation évolue beaucoup dans les semaines qui viennent.
Le rapport indique que le tourisme mondial peinera à reprendre tant que les gouvernements maintiendront leurs mises en garde. Quatre des 10 premiers marchés émetteurs continuent de déconseiller à leurs ressortissants de se rendre à l’étranger pour des motifs autres que des motifs impérieux (ces quatre marchés intervenaient pour 25 % dans le total des arrivées internationales en 2018).
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT), Visit Portugal et la ville de Reguengos de Monsaraz ont annoncé les dates de la cinquième Conférence mondiale de l’OMT sur l’œnotourisme.
Suite au succès remporté par les quatre éditions précédentes, la Conférence se déroulera cette fois les 9-10 septembre 2021 à Reguengos de Monsaraz, dans la région de l’Alentejo, en collaboration avec le Gouvernement portugais.
La Conférence aura pour thème « L’œnotourisme, moteur du développement rural » et se tiendra sous forme de rencontre hybride pour accueillir des délégués du monde entier. Elle sera axée sur la contribution de l’œnotourisme à l’intégration socioéconomique régionale et sur l’immense potentiel qu’il possède d’ouvrir des perspectives de développement dans les destinations rurales.
Je remercie le Portugal pour son soutien en vue d’accélérer le redressement du secteur
Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Il est plus important que jamais de soutenir l’œnotourisme maintenant. Je suis certain que cette rencontre sera une excellente occasion d’échanger des données d’expérience sur les interventions engagées en cette période difficile et de placer ces deux secteurs d’activité au cœur du redressement, au profit tout spécialement des populations rurales. Je remercie le Portugal pour son soutien en vue d’accélérer le redressement du secteur. »
Le Ministre d’État à l’économie et à la transition numérique, Pedro Siza Vieira, entend positionner le pays comme « destination de prédilection pour l’œnotourisme. Celui-ci représente un atout stratégique important pour le Portugal : il peut attirer une clientèle de haut niveau à fort pouvoir d’achat, et offre une pluralité de sites d’intérêt répartis sur tout le territoire, à visiter toute l’année, de sorte qu’il contribue à la cohésion territoriale et aide à réduire la saisonnalité. Le développement de l’œnotourisme tient une place centrale dans le plan de redressement du secteur du tourisme (Réactiver le tourisme | Construire l’avenir), mais la dynamisation de ce produit a aussi son propre plan d’action spécifique. Ledit plan contribuera au renforcement de l’œnotourisme et de l’activité viticole elle-même. Ce sera très important pour créer plus de valeur et d’emplois dans ces régions ».
Le Maire de la municipalité de Reguengos de Monsaraz, José Calixto, a déclaré : « Bienvenue à toutes et à tous dans l’une des plus riches régions viticoles du Portugal ! Reguengos de Monsaraz et l’Alentejo sont des terres qui ont connu la présence et l’influence de l’homme depuis plus de 9 000 ans. Nous possédons un patrimoine immatériel exceptionnel, un sens de l’hospitalité très développé, de grands vins qui font partie de notre identité et diverses excellentes activités d’œnotourisme, pour vivre des expériences inoubliables. Venez les découvrir ! ».
Depuis 2016, la Conférence met en avant l’importance de l’œnotourisme pour le développement socioéconomique des destinations. Elle sert de plateforme pour l’échange d’expériences, le repérage des bonnes pratiques et la promotion de l’œnotourisme comme instrument au service du développement durable.
Les pertes s'accumulent dans les pays en développement en raison de la faible vaccination contre la COVID-19.
L'effondrement du tourisme international dû à la pandémie de coronavirus pourrait entraîner une perte de plus de 4 000 milliards de dollars pour le PIB mondial sur les années 2020 et 2021, selon un rapport de la CNUCED publié le 30 juin.
Cette estimation des pertes renvoie à l'impact direct de la pandémie sur le tourisme et à son effet d'entraînement sur d'autres secteurs qui en dépendent.
Le rapport, présenté conjointement avec l'Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies (OMT), indique que le tourisme international et les secteurs qui en dépendent ont subi une perte estimée à 2 400 milliards de dollars en 2020 en raison des impacts directs et indirects d'une forte baisse des arrivées de touristes internationaux.
Une perte similaire pourrait être enregistrée cette année encore, prévient le rapport, qui précise que la reprise du secteur du tourisme dépendra en grande partie de la distribution massive de vaccins contre la COVID-19 à l'échelle mondiale.
« Le monde a besoin d'un effort global en faveur de la vaccination qui permettra de protéger les travailleurs, d'atténuer les dommages sociaux et de prendre des décisions stratégiques concernant le tourisme, en tenant compte des changements structurels potentiels », a déclaré Isabelle Durant, Secrétaire Générale par intérim de la CNUCED.
Le Secrétaire Général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré de son côté : « Le tourisme est une bouée de sauvetage pour des millions de personnes. Faire progresser la vaccination pour protéger les communautés et soutenir un redémarrage en toute sécurité du tourisme est essentiel pour la reprise du travail et la génération de revenus bien nécessaires, en particulier dans les pays en développement, qui sont pour beaucoup fortement dépendants du tourisme international. »
La vaccination contre la COVID-19 étant largement déployée dans certains pays et peu dans d'autres, le rapport relève que les pertes touristiques sont réduites dans la plupart des pays développés mais détériorées dans les pays en développement.
Le tourisme est une bouée de sauvetage pour des millions de personnes. Faire progresser la vaccination pour protéger les communautés et soutenir un redémarrage en toute sécurité du tourisme est essentiel pour la reprise du travail et la génération de revenus bien nécessaires, en particulier dans les pays en développement, qui sont pour beaucoup fortement dépendants du tourisme international
Les taux de vaccination contre la COVID-19 sont inégaux selon les pays, soit à moins de 1 % de la population dans certains pays comparés à plus de 60 % dans d'autres.
Selon le rapport, ce déploiement asymétrique des vaccins amplifie le choc économique sur le tourisme dans les pays en développement. Il pourrait représenter jusqu'à 60 % des pertes dans le PIB mondial.
Le secteur du tourisme devrait se rétablir plus rapidement dans les pays où les taux de vaccination sont élevés, comme la France, l'Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis, indique le rapport.
Mais, selon l'OMT, les experts ne s'attendent pas à retrouver les niveaux du nombre d'arrivées de touristes internationaux d'avant la crise de la COVID-19 avant 2023, voire plus tard.
Les principaux obstacles sont les restrictions au voyage, la lenteur de l'endiguement du virus, la faible confiance des voyageurs et un environnement économique médiocre.
Un rebond du tourisme international est attendu au second semestre de cette année, mais le rapport de la CNUCED fait toujours état d'une perte comprise entre 1 700 et 2 400 milliards de dollars en 2021, par rapport au niveau de 2019.
Les résultats sont fondés sur des simulations qui ne tiennent compte que des effets de la baisse du tourisme international, et non des politiques telles que les programmes de relance économique qui pourraient atténuer l'impact de la pandémie sur le secteur.
Le rapport évalue les effets économiques selon trois scénarios possibles - reflétant tous une réduction du nombre d’arrivées internationales - dans le secteur du tourisme en 2021.
Source: UNCTAD based on GTAP simulations
Le premier, prévu par l'OMT, reflète une réduction de 75 % du nombre d’arrivées de touristes internationaux - prévision la plus pessimiste - sur la base des réductions du nombre de touristes observées en 2020.
Dans ce scénario, une baisse des recettes touristiques mondiales de 948 milliards de dollars entraîne une perte du PIB réel de 2 400 milliards de dollars, soit une multiplication par deux et demi. Ce rapport varie fortement d'un pays à l'autre, allant du simple au triple ou au quadruple.
Cet effet multiplicateur provient des secteurs liés en amont au secteur du tourisme. Il prend aussi en compte le chômage de la main-d'œuvre non qualifiée, selon le rapport.
Par exemple, le tourisme international contribue à environ 5 % du PIB en Turquie qui a enregistré une chute de 69 % du nombre de touristes internationaux en 2020.
La chute de la demande touristique dans ce pays est estimée à 33 milliards de dollars ce qui entraîne des pertes dans les secteurs étroitement liés au secteur touristique tels que ceux de l’alimentation, des boissons, du commerce de détail, des communications et des transports.
La chute totale de la production de la Turquie s'élève à 93 milliards de dollars, soit environ trois fois le choc initial. Le déclin du tourisme contribue à lui seul à une perte de PIB réel d'environ 9 %. Cette baisse a en réalité été partiellement compensée par des mesures fiscales visant à stimuler l'économie.
Source: UNCTAD based on GTAP simulations
Le deuxième scénario repose sur une réduction de 63 % du nombre d’arrivées de touristes internationaux, une prévision moins pessimiste de l'OMT.
Et le troisième scénario, formulé par la CNUCED, envisage des taux variables de tourisme intérieur et régional en 2021.
Il suppose une réduction de 75 % du tourisme dans les pays à faible taux de vaccination, et une réduction de 37 % dans les pays à taux de vaccination relativement élevé, principalement dans les pays développés et dans quelques économies plus petites.
Selon le rapport, la réduction du tourisme entraîne une hausse de 5,5 % du chômage de la main-d'œuvre non qualifiée en moyenne, avec une forte variance de 0 à 15 %, selon l'importance du tourisme pour l'économie.
La main-d'œuvre représente environ 30 % des dépenses des services touristiques, tant dans les économies développées que dans les économies en développement. Les barrières à l'entrée dans le secteur, qui emploie de nombreuses femmes et de jeunes salariés, sont relativement faibles.
En juillet 2020, la CNUCED a estimé qu'une mise à l’arrêt de quatre à douze mois du tourisme international coûterait à l'économie mondiale entre 1 200 et 3 300 milliards de dollars, y compris en prenant en compte les pertes indirectes.
Mais les pertes sont plus importantes que prévu, car même le scénario le plus pessimiste présenté par la CNUCED en 2020 s'est avéré optimiste, le nombre de voyages internationaux restant faible plus de 15 mois après le début de la pandémie.
Selon l'OMT, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a diminué d'environ 1 milliard, soit de 73 %, entre janvier et décembre 2020. Pour le premier trimestre de 2021, le baromètre du tourisme mondial de l'OMT prévoit une baisse de 84 %.
Source: UNCTAD based on UNWTO
C’est dans les pays en développement que l’impact de la pandémie sur le tourisme est le plus grave. Ils ont subi les plus fortes réductions du nombre d’arrivées de touriste en 2020, estimées entre 60 et 80 %.
Les régions les plus touchées sont l'Asie du Nord-Est, l'Asie du Sud-Est, l'Océanie, l'Afrique du Nord et l'Asie du Sud, tandis que les moins touchées sont l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale et les Caraïbes.
La durabilité, le partage des expériences et leur vision de l'avenir du tourisme : qu'en pensent les jeunes de 12 à 18 ans ? Le "Sommet mondial du tourisme des jeunes" accueillera un groupe d'enfants sélectionnés dans le monde entier pour chercher les réponses.
Le 1er Sommet mondial du tourisme des jeunes (23-25 août 2021, Sorrento, Italie) sera le premier du genre dans le monde. Le sommet permettra aux jeunes participants de vivre une expérience unique, dans le but de promouvoir l'engagement des jeunes dans le secteur du tourisme et de donner aux générations futures les moyens d'agir pour un monde plus durable.
Le sommet, organisé par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) en collaboration avec le ministère italien du tourisme et l'Office national italien du tourisme, se déroule dans le cadre de la présidence italienne du G20 cette année.
Unis sous la même bannière
Avec cette initiative, l'OMT rejoint le reste de la famille des Nations Unies en reconnaissant activement la contribution vitale des jeunes au développement continu des sociétés.
« Les enfants et les jeunes ne sont pas seulement nos futurs dirigeants, mais des acteurs importants d'aujourd'hui, et nous pouvons les responsabiliser et les faire participer dès aujourd'hui », déclare Zurab Pololikashvili, secrétaire général de l'OMT. « En tant que leaders de demain, il est essentiel que les jeunes participent à l'élaboration et au façonnement de la vision globale de l'avenir ».
Modèle de l'OMT
Suivant le modèle de l'Assemblée générale de l'OMT, les participants adopteront leur propre déclaration sur l'avenir du tourisme. Le document sera présenté lors de la 24e session de l'Assemblée générale de l'OMT (12-15 octobre 2021, Marrakech, Maroc).
L'événement comprendra une variété d'activités interactives et verra la participation de personnalités mondiales de premier plan qui partageront leurs expériences du tourisme dans le sport, la musique, la gastronomie et l'industrie cinématographique.