Chaque année au mois de février, la Guinée-Bissau se pare de ses plus beaux atours pour son carnaval annuel. Pour l’occasion, la population fait revivre les traditions afro-portugaises dans le cadre de festivités hautes en couleur. Le carnaval de Guinée-Bissau s’étale sur quatre jours, à Bissau principalement et dans l’archipel des Bijagos. Les différents groupes ethniques et habitants des petits villages et autres villes du pays se retrouvent pour présenter leur culture et leurs traditions. Le premier jour du carnaval est celui de l’ouverture. Un premier défilé de masques de chaque région au son des tambours met à l’honneur les masques traditionnels et contemporains fabriqués par différents groupes ethniques. La plupart sont faits pour l’occasion, en papier-mâché coloré. Les guerriers, aux tenues en peau de crocodile, défilent en brandissant leurs lances. Le cortège de ce défilé inaugural parcourt, des heures durant, les rues de Bissau, dans un bruit assourdissant. L’atmosphère de fête, l’allégresse générale et la musique locale font de ce rendez-vous le festival le plus populaire du pays. 

Les jours suivants sont rythmés par les chars, spectacles de danse et concerts de musique traditionnelle. Certains de ces costumes, masques et chars ont représenté des mois de préparation. Ils sont confectionnés avec tant de précision et de soin que beaucoup peuvent être considérés comme de véritables œuvres d’art.

Le carnaval est aussi l’occasion, pour les habitants de tous les quartiers, de se mesurer. Chaque quartier de la capitale fabrique son propre masque géant, en lice pour le concours du masque le plus beau et le plus spectaculaire.

 

 

Suite à un état des lieux du système national des statistiques du tourisme des Seychelles, réalisé en 2017, qui a mis au jour un certain nombre de lacunes, le Ministère du tourisme, de l’aviation civile, des ports et de la marine a conclu un accord avec l’OMT aux fins du renforcement du système des statistiques du tourisme et, par la suite, de la mise en place d’un compte satellite du tourisme (CST) pour le pays.

Le CST devrait être mis en place entre 2019 et 2021. Les travaux ont commencé la deuxième semaine du mois de janvier 2019, dirigés par les experts de l’OMT M. Pedro Aramburu et M. Kevin Millington. 

Dans le cadre de la mission initiale, un atelier a eu lieu le 17 janvier 2019 à l’intention des parties prenantes pour faire un tour d’horizon des statistiques du tourisme et détailler les concepts, la nomenclature et les définitions pour chacun des éléments entrant dans la composition d’un CST. Les consultants de l’OMT ont également présenté les résultats de leur mission de deux semaines, qui a permis la mise au point réussie de la première enquête auprès des croisiéristes du pays et d’apporter divers ajustements à l’enquête auprès des visiteurs dans les aéroports.

 

Du 4 au 10 mars 2019, Mme Elcia Grandcourt, Directrice du département régional pour l’Afrique, a assisté à la soixante et unième réunion du Conseil d’administration et réunions des comités régionaux du Conseil international des aéroports pour la région Afrique (ACI Afrique) et Conférence régionale et exposition à Louxor (Égypte). 

Ont participé à cette rencontre, entre autres, des aéroports membres d’ACI Afrique, des exploitants d’aéroports d’envergure mondiale, des organisations internationales, des organismes d’aviation et des partenaires commerciaux mondiaux.

Mme Grandcourt était invitée comme intervenante de la table ronde sur le ciel ouvert et le tourisme. La séance a été modérée par M. Kevin Caron, Directeur des programmes de renforcement des capacités au Conseil international des aéroports (ACI Monde). Les autres intervenants de la table ronde, aux côtés de la Directrice de l’OMT pour l’Afrique, étaient M. Miguel Southwell, Président & PDG, Brakkam Aviation Management (ancien PDG de l’aéroport international Hartsfield d’Atlanta), M. Khaled Chelly, Responsable secteur Autriche et Europe centrale, Tunisair, et M. Guillaume Branlat, Président du Directoire de l’Aéroport de La Réunion Roland Garros. 

La table ronde a traité de l’importance des secteurs du tourisme et de l’aviation et de la relation charnière entre ces deux secteurs. Dans son exposé, Mme Grandcourt a cité les chiffres du Baromètre OMT : en 2018, les arrivées de touristes internationaux ont augmenté de 6 % pour se situer à 1,4 milliard ; l’Afrique a enregistré la deuxième plus forte hausse, derrière le Moyen-Orient, avec une progression de 7 % des arrivées internationales, à 67 millions.

Comme les arrivées de touristes internationaux devraient continuer à augmenter d’ici 2030, l’OMT est consciente de l’importance que revêt la relation entre le tourisme et le transport aérien, y compris du problème des restrictions du transport aérien en Afrique et leurs répercussions sur le secteur du tourisme. Au titre du Programme d’action pour l’Afrique, l’un des buts du département régional pour l’Afrique est de promouvoir la facilitation des voyages (connectivité et visas). Cette question a été abordée à la première Conférence ministérielle OMT/OACI sur le tourisme et le transport aérien en Afrique, tenue à l’île de Sal (Cabo Verde), 27-29 mars 2019. Une Déclaration ministérielle y a été adoptée par les plus de 40 États membres de l’OMT venus assister à la Conférence. 

 

L’OMT participe à la neuvième édition du Salon international du tourisme d’Abidjan (SITA) et au premier Forum d’investissement pour le tourisme africain (FITA).

La neuvième édition du Salon international du tourisme d’Abidjan (SITA), du 27 avril au 1^er mai 2019, a été ouverte par le Ministre du tourisme et des loisirs de la Côte d’Ivoire, S.E.M. Siandou Fofana. Celui-ci a souhaité la bienvenue aux acteurs du tourisme international venus de 24 pays (dont l’Afrique du Sud, Cabo Verde, l’Éthiopie, le Gabon, le Maroc, le Niger et le Sénégal) pour participer au Salon, qui a réuni plus de 200 exposants. Cette édition a mis à l’honneur le Burkina Faso, représenté par son Ministre de la culture, des arts et du tourisme, S.E.M. Abdoul Karim Sango.

Ce forum, organisé chaque année par un Membre affilié de l’OMT, Côte d’Ivoire Tourisme, permet aux professionnels du tourisme de pays africains de se rencontrer pour promouvoir les divers produits touristiques de leurs pays, encourageant de la sorte le tourisme interne et intrarégional. 

Le forum de cette année, « Synergie du tourisme en Afrique, une force économique », a consacré le rôle important du tourisme en tant qu’instrument de développement économique et sa capacité de contribution à l’économie nationale.

C’est un rendez-vous qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Cette année a été marquée par le premier FITA, le Forum d’investissement pour le tourisme africain, qui s’est tenu du 27 au 30 avril dans le cadre du SITA. On y a souligné tout l’intérêt, pour les investisseurs nationaux et internationaux, de mettre à profit les possibilités d’investissement offertes par le secteur du tourisme en Côte d’Ivoire. Dans son allocution d’ouverture, le Ministre du tourisme, S.E.M. Siandou Fofana, a réitéré l’importance d’investir dans le secteur du tourisme ainsi que les possibilités offertes et le potentiel de la Côte d’Ivoire.

Dans le cadre du FITA, l’OMT a facilité l’organisation de la deuxième édition de l’atelier sur le financement dans le secteur du tourisme, animé par l’expert et consultant international M. Navin Khemlani. Les plus de 30 responsables de projet de différents pays africains qui ont participé à l’atelier ont ainsi pu être exposés aux meilleures pratiques pour concevoir des projets touristiques en Afrique et obtenir des investissements.

Le FITA a été une plateforme utile pour encourager les adhésions à la qualité de Membre affilié de l’OMT auprès des acteurs africains du tourisme et pour faire connaître le programme de travail du département régional de l’OMT pour l’Afrique, « Programme d’action pour l’Afrique 2030 – Tourisme et croissance inclusive ».

 

 

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Le 29 mars 2019

Pour la première fois, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ont conjugué leurs efforts avec le Gouvernement de la République de Cabo Verde pour accueillir la première Conférence ministérielle sur le transport aérien et le tourisme en Afrique, laquelle s’est tenue à l’île de Sal (Cabo Verde). Elle a réuni un grand nombre d’acteurs publics et privés du tourisme et plus de 20 ministres africains du tourisme, des transports et de l’aviation, venus représenter leur pays à cette conférence historique. Les participants en provenance des différentes régions du monde ont débattu de problématiques cruciales et échangé leurs points de vue sur le secteur du tourisme et des voyages et sur son impact dans la région Afrique.

Cabo Verde est un pays qui dépend fortement du tourisme. La présence à la conférence des plus hauts responsables du Gouvernement atteste de manière éclatante de l’engagement du pays en faveur du développement du secteur. Dans son allocution d’ouverture de la conférence, le Président de la République de Cabo Verde, S.E.M. Jorge Carlos Fonseca, a cité la qualité insuffisante des infrastructures aéroportuaires et les carences en termes d’organisation sur le continent comme un obstacle. Ainsi qu’il l’a signalé, « c’est un frein considérable à l’ambition de faire de l’Afrique la destination touristique de choix pour les habitants des autres continents ».

S’étaient donné rendez-vous, pour la première fois, des représentants et des acteurs clé de ces deux secteurs majeurs que sont le tourisme et le transport. La rencontre a réuni de hauts responsables gouvernementaux, des experts techniques du transport aérien, du tourisme et de domaines complémentaires, ainsi que des organisations internationales et des acteurs privés. Les participants se sont appuyés, pour aller de l’avant, sur les réalisations et les progrès obtenus à ce jour dans les deux secteurs et se sont employés à proposer des solutions concrètes et des moyens crédibles pour permettre aux États africains de maximiser, en les équilibrant, les avantages à retirer du développement futur du tourisme et des services de transport aérien sur le continent. 

Le Secrétaire général de l’OMT, M. Zurab Pololikashvili, a rappelé que cette rencontre était l’expression d’une des grandes priorités relevées dans le Programme d’action de l’OMT pour l’Afrique. Il a salué l’élan qu’avait su insuffler le Ministre du tourisme et des transports et Ministre de l’économie maritime de la République de Cabo Verde, S.E. Dr José da Silva Gonçalves, jouant un rôle actif pour faire avancer et renforcer le dialogue sur la promotion de la facilitation des voyages. En outre, pour M. Pololikashvili, « l’accord conclu récemment entre Cabo Verde Airlines et Icelandair est un bon exemple : il va dans le sens de la constitution d’une plate-forme de correspondance atlantique basée sur l’île de Sal, permettra l’expansion de Cabo Verde Airlines et c’est un partenariat public-privé efficace ». M. Pololikashvili a souligné qu’un ciel ouvert en Afrique se traduira par l’acquisition de nouvelles compétences et la création de nouveaux emplois pour les jeunes Africains, lesquels devraient être 400 millions d’ici 2045.

Les premières conclusions de l’étude UNWTO Visa Openness Report 2019 for Africa (rapport 2019 de l’OMT sur l’ouverture des régimes de visa en Afrique) ont été rendues publiques lors de la rencontre. Le rapport analyse les politiques en matière de visas et les progrès réalisés pour faciliter l’obtention des visas ces 10 dernières années. Il offre aux destinations des données factuelles pour élaborer leurs politiques et hiérarchiser leurs actions dans le cadre des efforts de facilitation. Les régimes de visa comptent parmi les dispositifs publics qui influent le plus sur le tourisme international et sont étroitement liés au développement du tourisme.

Dans son intervention de clôture de la conférence, le Premier Ministre de la République de Cabo Verde, S.E.M. Ulisses Correia e Silva, a souligné que les recommandations émises à l’issue de ces trois journées de travail formaient un cadre d’engagements structurels pour le développement du transport aérien et du tourisme en Afrique. Le Premier Ministre a invité instamment les autorités africaines à étudier les possibilités de développer la connectivité et s’est félicité de cette conférence consacrée à la question du transport aérien et du tourisme.

Le Président du Conseil de l’OACI, Dr Olumuyiwa Benard Aliu, et le Secrétaire général de l’OMT s’accordaient à dire que cette initiative conjointe et inédite des deux organisations, attendue de longue date, traduisait une nouvelle dynamique dans la relation entre le tourisme et le transport aérien en Afrique.

Le Président de la Commission de l’Union africaine, S.E.M. Moussa Faki Mahamat, a donné acte de l’importance du dialogue entre ces deux grands secteurs pour traiter du Marché unique du transport aérien en Afrique (SAATM) et appuyer sa mise en place, comme évoqué par la Commissaire de l’Union africaine à l’infrastructure et à l’énergie, Dr Amani Abou-Zeid, présente à la conférence.

Dans les remerciements qu’il a adressés au Gouvernement de la République de Cabo Verde au nom de tous les ministres présents, S.E.M. Charles Romel Banda, Ministre du tourisme et des arts de la République de Zambie et Président du Conseil exécutif de l’OMT, a réitéré l’attachement et l’engagement politique de chacun des États membres en faveur de la facilitation des voyages en Afrique.

La conférence s’est conclue par l’approbation et l’adoption de la Déclaration ministérielle et Plan d’action sur le développement du transport aérien et du tourisme en Afrique. Ce sont 300 participants qui ont assisté à la conférence, parmi lesquels 21 ministres du tourisme, des transports et de l’aviation, en provenance de 34 États membres, et 29 organisations internationales étaient représentées.

 

Pour plus d’informations :

Déclaration ministérielle de Santa Maria, île de Sal sur le développement du transport aérien et du tourisme en Afrique

Page Web de la Conférence ministérielle

Site internet : http://africa.unwto.org/

Courriel : rdaf@unwto.org

À l’invitation du Gouvernement de la République tunisienne, le Secrétaire général de l’OMT a effectué une visite officielle en Tunisie du 20 au 22 mars, coïncidant avec le soixante-troisième anniversaire de l’indépendance du pays et l’inauguration de la trente-sixième édition du Salon de la création artisanale.

 

Lors de son entrevue avec le Chef de l’État, S.E.M. Béji Caïd Essebsi, M. Pololikashvili a évoqué le rôle du tourisme dans l’économie tunisienne et félicité la Tunisie pour sa résilience, comme en témoigne le net redressement du secteur du tourisme en 2017 marqué par une progression de 23,2 % des arrivées internationales.

Avec le Chef du Gouvernement tunisien, S.E.M. Youssef Chahed, M. Pololikashvili a passé en revue les mesures prises à l’échelon national pour relever les niveaux de sécurité et garantir que le pays est un pays sûr pour les touristes. 

Les discussions avec le Ministre du tourisme et de l’artisanat ont porté sur le potentiel de la destination dans l’optique de se diversifier et d’attirer des touristes en provenance de Chine, du Moyen-Orient et des pays voisins. Les questions de l’ouverture des régimes de visa et de la connectivité aérienne ont également été traitées pendant la réunion avec le Ministre des affaires étrangères et les discussions ont fait ressortir la nécessité de cibler de nouveaux marchés.

Des excursions dans divers hauts lieux de la Tunisie étaient aussi au programme de cette visite officielle, notamment à la Médina de Tunis. La délégation a visité également le musée du Bardo, qui arrive juste après le musée du Caire, en Égypte, pour la richesse de ses collections.

Lors de l’inauguration du trente-sixième Salon de la création artisanale, le Ministre du tourisme et de l’artisanat a souligné la nécessité de promouvoir les produits artisanaux à caractère culturel et l’indispensable coopération régionale, illustrée par la présence de l’Algérie et du Maroc.

Le nouveau mémorandum d’accord avec la Tunisie prévoit que l’OMT continuera d’apporter un appui à la Tunisie et à la relance de son secteur du tourisme, sous la forme d’un atelier de renforcement des capacités statistiques et de programmes dans le domaine de la certification hôtelière et des études de tourisme.

 

L’OMT et le Centre mondial d’éducation dans le tourisme, établi par l’Institut des études de tourisme de Macao (République populaire de Chine), ont signé un mémorandum d’accord en 2015 pour perfectionner le capital humain et accroître la compétitivité des destinations touristiques de la région Asie-Pacifique et des pays lusophones, en vue d’assurer un développement touristique durable à longue échéance.

L’an dernier en fin d’année, l’Institut des études de tourisme a organisé à ce titre une sixième session de formation, « Renforcement des capacités en matière de marketing des destinations et de développement de produits touristiques ». Cette session était destinée aux pays lusophones, Angola, Cabo Verde, Guinée-Bissau, Mozambique, Sao Tomé-et-Principe et Timor-Leste, et au Cambodge. La formation a été accueillie dans les locaux de l’Institut des études de tourisme pendant huit jours au dernier trimestre 2018.

Le principal objectif de cette formation de huit jours était de doter les fonctionnaires et les professionnels d’une sélection de pays de capacités, de connaissances et de compétences concernant les tendances actuelles du marketing touristique, en particulier du développement de produits touristiques. Outre le cours intensif sur la théorie, les participants ont fait une visite technique sur le terrain pour mettre en pratique la méthodologie et les connaissances acquises en classe pendant la semaine.

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) organisent ensemble, avec le Gouvernement de la République de Cabo Verde, la première Conférence ministérielle OMT/OACI sur le tourisme et le transport aérien en Afrique à Santa Maria, île de Sal (Cabo Verde), du 27 au 29 mars 2019.

Le tourisme et l’aviation sont interdépendants et cette relation est reflétée au niveau mondial dans les mandats respectifs de l’OMT et de l’OACI. L’OMT encourage un tourisme responsable, durable et universellement accessible entendu comme un moteur de la croissance économique et du développement durable, et l’OACI établit des normes et des politiques pour l’aviation en matière de sécurité, de sûreté, d’efficacité, de protection de l’environnement et de développement économique du transport aérien.

Dans le droit fil de « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 » énoncé par les Nations Unies, la Conférence ministérielle aura pour principal objectif de : a) repérer les possibilités et les défis associés au développement de la connectivité et de la fluidité des voyages sur le continent africain ; b) favoriser les analyses et les réponses communes aux impératifs économiques par un renforcement du dialogue entre les deux secteurs ; et c) susciter la volonté politique de faire une place aux priorités des deux secteurs dans les programmes d’action nationaux, régionaux et mondiaux.

Cette rencontre ministérielle conjointe OMT/OACI qui réunira à la fois les décideurs clés et les principales parties prenantes marquera un tournant important pour les deux secteurs. L’échange de savoir et de connaissances pointues contribuera considérablement à l’élaboration de solutions pragmatiques tournées vers l’avenir et de moyens d’action réalistes. Ainsi, les États africains pourront obtenir des retombées maximales et équilibrées du développement futur du tourisme et du transport aérien sur le continent et s’assurer leur juste part de la croissance à venir du tourisme mondial.

L’Afrique a sans aucun doute un énorme potentiel de croissance du tourisme et du transport aérien encore inexploité. En 2018, un record de 1,4 milliard de touristes ont franchi les frontières internationales, dont environ 55 % ont rejoint leur destination par avion. En Afrique, la croissance du tourisme a été estimée à 8 pour cent et les arrivées internationales ont atteint un niveau record, à 67 millions. Compte tenu de la forte dépendance du tourisme vis-à-vis du transport aérien et de l’importance critique que revêtent ces deux secteurs pour la croissance économique et le développement durable, la Conférence se concentrera sur le tourisme et le transport aérien en Afrique.

Il convient de noter que le ciel africain a considérablement changé avec l’apparition de nouveaux transporteurs aériens au cours des dernières décennies. Depuis l’adoption de la Décision de Yamoussoukro relative à la libéralisation de l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique (approuvée en 2000), des évolutions positives ont également été observées dans plusieurs aéroports-pivot (hubs) africains. Cependant, il reste encore beaucoup à faire et d’engagement à mobiliser pour que la Décision de Yamoussoukro porte tous ses fruits.

La bonne nouvelle est le récent lancement du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA) par les chefs d’État africains à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 29 janvier 2018. À ce jour, 26 États africains ont adhéré officiellement à ses principes solennels et un ciel ouvert sur le continent africain pourrait bientôt être une réalité, instituant le cadre réglementaire nécessaire pour accroître les voyages internationaux intra-africains. Tout ceci met en évidence les effets encourageants de la libéralisation régionale sur le développement durable du transport aérien.

Dans le cadre du programme de l’OMT d’autonomisation des femmes dans le tourisme ciblant l’Afrique (WITEP), l’Équipe spéciale sur le leadership a tenu sa première réunion au siège de l’OMT le 25 janvier 2019 pendant FITUR. L’Équipe spéciale sur le leadership est un espace pour débattre de propositions et d’activités visant à promouvoir l’autonomisation des femmes et leur place à des fonctions de direction dans le tourisme en Afrique.

Au début de la réunion, S.E. Catherine Afeku, Ministre du tourisme, des arts et de la culture de la République du Ghana, a été désignée à l’unanimité Présidente de l’Équipe. Elle assumera ces fonctions pendant un mandat de deux ans, puis un roulement sera opéré à la présidence parmi les États membres de l’Équipe.

S.E. Catherine Afeku a souligné à cette réunion que « Les femmes, dans le secteur du tourisme, sont invisibles et pourtant elles jouent un grand rôle ; il faut les rendre visibles ». Il y avait un déficit reconnu de compétences, faute de bons programmes, d’où la difficulté de calculer la valeur des femmes dans le tourisme.  

L’Afrique est une région où de plus en plus de femmes sont nommées à des postes clés, particulièrement dans le secteur du tourisme. Nous ont fait l’honneur de leur présence à cette réunion les Ministres africaines du tourisme ci-après : S.E. Ângela Bragança, Ministre de l’hôtellerie et du tourisme de la République d’Angola, S.E. Nina Walet Intallou, Ministre de l’artisanat et du tourisme de la République du Mali, et S.E. Memunatu B. Pratt,  Ministre du tourisme et des affaires culturelles de la République de Sierra Leone. Ont également assisté à la réunion les représentantes suivantes d’États membres : Mme Mouna Ghliss, Directrice générale chargée des études et de la coopération internationale au Ministère du tourisme et de l’artisanat de la République tunisienne, Mme Maylene Broderick, Directrice en chef, Développement des entreprises et transformation, Ministère du tourisme de la République sud-africaine, Mme Marie Solange Tiesse, Directrice du tourisme, Ambassade de la République de Côte d’Ivoire en Espagne, et le Dr Dimakatso Malwela, Women of Value SA (WOVSA), représentante du secteur privé d’Afrique du Sud.

À cette réunion, l’Équipe spéciale a débattu des résultats du questionnaire distribué aux États membres de l’OMT. Le questionnaire a permis de recueillir des informations auprès de divers États membres sur la situation, dans leur pays, des femmes dans le tourisme. En outre, l’Équipe spéciale a décidé que le programme d’autonomisation des femmes dans le tourisme devrait traiter, à long terme, de la problématique générale des femmes dans le tourisme, mais se concentrer, à court terme, sur des questions plus spécifiques, dans le cadre de projets pilotes. Les membres étaient d’accord pour lancer en Afrique du Sud le premier projet pilote du programme, compte tenu du niveau d’expérience de ce pays en la matière. 

Les tables rondes de cette année étaient centrées sur deux thèmes principaux, à savoir « Sûreté et fluidité des voyages en Afrique : renforcer la résilience et la gestion des risques dans le secteur du tourisme » et « Prendre le virage de la transformation numérique, adopter l’innovation et promouvoir des produits touristiques de niche », avec la participation d’acteurs des secteurs public et privé. Les modérateurs ont assuré un débat interactif en encourageant l’auditoire à intervenir pour faire des commentaires ou poser des questions. En ce qui concerne la sûreté et la sécurité, le Secrétaire général de l’OMT a réitéré le soutien de l’OMT et de la famille mondiale du tourisme au Kenya, visé récemment par une attaque contre sa population et son secteur du tourisme. Il a souligné que le tourisme est un secteur résilient et le Kenya un pays qui a su relever de manière exemplaire les défis auxquels il a été confronté. Pour la deuxième table ronde, il a rappelé que l’essor du tourisme va de pair avec le développement. Cette année, l’OMT mettra fortement l’accent sur la numérisation et l’élan qu’elle peut imprimer à notre secteur pour contribuer à son expansion.

Pour la première fois à INVESTOUR, avec l’appui du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), de jeunes entrepreneurs aux idées novatrices sont venus présenter leurs start-up. Ils étaient originaires d’Afrique du Sud, de l’Éthiopie, de l’Ouganda, du Sénégal et du Zimbabwe. En plus de leur participation à INVESTOUR, un atelier d’une journée a été organisé à leur intention à l’OMT sur les moyens de développer l’activité de leur start-up à plus grande échelle ainsi que des visites au Centre Google et Bizlab d’Airbus à Madrid. Olivia Codou N´diaye, de LIVES Sénégal, et David Gonahasa, de Roundbob Ouganda, ont été choisis pour recevoir une bourse de formation au Centre Afrique d’IE Business School à Madrid. 

La séance de rencontres interentreprises (B2B) – plus de 55 – a permis de présenter plus de 30 projets en provenance de 12 pays africains à des investisseurs internationaux de 4 pays différents.

Le succès de la dixième édition d’INVESTOUR a été rendu possible grâce au soutien de nos inestimables parrains et partenaires. Nous tenons à adresser nos sincères remerciements à nos parrains l’Agence du NEPAD, Quantum Solutions Emerging Markets, INFECAR et Côte d’Ivoire Tourisme. Nous remercions également nos partenaires VoyagesAfriq, eBiz Africa Review, Vhoolink et le Bureau national marocain du tourisme à Madrid.