Conseil exécutif - Trente septième session
Paris - France
Destination Capital a signé un accord de collaboration avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), institution des Nations Unies, en vue de soutenir le renouveau de l’industrie hôtelière. Cet accord vient étayer l’action engagée au titre de la relation entre Destination Capital et la Société financière internationale (IFC) pour promouvoir les investissements dans des hébergements touristiques verts et durables et stimuler le retour à l’emploi, particulièrement dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
La collaboration entre l’OMT et Destination Capital a pour origine l’adoption par Destination Capital des meilleures pratiques pour réduire les émissions de carbone et assurer une exploitation hôtelière conforme aux critères environnementaux et sociaux de l’IFC. C’est dans cette démarche que Destination Capital se porte acquéreur d’hôtels de pleine propriété de 150-250 chambres, en Thaïlande et dans toute l’Asie du Sud-Est, et qu’il les repositionne, en y installant des systèmes durables de gestion de l’eau et de l’énergie. Destination Capital s’efforce aussi de promouvoir, à tous les niveaux de l’industrie hôtelière, l’égalité femmes-hommes, qui est l’une des grandes priorités de l’OMT et dans le droit fil de l’objectif 5 des objectifs de développement durable.
Alors que les gouvernements et les destinations, partout dans le monde, mettent en place des programmes de vaccination permettant d’accélérer la reprise du tourisme, l’OMT est aux côtés du secteur privé pour encourager les employeurs à jouer leur rôle pour aider les populations locales à se relever, par des créations d’emplois et des programmes de formation. D’après les données de l’OMT, il y a eu une chute de 1 milliard des arrivées de touristes internationaux en 2020, sachant que la crise perdure en 2021. Cela menace directement pas moins de 120 millions d’emplois dans le tourisme à l’échelle mondiale. En outre, l’Asie-Pacifique a été la plus touchée de toutes les régions du monde et ce sont les jeunes et les femmes qui subissent le plus durement les conséquences de la contraction de l’emploi dans le tourisme.
En accord avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030, Destination Capital reconnaît la responsabilité qui revient à l’industrie hôtelière d’agir pour la réintégration dans l’emploi et la formation de recyclage du personnel hôtelier, mais pas seulement, car elle est aussi soumise à une pression de plus en plus forte pour réduire son empreinte carbone et atténuer l’impact de sa consommation d’énergie et d’eau, de même que le gaspillage alimentaire et la dégradation de l’environnement. Destination Capital s’engage à rénover ses hôtels pour les mettre en conformité avec les normes EDGE (Excellence in Design for Greater Efficiencies) établies par IFC pour les « hôtels verts ».
À propos de Destination Capital
Destination Capital est une société de capital-investissement dans l’immobilier basée à Bangkok (Thaïlande). Elle s’occupe d’acquérir, de rénover et de repositionner des propriétés hôtelières pour les mettre en conformité avec les normes EDGE, dans le cadre d’une démarche de durabilité rigoureuse, afin de dégager de la valeur pour les partenaires financiers. Des programmes de gestion d’actifs rigoureux sont en place pour augmenter la plus-value au moment de la sortie du capital tout en appliquant une stratégie reposant sur trois maîtres-mots : planète-humanité-profit.
Message du Directeur exécutif
La fin de l’année 2020 a été excellente en matière d'assistance technique fournie aux États membres de l'OMT. Sept projets ont été menés à bien en Algérie, en Côte d'Ivoire, à Aruba, au Myanmar, aux Émirats arabes unis, aux Seychelles, et en Arabie saoudite. Ensemble, ces projets avaient une valeur totale de 365 000 d’USD.
La publication du « dispositif d'assistance technique pour le redressement du tourisme en réponse à la COVID-19 » en mai 2020 a permis à l'OMT de renforcer les partenariats existants et d'en créer de nouveaux, en élargissant le réseau de donateurs pour la mise en œuvre de projets d'assistance technique. Structuré autour de trois piliers principaux : redressement économique, marketing et promotion, renforcement des institutions et renforcement de la résilience, le dispositif offre des orientations aux acteurs publics et privés du secteur du tourisme dans leur réponse à la crise. Il présente la gamme d’activités d'assistance technique de l'OMT avant de détailler les domaines d'intervention potentiels, dont l'évaluation de l'impact, les rôles et les responsabilités.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a été l'une des premières à collaborer avec l'OMT pour la mise en œuvre du dispositif pour le redressement du tourisme en réponse à la COVID-19. La Banque a signé un accord-cadre avec l'OMT pour fournir une assistance technique à un groupe de pays retenus comme prioritaires en vue d’un redémarrage rapide de leur secteur touristique après la COVID-19. Les pays cibles comprennent le Maroc, la Tunisie, l'Égypte, la Jordanie, l'Ouzbékistan, la Croatie et le Monténégro. En République dominicaine, en Grèce, aux Maldives et en Zambie, d'autres projets liés à la COVID-19 sont en cours de lancement ou de mise en œuvre en 2021.
Au cours de la nouvelle année, l'OMT a élargi son réseau de donateurs avec la Banque asiatique de développement et la Banque interaméricaine de développement, et le portefeuille du département de la coopération technique et de la Route de la soie de l'OMT. Grâce à ce réseau, 51 projets sont en cours de réalisation sur le terrain, pour un budget total de 9,5 millions d’USD.
J'espère que cette édition de « L'OMT sur le terrain » donne un aperçu de l'étendue et de la portée des activités d'assistance technique que l'OMT dispense à ses États membres en cette période particulièrement difficile pour le secteur du tourisme.
Shanzhong ZHU
Directeur exécutif
La pire crise de l’histoire du tourisme se prolonge, entrant dans sa deuxième année. De janvier à mai, les arrivées de touristes internationaux ont été de 85 % inférieures à leurs niveaux de 2019 (et en baisse de 65 % par rapport à 2020), ainsi que le montrent les données de l’OMT. Malgré un léger sursaut en mai, l’apparition de variants de la COVID-19 et le maintien des restrictions font que le tourisme interne se relève plus rapidement que les voyages internationaux.
Il ressort des données les plus récentes de l’OMT que les destinations, à l’échelle mondiale, ont enregistré au cours des cinq premiers mois de l’année 147 millions d’arrivées internationales en moins (visiteurs qui passent la nuit) qu’au cours de la même période en 2020, et 460 millions de moins qu’avant la pandémie (2019). Les données laissent néanmoins entrevoir un sursaut relativement modeste au mois de mai : les arrivées ont baissé de 82 % (par rapport à mai 2019) après avoir chuté de 86 % en avril. Cette légère tendance à la hausse s’est manifestée à mesure que certaines destinations ont commencé à assouplir les restrictions et que la confiance des consommateurs s’est un peu améliorée.
Accélérer le rythme des vaccinations partout dans le monde, assurer une coordination et une communication efficaces des restrictions sur les voyages qui évoluent constamment, et promouvoir les outils numériques pour faciliter la mobilité : tout ceci est indispensable pour rétablir la confiance envers les voyages et faire redémarrer le tourisme
Faire revenir la confiance pour réamorcer le tourisme
« Accélérer le rythme des vaccinations partout dans le monde, assurer une coordination et une communication efficaces des restrictions sur les voyages qui évoluent constamment, et promouvoir les outils numériques pour faciliter la mobilité : tout ceci est indispensable pour rétablir la confiance envers les voyages et faire redémarrer le tourisme » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili.
Par région, l’Asie-Pacifique a continué d’accuser la baisse la plus prononcée, avec une chute de 95 % des arrivées internationales au cours des cinq premiers mois 2021 par rapport à la même période en 2019. L’Europe (-85 %) enregistrait la deuxième plus forte baisse des arrivées, suivie du Moyen-Orient (-83 %) et de l’Afrique (-81 %). Les Amériques (-72 %) ont, par comparaison, connu une baisse moindre. En juin, le nombre de destinations ayant leurs frontières complètement fermées a diminué, pour se situer à 63, contre 69 en février. Parmi elles, 33 sont des destinations d’Asie-Pacifique. Il y en a juste 7 en Europe, la région ayant en place actuellement le moins de restrictions sur les voyages.
De leur côté, les Caraïbes (-60 %) affichent la meilleure performance relative de toutes les sous-régions du monde au cours de la période allant jusqu’en mai 2021. La hausse des voyages en provenance des États-Unis d’Amérique a profité aux destinations des Caraïbes et de l’Amérique centrale, ainsi qu’au Mexique. L’Europe occidentale, l’Europe méridionale et méditerranéenne, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale ont aussi connu des résultats un peu meilleurs en mai qu’en avril.
Des perspectives inégales pour le restant de l’année 2021
Le tourisme international repart à la hausse petit à petit, mais le redressement reste très fragile et contrasté. Les préoccupations croissantes concernant le variant Delta du virus ont poussé plusieurs pays à réintroduire des restrictions. De plus, le caractère changeant et le manque d’informations claires sur les conditions d’entrée pourraient continuer de brider la reprise des voyages internationaux pendant la saison estivale dans l’hémisphère Nord. Toutefois, les programmes de vaccination partout dans le monde, conjugués à l’assouplissement des restrictions pour les voyageurs vaccinés et le recours à des dispositifs numériques comme le certificat COVID numérique de l’Union européenne contribuent tous à la normalisation graduelle des voyages.
Il faut relever, en outre, que les déplacements internes tirent la reprise dans de nombreuses destinations, surtout dans celles où il existe un vaste marché interne. La capacité en sièges sur les vols intérieurs en Chine et en Fédération de Russie a déjà dépassé les niveaux d’avant la crise et les déplacements internes aux États-Unis d’Amérique se renforcent toujours plus.