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La reprise du tourisme s'accélère pour atteindre 65 % des niveaux d'avant la pandémie

La reprise du tourisme s'accélère pour atteindre 65 % des niveaux d'avant la pandémie

Le tourisme international est en passe d'atteindre 65 % de son niveau prépandémique d'ici la fin de l'année 2022, le secteur continuant à se remettre de la pandémie.

On estime que 700 millions de touristes ont voyagé à l'international entre janvier et septembre, soit plus du double (+133%) du chiffre enregistré à la même période en 2021. Cela équivaut à 63 % des niveaux de 2019 et met le secteur en bonne voie pour atteindre 65 % de ses niveaux prépandémiques cette année, conformément aux scénarios de l'OMT. Ces résultats s'expliquent par une forte demande refoulée, une amélioration des niveaux de confiance et la levée des restrictions dans un nombre croissant de destinations.

Soulignant la vitesse à laquelle le secteur s'est remis de la pire crise de son histoire, le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial révèle que les arrivées mensuelles étaient inférieures de 64 % aux niveaux de 2019 en janvier 2022 et avaient atteint -27 % en septembre. On estime que 340 millions d'arrivées internationales ont été enregistrées au cours du seul troisième trimestre de 2022, soit près de 50 % du total des neuf mois.

L'Europe continue de mener la reprise mondiale

L'Europe continue de mener le rebond du tourisme international. La région a reçu 477 millions d'arrivées internationales entre janvier et septembre 2022 (68% du total mondial), atteignant 81% des niveaux prépandémiques. Ce chiffre représente plus du double de celui de 2021 (+126%), les performances étant tirées par une forte demande intrarégionale et des voyages en provenance des États-Unis. L'Europe a connu une performance particulièrement forte au troisième trimestre, où les arrivées ont atteint près de 90 % des niveaux de 2019.

De même, le Moyen-Orient a vu les arrivées internationales plus que tripler (+225%) en glissement annuel de janvier à septembre 2022,  remontant à 77% du niveau pré-pandémique. L'Afrique (+166%) et les Amériques (+106%) ont également enregistré une forte croissance par rapport à 2021, atteignant respectivement 63% et 66% des niveaux de 2019. En Asie-Pacifique (+230%), les arrivées ont plus que triplé au cours des neuf premiers mois de 2022, reflétant l'ouverture de nombreuses destinations, dont le Japon à la fin du mois de septembre. Toutefois, les arrivées en Asie-Pacifique sont restées inférieures de 83 % aux niveaux de 2019. La Chine, un marché source clé pour la région, reste fermée.

Arrivées et admissions au niveau ou au-dessus du niveau prépandémique

Plusieurs sous-régions ont atteint entre 80% et 90% de leurs arrivées prépandémiques en janvier-septembre 2022. L'Europe occidentale (88 %) et l'Europe méditerranéenne du Sud (86 %) ont enregistré la reprise la plus rapide vers les niveaux de 2019. Les Caraïbes, l'Amérique centrale (82% chacun) et l'Europe du Nord (81%) ont également obtenu de bons résultats. L'Albanie, l'Éthiopie, le Honduras, Andorre, Porto Rico, la République dominicaine, la Colombie, le Salvador et l'Islande sont les destinations qui ont enregistré des arrivées supérieures aux niveaux prépandémiques au cours des neuf mois précédant septembre.

Au mois de septembre, les arrivées ont dépassé les niveaux prépandémiques au Moyen-Orient (+3% par rapport à 2019) et dans les Caraïbes (+1%) et ont été proches en Amérique centrale (-7%), en Europe du Nord (-9%) et en Europe du Sud et Méditerranée (-10%).

Parallèlement, certaines destinations ont enregistré des augmentations notables des recettes du tourisme international au cours des sept à neuf premiers mois de 2022, notamment la Serbie, la Roumanie, la Turquie, la Lettonie, le Portugal, le Pakistan, le Mexique, le Maroc et la France. La reprise est également constatée dans les dépenses du tourisme émetteur par les principaux marchés émetteurs, avec de bons résultats de la France, où les dépenses ont atteint -8% dans l'année à septembre par rapport à 2019. D'autres marchés ont fait état de fortes dépenses au cours des six à neuf premiers mois de 2022, notamment la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, les États-Unis, le Qatar, l'Inde et l'Arabie saoudite. 

Forte demande pour les voyages aériens et l'hébergement hôtelier

La reprise vigoureuse du tourisme se reflète également dans un certain nombre d'indicateurs du secteur, tels que la capacité aérienne et les données hôtelières, comme le montre UNWTO Tourism Recovery Tracker (l'indicateur de reprise du tourisme de l'OMT). La capacité en sièges aériens sur les liaisons internationales (mesurée en sièges-kilomètres disponibles ou ASK) a atteint, de janvier à août, 62 % des niveaux de 2019, l'Europe (78 %) et les Amériques (76 %) affichant les meilleurs résultats. La capacité intérieure mondiale a augmenté à 86 % des niveaux de 2019, le Moyen-Orient (99 %) atteignant presque les niveaux prépandémiques (IATA).

Parallèlement, selon STR, le taux d'occupation des hôtels dans le monde a atteint 66 % en septembre 2022, contre 43 % en janvier. L'Europe a ouvert la voie avec des taux d'occupation de 77% en septembre 2022, après des taux de 74% en juillet et août. Les Amériques (66%), le Moyen-Orient (63%) et l'Afrique (61%) ont enregistré des taux d'occupation supérieurs à 60% en septembre. Par sous-région, l'Europe du Sud (79 %), l'Europe occidentale (75 %) et l'Océanie (70 %) ont affiché les taux d'occupation les plus élevés en septembre 2022.

Un optimisme prudent pour les mois à venir

L'environnement économique difficile, notamment la persistance d'une inflation élevée et la flambée des prix de l'énergie, exacerbées par l'offensive russe en Ukraine, pourrait peser sur le rythme de la reprise au quatrième trimestre et en 2023. La dernière enquête du groupe d'experts en tourisme de l'OMT montre une baisse des niveaux de confiance pour les quatre derniers mois de 2022, ce qui reflète un optimisme plus prudent. Malgré des difficultés croissantes laissant présager un ralentissement du rythme de la reprise, les recettes d'exportation du tourisme pourraient atteindre 1,2 à 1,3 trillion d'USD en 2022, soit une augmentation de 60 à 70 % par rapport à 2021, ou 70 à 80 % des 1,8 trillion d'USD enregistrés en 2019.

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Le tourisme international de janvier à juillet 2022 revient à 60 % de son niveau d’avant la pandémie

Le tourisme international de janvier à juillet 2022 revient à 60 % de son niveau d’avant la pandémie

Le tourisme international continue de montrer de nets signes de reprise avec des arrivées qui ont atteint 57 % des niveaux d’avant la pandémie au cours des sept premiers mois 2022.

D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux ont presque triplé de janvier à juillet 2022 (+172 %) par rapport à la même période en 2021. Cela signifie que le secteur a retrouvé près de 60 % de son niveau d’avant la pandémie. Ce redressement vigoureux est le résultat d’une forte demande comprimée de voyages internationaux ainsi que de l’assouplissement ou de la levée des restrictions sur les voyages en place à ce jour (au 19 septembre 2022, 86 pays n’avaient pas restrictions liées à la COVID-19).

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Le tourisme poursuit son redressement soutenu, mais des défis demeurent, qu’ils soient d’ordre géopolitique ou économique. Le secteur redonne de l’espoir aux populations partout dans le monde et leur rouvre des perspectives. Le moment est venu à présent de repenser le tourisme, la direction qu’il prend et son impact pour l’humanité et pour la planète. »

Le moment est venu à présent de repenser le tourisme, la direction qu’il prend et son impact pour l’humanité et pour la planète

On estime à 474 millions le nombre de touristes internationaux ayant voyagé pendant cette période, contre 175 millions sur la même période en 2021. Les chiffres des arrivées internationales pour les mois de juin et juillet 2022 pris ensemble sont estimés à 207 millions, soit plus du double des chiffres enregistrés pour ces deux mêmes mois l’an dernier. Juin et juillet représentent 44 % du total des arrivées sur l’ensemble des sept premiers mois 2022. L’Europe a reçu 309 millions d’arrivées, soit 65 % du total.

International Tourist Arrivals

L’Europe et le Moyen-Orient en tête de la reprise

L’Europe et le Moyen-Orient sont les régions ayant connu le plus fort redressement au cours de la période allant de janvier à juillet 2022, avec des arrivées qui ont atteint, respectivement, 74 % et 76 % de leurs niveaux de 2019. L’Europe a enregistré près de trois fois plus d’arrivées internationales qu’au cours des sept premiers mois 2021 (+190 %) sous l’effet d’une forte demande intrarégionale et des voyages en provenance des États-Unis d’Amérique. Les résultats de la région ont été particulièrement vigoureux au mois de juin (-21 % par rapport à 2019) et au mois de juillet (-16 %), témoignant du dynamisme de l’activité estivale. Les arrivées ont grimpé jusqu’à environ 85 % de leur niveau de 2019 au mois de juillet. La levée des restrictions sur les voyages dans un grand nombre de destinations a aussi alimenté ces résultats (44 pays européens n’avaient pas de restrictions liées à la COVID-19 au 19 septembre 2022).

Au Moyen-Orient, les arrivées internationales ont été pratiquement multipliées par quatre en croissance interannuelle de janvier à juillet 2022 (+287 %). Les arrivées ont dépassé le niveau d’avant la pandémie au mois de juillet (+3 %), grâce aux résultats exceptionnels enregistrés par l’Arabie saoudite (+121 %) suite au pèlerinage du Hajj. 

Les Amériques (+103 %) et l’Afrique (+171 %) ont, elles aussi, affiché une forte croissance de janvier à juillet 2022 par rapport à 2021, atteignant 65 % et 60 %, respectivement, de leurs niveaux de 2019. En Asie-Pacifique (+165 %), les arrivées ont plus que doublé au cours des sept premiers mois 2022, mais restaient de 86 % inférieures au niveau de 2019 sachant que certaines frontières demeuraient fermées aux voyages non essentiels.

Sous-régions et destinations

Plusieurs sous-régions ont atteint de 70 % à 85 % de leurs niveaux d’avant la pandémie au cours de la période allant de janvier à juillet 2022. L’Europe méridionale méditerranéenne (-15 % par rapport à 2019), les Caraïbes (-18 %) et l’Amérique centrale (-20 %) ont bénéficié du plus fort redressement par rapport aux niveaux de 2019. L’Europe occidentale (-26 %) et l’Europe du Nord (-27 %) ont aussi affiché de solides résultats. Au mois de juillet, les chiffres des arrivées ont été proches de ceux d’avant la pandémie dans les Caraïbes (-5 %), en Europe méridionale et méditerranéenne (-6 %) et en Amérique centrale (-8 %).

Parmi les destinations ayant communiqué des données relatives aux arrivées internationales au cours des cinq à sept premiers mois 2022, celles qui dépassaient les niveaux d’avant la pandémie ont été les îles Vierges américaines (+32 % par rapport à 2019), l’Albanie (+19 %), Sint Maarten (+15 %), l’Éthiopie et le Honduras (+13 % tous les deux), l’Andorre (+10 %), Porto Rico (+7 %), les Émirats arabes unis et la République dominicaine (+3 % tous les deux), Saint-Marin et El Salvador (+1 % tous les deux) et Curaçao (0 %).

Parmi les destinations ayant communiqué des données relatives aux recettes du tourisme international au cours des cinq à sept premiers mois 2022, la Serbie (+73 %), le Soudan (+64 %), la Roumanie (+43 %), l’Albanie (+32 %), la Macédoine du Nord (+24 %), le Pakistan (+18 %), la Türkiye, le Bangladesh et la Lettonie (tous +12 %), le Mexique et le Portugal (+8 % tous les deux), le Kenya (+5 %) et la Colombie (+2 %) ont tous dépassé les niveaux d’avant la pandémie de janvier à juillet 2022.

Des dépenses touristiques en hausse, mais des défis croissants

La reprise en cours est observable aussi au niveau des dépenses de tourisme émetteur des grands marchés d’origine. Les dépenses de la France ont grimpé jusqu’à atteindre, de janvier à juillet 2022, -12 % par rapport à 2019, tandis que les dépenses de l’Allemagne ont augmenté pour se situer à -14 %. Les dépenses de tourisme international de l’Italie et des États-Unis d’Amérique se sont élevées, respectivement, à -23 % et à -26 %.

Il y a eu également une solide performance du transport aérien international de voyageurs, qui a connu 234 % d’augmentation de janvier à juillet 2022 (45 % en dessous des niveaux de 2019) et retrouvé, au mois de juillet, environ 70 % de son niveau d’avant la pandémie, d’après IATA. 

Cette demande plus forte que prévu a aussi posé d’importants défis opérationnels et de main-d’œuvre dans les entreprises et les infrastructures touristiques, en particulier les aéroports. En outre, la situation économique, aggravée par l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, représente un risque baissier considérable. La montée des taux d’intérêt dans toutes les grandes économies, la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, combinées à la perspective croissante d’une récession mondiale ainsi que le suggère la Banque mondiale, sont autant de menaces importantes pour la reprise du tourisme international pendant le restant de l’année 2022 et en 2023. Le ralentissement potentiel est perceptible à la lumière du dernier indice de confiance de l’OMT, traduisant une plus grande prudence à l’égard de l’avenir, et d’après les tendances des réservations, qui montrent des signes de tassement.

Confiance prudente des experts du tourisme

Sur une échelle de 0 à 200, le Groupe d’experts du tourisme de l’OMT attribuait à la période de mai à août 2022 une note de 125, conforme aux prévisions haussières du Groupe lors de l’enquête de mai portant sur la même période de quatre mois (124).

Les prévisions pour le restant de l’année traduisent un optimisme prudent. Même si l’on attend une performance supérieure à la moyenne, les experts du tourisme donnent à la période de septembre à décembre 2022 une note de 111, ce qui est moins que pour les quatre mois précédents (125) et illustre une baisse des niveaux de confiance. Près de la moitié (47 %) des experts tablent sur des perspectives favorables pour la période allant de septembre à décembre 2022, tandis qu’ils sont 24 % à ne prévoir aucun changement particulier et 28 % à considérer que la situation pourrait empirer. Les experts semblent confiants également pour 2023, 65 % d’entre eux anticipant une meilleure performance du tourisme qu’en 2022.

L’environnement économique incertain semble néanmoins avoir remis en question la perspective de revenir à court terme aux niveaux d’avant la pandémie. Quelque 61 % des experts s’attendent maintenant à ce que le possible retour des arrivées internationales aux niveaux de 2019 intervienne en 2024 ou après. Ils sont moins nombreux (27 %) à tabler sur un retour aux niveaux d’avant la pandémie en 2023 que dans l’enquête du mois de mai (48 %). Pour les experts, l’environnement économique reste le principal facteur pesant sur la reprise du tourisme international. La montée de l’inflation et la flambée des cours du pétrole font augmenter les coûts des transports et de l’hébergement et mettent sous pression le pouvoir d’achat des consommateurs et l’épargne.

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Le tourisme international consolide sa forte reprise en dépit des défis croissants

Le tourisme international consolide sa forte reprise en dépit des défis croissants

Le tourisme international continue de montrer les signes d'une reprise forte et régulière après l'impact de la pandémie, en dépit de défis économiques et géopolitiques toujours plus grands.

Selon le dernier Baromètre du tourisme mondial de l’OMT, le tourisme international a connu un fort rebond durant les cinq premiers mois de l’année 2022, enregistrant près de 250 millions d'arrivées internationales. Ce chiffre correspond aux 77 millions d'arrivées enregistrées de janvier à mai 2021 et montre que le secteur a récupéré près de la moitié (46 %) des niveaux d'avant la pandémie de 2019.

« La reprise du tourisme s'est accélérée dans de nombreuses régions du monde, surmontant les obstacles sur son chemin », a déclaré le secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, qui préconise dans le même temps la prudence face aux « vents économiques contraires et aux défis géopolitiques susceptibles d’impacter le secteur d'ici à 2022 et au-delà ».

L’Europe et l’Amérique en tête de la reprise

L'Europe a accueilli plus de quatre fois plus d'arrivées internationales qu'au cours des cinq premiers mois de 2021 (+350 %), stimulées par une forte demande intrarégionale et la levée de toutes les restrictions de voyage dans un nombre croissant de pays. La région a enregistré des performances très fortes en avril (+458 %), avec une période de Pâques chargée. Dans les Amériques, les arrivées ont plus que doublé (+112  %). Toutefois, ce rebond important se mesure à la faiblesse des résultats de 2021 et les arrivées restent globalement inférieures de 36 % et 40 % aux niveaux de 2019 dans les deux régions, respectivement.

La reprise du tourisme s'est accélérée dans de nombreuses régions du monde, surmontant les obstacles sur son chemin

On observe le même schéma dans les autres régions. La forte croissance au Moyen-Orient (+157 %) et en Afrique (+156 %) est restée respectivement 54 % et 50 % inférieure aux niveaux de 2019, et l'Asie et le Pacifique ont presque doublé les arrivées (+94 %), bien que les chiffres aient été 90 % inférieurs à 2019, certaines frontières étant restées fermées aux voyages non essentiels. Là aussi, l'assouplissement récent des restrictions se traduit par une amélioration des résultats pour avril et mai.

Plusieurs sous-régions ont récupéré entre 70 % et 80 % de leurs niveaux d’avant la pandémie, avec en tête les Caraïbes et l'Amérique centrale, suivies de la Méditerranée du Sud, de l'Europe de l’Ouest et du Nord. Il y a lieu  de noter que certaines destinations ont dépassé les niveaux de 2019, notamment les îles Vierges américaines, St. Maarten, la République de Moldavie, l'Albanie, le Honduras et Porto Rico.

International Tourist Arrivals

Hausse des dépenses touristiques

La hausse des dépenses touristiques en provenance des principaux marchés sources va de pair avec la reprise observée. Les dépenses internationales des touristes de France, d'Allemagne, d'Italie et des États-Unis atteignent désormais 70 à 85 % des niveaux d’avant la pandémie, tandis que les dépenses en provenance d'Inde, d'Arabie saoudite et du Qatar ont déjà dépassé les niveaux de 2019.

En termes de recettes touristiques internationales gagnées dans les destinations, un nombre croissant de pays - la République de Moldavie, la Serbie, les Seychelles, la Roumanie, la Macédoine du Nord, Sainte-Lucie, la Bosnie-Herzégovine, l'Albanie, le Pakistan, le Soudan, la Turquie, le Bangladesh, le Salvador, le Mexique, la Croatie et le Portugal - ont entièrement récupéré leur niveau d'avant la pandémie.

Vaincre les défis croissants

La forte demande pendant la saison estivale de l'hémisphère nord devrait consolider ces résultats positifs, notamment parce que des destinations toujours plus nombreuses assouplissent ou lèvent les restrictions de voyage. Au 22 juillet, 62 destinations (dont 39 en Europe) n'avaient pas de restrictions liées au COVID-19  et un nombre croissant de destinations en Asie ont commencé à assouplir leurs restrictions.

Selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), la réduction globale de la capacité aérienne internationale en 2022 sera limitée à 20 % - 25 % des sièges offerts par les compagnies aériennes par rapport à 2019. Cette résilience se traduit aussi dans les taux d'occupation des hôtels. D'après les données de la société de benchmarking STR, les taux d'occupation mondiaux ont atteint 66 % en juin 2022, contre 43 % en janvier. 

Une demande plus forte que prévu a cependant créé d’importants défis d'exploitation et de main-d'œuvre, tandis que la guerre en Ukraine, la hausse de l'inflation et des taux d'intérêt, ainsi que les craintes d'un ralentissement économique constituent une menace pour la reprise. Le Fonds monétaire international prévoit un ralentissement de l'économie mondiale, qui passerait de 6,1 % en 2021 à 3,2 % en 2022, puis à 2,9 % en 2023. Dans le même temps, l'OMT continue de travailler en étroite collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour surveiller la pandémie, les nouvelles urgences de santé publique et leur impact potentiel sur les voyages.

Scénarios régionaux pour 2022

Selon les scénarios prospectifs de l'OMT publiés en mai 2022, les arrivées internationales devraient atteindre en 2022 55 % à 70 % des niveaux antérieurs à la pandémie. Ces résultats dépendent de l'évolution de la situation, principalement de celle des restrictions de voyage, de l'inflation en cours, notamment des prix élevés de l'énergie, et de la situation économique générale, de l'évolution de la guerre en Ukraine, ainsi que de la situation sanitaire liée à la pandémie. Des défis plus récents, tels que la pénurie de personnel, la forte congestion des aéroports et les retards et annulations de vols, pourraient aussi avoir un impact sur les chiffres du tourisme international.

Les scénarios par région montrent que l'Europe et les Amériques enregistrent les meilleurs résultats touristiques en 2022, tandis que la région Asie-Pacifique devrait rester à la traîne en raison de politiques de voyage plus restrictives. Les arrivées de touristes internationaux en Europe pourraient atteindre 65 % ou 80 % des niveaux de 2019 en 2022, en fonction de divers facteurs, tandis que dans les Amériques, elles pourraient atteindre 63 % à 76 % de ces niveaux.

En Afrique et au Moyen-Orient, les arrivées pourraient atteindre environ 50 à 70 % des niveaux d’avant la pandémie, tandis qu'en Asie et dans le Pacifique, elles resteraient à 30 % des niveaux de 2019 dans le meilleur des cas, en raison de politiques et de restrictions plus strictes.

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La reprise du tourisme s'accélère avec l'assouplissement des restrictions et la hausse de la confiance

La reprise du tourisme s'accélère avec l'assouplissement des restrictions et la hausse de la confiance

Le tourisme poursuit sa reprise à un rythme soutenu. Globalement, les destinations ont reçu près de trois fois plus d'arrivées internationales au premier trimestre 2022 qu'à la même période de 2021, l'Europe étant en tête du rebond du secteur.

Selon le dernier Baromètre du tourisme mondial de l'OMT, le tourisme international a connu une augmentation de 182 % en glissement annuel en janvier-mars 2022, les destinations du monde entier ayant reçu quelque 117 millions d'arrivées internationales, contre 41 millions au premier trimestre 2021. Sur les 76 millions d'arrivées internationales supplémentaires au cours des trois premiers mois, quelque 47 millions ont été enregistrées en mars, ce qui montre que la reprise s'accélère.

L'Europe et les Amériques mènent la reprise

Les données de l'OMT montrent qu'au cours du premier trimestre de 2022, l'Europe a accueilli près de quatre fois plus d'arrivées internationales (+280 %) qu'au cours du premier trimestre de 2021, les résultats étant portés par une forte demande intrarégionale. Dans les Amériques, les arrivées ont plus que doublé (+117 %) au cours des mêmes trois mois. Cependant, les arrivées en Europe et dans les Amériques sont restées respectivement 43 % et 46 % en dessous des niveaux de 2019.

Le Moyen-Orient (+132 %) et l'Afrique (+96 %) ont également connu une forte croissance au premier trimestre 2022 par rapport à 2021, mais les arrivées sont restées respectivement 59 % et 61 % en dessous des niveaux de 2019. L'Asie-Pacifique a enregistré une augmentation de 64 % par rapport à 2021, mais les niveaux étaient là encore inférieurs de 93 % aux chiffres de 2019, car plusieurs destinations sont restées fermées aux voyages non essentiels.

Évaluation et perspectives des performances du tourisme par le groupe d'experts de l'OMT

Par sous-région, les Caraïbes et le sud de l'Europe méditerranéenne continuent d'afficher les taux de reprise les plus rapides. Dans les deux cas, les arrivées se sont rétablies à près de 75 % des niveaux de 2019, certaines destinations atteignant ou dépassant les niveaux pré-pandémie.

Les destinations s'ouvrent

Bien que le tourisme international reste 61 % en dessous des niveaux de 2019, la reprise progressive devrait se poursuivre tout au long de l’année 2022, car davantage de destinations assouplissent ou lèvent les restrictions de voyage et la demande refoulée est libérée. Au 2 juin, 45 destinations (dont 31 en Europe) étaient exemptes de restrictions liées à la COVID-19. En Asie, un nombre croissant de destinations ont commencé à assouplir ces restrictions.

Malgré ces perspectives positives, la situation économique difficile, associée à l'offensive militaire de la Fédération de Russie en Ukraine, représente un risque baissier pour la reprise du tourisme international. Jusqu'à présent, l'offensive russe en Ukraine semble avoir eu un impact direct limité sur les performances globales, même si elle perturbe les voyages en Europe de l'Est. Cependant, le conflit a d'importantes répercussions économiques au niveau mondial, exacerbant les prix déjà élevés du pétrole et l'inflation générale et perturbant les chaînes d'approvisionnement internationales, ce qui entraîne une hausse des coûts de transport et d'hébergement pour le secteur du tourisme.

Les recettes d'exportation se redresseront plus rapidement à mesure que les dépenses augmenteront

La dernière édition du Baromètre du tourisme de l'OMT montre également qu'1 trillion d’USD de recettes d'exportation du tourisme international a été perdu en 2021, s'ajoutant au trillion d’USD perdu au cours de la première année de la pandémie. Les recettes totales des exportations touristiques (y compris les recettes du transport de passagers) ont atteint un montant estimé à 713 milliards d’USD en 2021, soit une augmentation de 4 % en termes réels par rapport à 2020, mais toujours 61 % en dessous des niveaux de 2019. Les recettes du tourisme international ont atteint 602 milliards d’USD, soit également 4 % de plus en termes réels qu'en 2020. L'Europe et le Moyen-Orient ont enregistré les meilleures performances, les revenus atteignant environ 50 % des niveaux pré-pandémiques dans les deux régions.

Évaluation et perspectives des performances du tourisme par le groupe d'experts de l'OMT

Cependant, le montant dépensé par voyage est en hausse : de 1 000 USD en moyenne en 2019 à 1 400 USD en 2021.

Une reprise plus forte que prévu à l'horizon

Le dernier indice de confiance de l'OMT a montré un net rebond. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, l'indice est revenu aux niveaux de 2019, reflétant un optimisme accru parmi les experts du tourisme du monde entier, s'appuyant sur une forte demande refoulée, en particulier les voyages intra-européens et les voyages des États-Unis d’Amérique vers l'Europe.

Selon la dernière enquête du groupe d'experts de l'OMT, une majorité écrasante de professionnels du tourisme (83 %) voit de meilleures perspectives pour 2022 par rapport à 2021, à condition que le virus soit contenu et que les destinations continuent d'assouplir ou de lever les restrictions de voyage. Toutefois, la fermeture en cours de certains grands marchés émetteurs, notamment en Asie et dans le Pacifique, ainsi que l'incertitude découlant du conflit entre la Fédération de Russie et l'Ukraine, pourraient retarder la reprise effective du tourisme international.

Les experts sont désormais plus nombreux (48 %) à envisager un retour possible des arrivées internationales aux niveaux de 2019 en 2023 (contre 32 % dans l'enquête de janvier), tandis que le pourcentage indiquant que cela pourrait se produire en 2024 ou plus tard (44 %) a diminué par rapport à l'enquête de janvier (64 %). Entre-temps, à la fin du mois d'avril, la capacité aérienne internationale dans les Amériques, en Afrique, en Europe, dans l'Atlantique Nord et au Moyen-Orient a atteint ou est proche de 80 % des niveaux d'avant la crise et la demande suit.

Quand pensez-vous que le tourisme international retrouvera son niveau pré-pandémique en 2019 dans votre pays ?

L'OMT a révisé ses perspectives pour 2022 à la lumière des résultats plus solides que prévu au premier trimestre de 2022, de l’augmentation significative des réservations de vols et des perspectives de l'indice de confiance de l'OMT. On s'attend maintenant à ce que les arrivées de touristes internationaux atteignent 55 % à 70 % des niveaux de 2019 en 2022, en fonction d'un certain nombre de circonstances, notamment le rythme auquel les destinations continuent de lever les restrictions de voyage, l'évolution de la guerre en Ukraine, les éventuelles nouvelles flambées de coronavirus et la situation économique mondiale, en particulier l'inflation et les prix de l'énergie.

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Démarrage solide du tourisme en 2022 alors que planent de nouvelles incertitudes

Démarrage solide du tourisme en 2022 alors que planent de nouvelles incertitudes

Le tourisme international a poursuivi son redressement en janvier 2022, avec des résultats bien meilleurs que ce qui fut un début 2021 morose. Toutefois, l’invasion russe de l’Ukraine fait peser une pression supplémentaire sur le climat d’incertitude économique actuel, auquel s’ajoutent les nombreuses restrictions sur les voyages liées à la COVID toujours en place. La confiance, globalement, risque d’en pâtir, freinant la reprise du tourisme.

D’après les dernières données disponibles, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont plus que doublé (+130 %) en janvier 2022 par rapport à 2021. Il y a eu 18 millions de visiteurs supplémentaires à l’échelle mondiale en ce premier mois de l’année, soit l’équivalent de l’augmentation totale enregistrée sur l’ensemble de l’année 2021.

Ces chiffres viennent confirmer la tendance positive déjà enclenchée l’an dernier, mais le rythme du redressement en janvier a souffert de l’apparition du variant Omicron et de la réintroduction de restrictions sur les voyages dans différentes destinations. Après la baisse de 71 % de 2021, les arrivées internationales au mois de janvier 2022 restaient inférieures de 67 % aux niveaux d’avant la pandémie.

L’Europe et les Amériques en tête

Toutes les régions ont connu un net rebond en janvier 2022, même si c’est rapporté aux bas niveaux de début 2021. L’Europe (+199 %) et les Amériques (+97 %) ont continué d’afficher les plus forts résultats, avec des niveaux d’arrivées internationales restant encore d’environ la moitié de ceux d’avant la pandémie (-53 % et -52 %, respectivement).

Le Moyen-Orient (+89 %) et l’Afrique (+51 %) ont enregistré aussi en janvier 2022 une progression par rapport à 2021, mais qui représente une chute de 63 % et de 69 %, respectivement, par rapport à 2019. L’Asie-Pacifique affichait une croissance interannuelle de 44 %, mais plusieurs destinations demeuraient fermées aux voyages non essentiels d’où la plus forte chute observée des arrivées internationales par rapport à 2019 (-93 %).

Par sous-région, c’est l’Europe occidentale qui obtenait les meilleurs résultats, avec quatre fois plus d’arrivées en janvier 2022 qu’en 2021, mais 58 % de moins qu’en 2019. De plus, les Caraïbes (-38 %) et l’Europe méridionale et méditerranéenne (-41 %) affichaient les plus forts taux de reprise par rapport aux niveaux de 2019. Ce sont des îles des Caraïbes et d’Asie-Pacifique et de petites destinations d’Europe et d’Amérique centrale qui ont eu la meilleure performance par rapport à 2019 : les Seychelles (-27 %), la Bulgarie et Curaçao (-20 % toutes les deux), El Salvador (-19%), la Serbie et les Maldives (-13 % toutes les deux), la République dominicaine (-11 %), l’Albanie (-7 %) et l’Andorre (-3 %). La Bosnie-Herzégovine (+2 %) a même fait mieux qu’avant la pandémie. Parmi les plus grandes destinations, la Turquie et le Mexique ont connu une baisse de 16 % et 24 % respectivement par rapport à 2019.

Les perspectives de redressement

Après la chute sans précédent de 2020 et 2021, le tourisme international devrait poursuivre son redressement progressif en 2022. Au 24 mars, 12 destinations n’avaient pas de restrictions liées à la COVID-19 en place et de plus en plus de destinations étaient en train d’assouplir ou de lever les restrictions sur les voyages, permettant ainsi à la demande comprimée de s’exprimer.

La guerre en Ukraine pose de nouveaux défis pour l’environnement économique mondial et risque de faire obstacle au retour de la confiance à l’égard des voyages dans le monde. Les marchés émetteurs des États-Unis d’Amérique et d’Asie, qui ont commencé à s’ouvrir, pourraient en subir tout particulièrement les effets, surtout en ce qui concerne les voyages à destination de l’Europe, car ce sont des marchés historiquement plus réfractaires au risque.

La fermeture des espaces aériens ukrainien et russe et l’interdiction visant les transporteurs russes dans de nombreux pays européens pèsent sur les voyages intra-européens. De plus, elles obligent à des détours sur les vols long-courrier entre l’Europe et l’Asie de l’Est, faisant augmenter la durée de vol et les coûts. La Fédération de Russie et l’Ukraine représentaient un total combiné de 3 % des dépenses mondiales au titre du tourisme international en 2020 et au moins 14 milliards d’USD de recettes du tourisme mondial pourraient être perdus si le conflit devait se prolonger. Ces deux marchés sont importants pour les pays voisins, mais aussi pour les destinations « mer et soleil » d’Europe. Le marché russe avait aussi pris un poids considérable pendant la pandémie pour les destinations lointaines telles que les Maldives, les Seychelles ou le Sri Lanka. En tant que destinations, la Fédération de Russie et l’Ukraine représentaient 4 % du total des arrivées internationales en Europe mais seulement 1 % des recettes du tourisme international de l’Europe en 2020.

Incertitude économique et pressions

Il est trop tôt pour évaluer l’impact, mais on a observé au niveau des recherches de vols et des réservations par divers canaux un ralentissement la semaine après l’invasion, suivi d’un rebond début mars.

Il est certain que l’offensive fera peser une pression supplémentaire sur un environnement économique déjà difficile, sapant la confiance des consommateurs et augmentant l’incertitude autour des investissements. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que la croissance économique mondiale pourrait être inférieure de plus de 1 % cette année à la projection établie avant, tandis que l’inflation, déjà élevée au début de l’année, pourrait être supérieure d’au moins 2,5 %. L’OMT relève que la flambée récente des cours du pétrole (le baril de Brent a atteint son plus haut niveau en 10 ans) et la montée de l’inflation font que les services d’hébergement et de transport sont plus chers et accentuent la pression sur les entreprises, le pouvoir d’achat des consommateurs et l’épargne.

Ces prévisions cadrent aussi avec l’analyse des conséquences potentielles du conflit sur la reprise économique mondiale et la croissance qui a été faite par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), laquelle a aussi revu à la baisse ses projections de croissance économique mondiale en 2022 de 3,6 % à 2,6 %, alertant que, dans ce ralentissement, les pays en développement seront les plus vulnérables.

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En 2021, le tourisme enregistre une croissance de 4 % mais reste très en dessous des niveaux d’avant la pandémie

En 2021, le tourisme enregistre une croissance de 4 % mais reste très en dessous des niveaux d’avant la pandémie

  • L’OMT fait état d’une progression de 4 % des arrivées de touristes internationaux en 2021
  • 2021 a néanmoins été encore une année difficile, les arrivées restant inférieures de 72 % aux niveaux d’avant la pandémie
  • Le redressement nécessite une coordination renforcée et une hausse des taux de vaccination

En 2021, le tourisme mondial a progressé de 4 % par rapport à 2020 (415 millions contre 400 millions). Cependant, les arrivées de touristes internationaux (visiteurs qui passent la nuit) sont restées inférieures de 72 % à celles de 2019, l’année d’avant la pandémie, d’après les premières estimations de l’OMT. Ces chiffres s’inscrivent dans le prolongement d’une année 2020 qui aura été la pire année de l’histoire du tourisme, marquée par une chute de 73 % des arrivées internationales.

Le premier numéro de 2022 du Baromètre OMT du tourisme mondial fait apparaître que l’augmentation des taux de vaccination, conjuguée à l’assouplissement des restrictions sur les voyages grâce au renforcement de la coordination et des protocoles transfrontières, a permis de libérer la demande comprimée. Le tourisme international a connu un léger rebond au deuxième semestre 2021, avec des arrivées internationales en repli de 62 % au troisième trimestre comme au quatrième trimestre par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. D’après les données limitées à disposition, les arrivées internationales en décembre ont été de 65 % inférieures aux niveaux de 2019. L’impact du variant Omicron et de l’explosion des cas de COVID-19 reste encore à déterminer dans toute son ampleur.

Une reprise lente et inégale

Le rythme du redressement demeure lent et inégal d’une région du monde à une autre en raison des différences en ce qui concerne les restrictions sur la mobilité, les taux de vaccination et les niveaux de confiance des voyageurs. Ce sont l’Europe et les Amériques qui enregistrent en 2021 les plus forts résultats par rapport à 2020 (+19 % et +17 % respectivement), tout en restant dans les deux cas inférieurs de 63 % aux niveaux d’avant la pandémie.

Par sous-région, les Caraïbes affichent la meilleure performance (+63 % par rapport à 2020, mais 37 % en dessous de 2019) et certaines destinations se rapprochent, voire dépassent, les niveaux d’avant la pandémie. L’Europe méridionale méditerranéenne (+57 %) et l’Amérique centrale (+54 %) ont aussi bénéficié d’un net rebond, mais demeurent à des niveaux inférieurs de 54 % et 56 %, respectivement, aux niveaux de 2019. L’Amérique du Nord (+17 %) et l’Europe centrale et orientale (+18 %) remontent aussi au-dessus des niveaux de 2020. 

Parallèlement, l’Afrique a connu une hausse de 12 % des arrivées en 2021 par rapport à 2020, même si les chiffres restent de 74 % inférieurs à ceux de 2019. Au Moyen-Orient, les arrivées ont reculé de 24 % par rapport à 2020 et de 79 % par rapport à 2019. En Asie-Pacifique, les arrivées étaient encore de 65 % en dessous des niveaux de 2020 et de 94 % inférieures aux chiffres d’avant la pandémie, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels.  

Hausse des dépenses touristiques

La contribution économique du tourisme en 2021 (mesurée en produit intérieur brut direct du tourisme) est estimée à 1 900 milliards d’USD, au-dessus des 1 600 milliards d’USD de 2020, mais encore bien loin des chiffres d’avant la pandémie (3 500 milliards d’USD). Les recettes d’exportation du tourisme international pourraient dépasser les 700 milliards d’USD en 2021, ce qui représente un léger mieux par rapport à 2020 en raison de l’augmentation des dépenses par voyage, mais c’est moins de la moitié des 1 700 milliards d’USD enregistrés en 2019.

Le niveau moyen de recettes par arrivée devrait atteindre 1 500 USD en 2021, contre 1 300 USD en 2020. Cela s’explique par les volumes importants d’épargne accumulée et l’allongement de la durée des séjours, et par les tarifs de transport et d’hébergement plus élevés. La France et la Belgique font état de baisses des dépenses touristiques relativement plus faibles, de -37 % et de -28 %, respectivement, par rapport à 2019. L’Arabie saoudite (-27 %) et le Qatar (-2 %) affichent aussi des résultats légèrement meilleurs en 2021.

Perspectives pour 2022

Les dernières indications en provenance du groupe d’experts de l’OMT sont que la plupart des professionnels du tourisme (61 %) tablent sur des perspectives plus favorables pour 2022. Ils sont 58 % à s’attendre à un rebond en 2022, essentiellement au troisième trimestre, et 42 % à tabler sur un rebond potentiel seulement en 2023. Les experts sont une majorité (64 %) à estimer maintenant que le retour des arrivées internationales aux niveaux de 2019 n’interviendra qu’en 2024 ou après, contre 45 % d’après l’enquête de septembre.

L’indice de confiance de l’OMT affiche des signes de légère baisse pour janvier-avril 2022. Les principaux facteurs identifiés par les experts pour la reprise efficace du tourisme international sont : des campagnes de vaccination conduites rapidement et à plus grande échelle, suivies par une levée générale des restrictions sur les voyages, et une coordination accrue et des informations plus claires sur les protocoles de voyage.

Les scénarios de l’OMT tablent sur une croissance des arrivées de touristes internationaux allant de 30 % à 78 % par rapport à 2021. Toutefois, ce sont des niveaux encore de 50 % à 63 % en dessous des niveaux d’avant la pandémie.

La vague récente de cas de COVID-19 et le variant Omicron devraient perturber la reprise et saper la confiance en ce début d’année 2022, sachant que des pays remettent en place des interdictions sur les voyages et des restrictions visant certains marchés. Parallèlement, les vaccinations continuent de progresser de manière inégale et de nombreuses destinations ont encore leurs frontières complètement fermées, surtout en Asie-Pacifique. Un environnement économique difficile pourrait venir peser encore plus sur la reprise efficace du tourisme international, avec la flambée des cours du pétrole, une inflation en hausse, l’augmentation potentielle des taux d’intérêt, les niveaux élevés d’endettement et des chaînes d’approvisionnement qui restent perturbées. On peut néanmoins s’attendre à ce que la reprise du tourisme en cours dans de nombreux marchés, principalement en Europe et dans les Amériques, conjuguée à des vaccinations à grande échelle et à une levée générale et coordonnée des restrictions sur les voyages, aide à rétablir la confiance parmi les consommateurs et à accélérer le redressement du tourisme international en 2022.  

Parallèlement au sursaut du tourisme international, le tourisme interne continue de tirer le redressement du secteur dans un nombre croissant de destinations, particulièrement celles ayant de vastes marchés internes. D’après les experts, le tourisme interne et les voyages près de chez soi, de même que les activités de plein air, les produits en rapport avec la nature et le tourisme rural figurent parmi les grandes tendances de voyage qui continueront de caractériser le tourisme en 2022.

Note : Les informations ci-dessus sont fournies sur la base des données disponibles réunies par l’OMT au moment de la publication.

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Le tourisme mondial connaît une embellie au troisième trimestre, mais la reprise reste fragile

Le tourisme mondial connaît une embellie au troisième trimestre, mais la reprise reste fragile

Après un premier semestre 2021 morose, le tourisme international a rebondi pendant la saison estivale de l'hémisphère nord, dopant les résultats du troisième trimestre de l'année, notamment en Europe.

Selon la toute dernière édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux (visiteurs avec nuitée) ont augmenté de 58 % en juillet-septembre par rapport à la même période de 2020. Elles sont toutefois restées inférieures de 64 % aux niveaux de 2019. L'Europe a enregistré la meilleure performance relative au troisième trimestre, avec des arrivées internationales en baisse de 53 % par rapport à la même période de trois mois de 2019. En août et septembre, les arrivées, en retrait de 63 % par rapport à 2019, affichaient leurs meilleurs résultats mensuels depuis le début de la pandémie.

Entre janvier et septembre, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont reculé de 20 % par rapport à 2020, ce qui représente une nette amélioration par rapport aux six premiers mois de l'année (-54 %). Dans certaines sous-régions (Europe du Sud et méditerranéenne, Caraïbes, Amérique du Nord et centrale), les arrivées ont en fait dépassé les niveaux de 2020 au cours des neuf premiers mois de 2021. Certaines îles des Caraïbes et d'Asie du Sud, ainsi que quelques petites destinations d'Europe méridionale et méditerranéenne, ont connu leurs meilleures performances au troisième trimestre 2021, selon les données disponibles, avec des arrivées proches des niveaux pré-pandémiques, voire parfois supérieures.

Nous ne pouvons pas baisser la garde et devons poursuivre nos efforts pour assurer l’égalité d’accès aux vaccins, coordonner les procédures de voyage, utiliser les certificats numériques de vaccination pour faciliter la mobilité, et continuer à soutenir le secteur

Le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : "Les données pour le troisième trimestre de 2021 sont encourageantes. Toutefois, les arrivées sont toujours inférieures de 76 % aux niveaux prépandémiques et les résultats dans les différentes régions du monde restent inégaux." Il a ajouté qu’avec l’augmentation des cas et l’apparition de nouveaux variants, « nous ne pouvons pas baisser la garde et devons poursuivre nos efforts pour assurer l’égalité d’accès aux vaccins, coordonner les procédures de voyage, utiliser les certificats numériques de vaccination pour faciliter la mobilité, et continuer à soutenir le secteur. » 

L'augmentation de la demande est attribuable à la confiance accrue des voyageurs, à la progression rapide des vaccinations et à l'assouplissement des restrictions d'entrée dans de nombreuses destinations. En Europe, le certificat COVID numérique de l'UE a contribué à faciliter la libre circulation au sein de l'Union européenne, débloquant ainsi une demande fortement réprimée après de nombreux mois de restriction des voyages. Les arrivées n'ont été inférieures que de 8 % à la même période de 2020, tout en restant inférieures de 69 % à 2019. Les Amériques présentent les plus forts résultats du tourisme récepteur de janvier à septembre, avec des arrivées en hausse de 1 % par rapport à 2020, mais toujours 65 % en dessous des niveaux de 2019. C’est aux Caraïbes que l’on trouve les meilleurs résultats par sous-région avec des arrivées supérieures de 55 % à celles de la même période de 2020, mais toujours 38 % en dessous de 2019.

Un rythme de reprise lent et irrégulier

Malgré la remontée constatée au troisième trimestre de l'année, le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde. Cela est dû à des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs. Alors que l'Europe (-53 %) et les Amériques (-60 %) ont bénéficié d'une amélioration relative au cours du troisième trimestre 2021, les arrivées en Asie et dans le Pacifique ont diminué de 95 % par rapport à 2019, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels. L'Afrique et le Moyen-Orient ont enregistré des baisses respectives de 74 % et 81 % au troisième trimestre 2021 par rapport à 2019. Parmi les grandes destinations, la Croatie (-19 %), le Mexique (-20 %) et la Turquie (-35 %) ont affiché les meilleurs résultats en juillet-septembre 2021, selon les informations actuellement disponibles.

Amélioration progressive des recettes et des dépenses

Au troisième trimestre 2021, les données sur les recettes du tourisme international font apparaître une amélioration du même ordre. Le Mexique a enregistré le même niveau de recettes qu’en 2019 tandis que la Turquie (-20 %), la France (-27 %) et l’Allemagne (-37 %) ont connu un repli comparativement moindre qu’en début d’année. S’agissant des voyages à l’étranger, là aussi les résultats ont été un peu meilleurs, la France et l’Allemagne affichant, respectivement, -28 % et -33 % pour les dépenses du tourisme international au troisième trimestre.

Côté positif, les dépenses touristiques par voyage ont considérablement augmenté, vu les hauts niveaux d’épargne et de demande comprimée, venant amortir le coup porté aux économies. Les recettes internationales sont passées d’une moyenne de 1 000 USD par arrivée en 2019 à 1 300 USD en 2020, et pourraient dépasser 1 500 USD en 2021. Cela étant, la hausse des dépenses s’explique aussi par l’allongement de la durée des séjours et l’augmentation des tarifs des transports et de l’hébergement.

Perspectives d’avenir

Malgré l’embellie récente, la reprise, déjà lente et fragile, pourrait être entravée par la progression inégale des vaccinations dans le monde et par l’apparition de nouveaux variants de la COVID-19. La pression que la pandémie fait peser sur l’économie pourrait aussi se répercuter sur la demande de voyages, plombée par la flambée récente des cours du pétrole et par la perturbation des chaînes d’approvisionnement. D’après les dernières données de l’OMT, les arrivées de touristes internationaux en 2021 devraient rester entre 70 % et 75 % en dessous des niveaux de 2019, une baisse comparable à celle de 2020.

Les recettes du tourisme international pourraient atteindre 700-800 milliards d’USD en 2021 ; c’est un peu mieux qu’en 2020, mais moins de la moitié du niveau enregistré en 2019 qui était de 1 700 milliards d’USD. La contribution économique du tourisme est estimée à 1 900 milliards d’USD en 2021 (telle que mesurée en termes de produit intérieur brut touristique direct), un niveau bien inférieur à celui d’avant la pandémie (3 500 milliards d’USD).

La reprise en toute sécurité du tourisme international continuera de dépendre largement d'une réponse coordonnée entre les pays en termes de restrictions de voyage, de protocoles de sécurité et d'hygiène harmonisés et d'une communication efficace pour contribuer à rétablir la confiance des consommateurs, en particulier à un moment où les cas se multiplient dans certaines régions.

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Les vaccinations et la réouverture des frontières favorisent la reprise du tourisme

Les vaccinations et la réouverture des frontières favorisent la reprise du tourisme

Le tourisme international a montré des signes de rebond en juin et en juillet 2021 avec l’assouplissement des restrictions sur les voyages dans certaines destinations et la progression générale des vaccinations dans de nombreuses régions du monde.

D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, il y aurait eu 54 millions de touristes internationaux en juillet 2021 : c’est 67 % de moins qu’en juillet 2019, mais le meilleur résultat enregistré depuis avril 2020. Ce chiffre est à rapporter aux 34 millions d’arrivées internationales estimées au mois de juillet 2020, tout en étant bien en dessous des 164 millions de 2019.

Un rebond modéré dans la plupart des destinations

La plupart des destinations ayant communiqué des données pour juin et juillet 2021 ont connu un rebond modéré des arrivées internationales par rapport à 2020. Cependant, 2021 reste une année difficile pour le tourisme mondial, les arrivées internationales de janvier à juillet étant de 80 % inférieures à leur niveau de 2019. L’Asie-Pacifique a continué d’afficher les résultats les plus faibles au cours de la période allant de janvier à juillet, avec une chute de 95 % des arrivées internationales par rapport à 2019. Le Moyen-Orient (-82 %) a connu la deuxième plus forte baisse, suivi de l’Europe et l’Afrique (-77 % toutes les deux). Les Amériques (-68 %) ont, par comparaison, connu une baisse moins prononcée, les Caraïbes affichant la meilleure performance de toutes les sous-régions du monde. De petites îles des Caraïbes, d’Afrique et d’Asie-Pacifique, de même que plusieurs petites destinations européennes, ont obtenu les meilleurs résultats en juin et en juillet, avec un nombre d’arrivées proche des niveaux d’avant la pandémie, ou parfois supérieur.

La véritable reprise du tourisme avec les bienfaits qui l’accompagnent se fait encore attendre, en raison du manque de cohérence des règles et des dispositions réglementaires et des disparités au niveau des taux de vaccination, qui continuent de saper la confiance pour voyager

La confiance pour voyager revient petit à petit

Cette amélioration tient à la réouverture de nombreuses destinations aux voyageurs internationaux, principalement en Europe et dans les Amériques. L’assouplissement des restrictions sur les déplacements pour les voyageurs vaccinés, conjugué aux progrès du déploiement des vaccins contre la COVID-19, a contribué à faire revenir la confiance des consommateurs et à rétablir progressivement des conditions sûres de mobilité en Europe et dans d’autres régions du monde. À l’inverse, la plupart des destinations d’Asie demeurent fermées aux voyages non essentiels.

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Il existe clairement une forte demande de tourisme international et de nombreuses destinations recommencent à recevoir des visiteurs de manière sûre et responsable. Cependant, la véritable reprise du tourisme avec les bienfaits qui l’accompagnent se fait encore attendre, en raison du manque de cohérence des règles et des dispositions réglementaires et des disparités au niveau des taux de vaccination, qui continuent de saper la confiance pour voyager. » 

Recettes touristiques

Bien que les destinations continuent de signaler de bas niveaux de recettes du tourisme international au cours des sept premiers mois 2021, plusieurs ont affiché une modeste amélioration en juin et en juillet, certaines dépassant même leurs recettes de 2019. Parmi les plus grandes destinations, le Mexique a enregistré approximativement le même niveau de recettes touristiques en juin 2021 qu’en 2019, affichant au mois de juillet une augmentation de 2 % par rapport à 2019.

Cela vaut aussi pour le tourisme émetteur. Parmi les plus grands marchés, la France (-35 %) et les États-Unis d’Amérique (-49 %) ont vu une nette amélioration en juillet, même si les dépenses touristiques sont restées bien inférieures à leurs niveaux de 2019. 

Et demain

Les perspectives pour septembre à décembre 2021 restent mitigées d’après la dernière enquête en date auprès du groupe d’experts de l’OMT, sachant que 53 % des répondants s’attendent à une détérioration. Seuls 31 % des experts tablent sur de meilleurs résultats vers la fin de l’année. Il ressort aussi de l’enquête que la plupart des professionnels du tourisme continuent de compter sur un rebond quand s’exprimera la demande comprimée de voyages internationaux en 2022, essentiellement aux deuxième et troisième trimestres.

Près de la moitié de tous les experts (45 %) continue de penser qu’il faudra attendre 2024 ou après pour que le tourisme international retrouve ses niveaux de 2019, tandis qu’ils sont 43 % à prévoir un rétablissement en 2023. Par région, c’est en Asie-Pacifique que l’on trouve la plus forte proportion d’experts (58 %) tablant sur un retour aux niveaux de 2019 en 2024 ou après. En Europe, la moitié des répondants pense que ce pourrait être en 2023. Le Moyen-Orient affiche le plus d’optimisme, avec un rétablissement complet attendu d’ici 2022.

Iternational tourist arrivals: Scenarios for 2021
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Les voyages internationaux marquent le pas globalement, avec néanmoins un sursaut en mai

Les voyages internationaux marquent le pas globalement, avec néanmoins un sursaut en mai

La pire crise de l’histoire du tourisme se prolonge, entrant dans sa deuxième année. De janvier à mai, les arrivées de touristes internationaux ont été de 85 % inférieures à leurs niveaux de 2019 (et en baisse de 65 % par rapport à 2020), ainsi que le montrent les données de l’OMT. Malgré un léger sursaut en mai, l’apparition de variants de la COVID-19 et le maintien des restrictions font que le tourisme interne se relève plus rapidement que les voyages internationaux.

Il ressort des données les plus récentes de l’OMT que les destinations, à l’échelle mondiale, ont enregistré au cours des cinq premiers mois de l’année 147 millions d’arrivées internationales en moins (visiteurs qui passent la nuit) qu’au cours de la même période en 2020, et 460 millions de moins qu’avant la pandémie (2019). Les données laissent néanmoins entrevoir un sursaut relativement modeste au mois de mai : les arrivées ont baissé de 82 % (par rapport à mai 2019) après avoir chuté de 86 % en avril. Cette légère tendance à la hausse s’est manifestée à mesure que certaines destinations ont commencé à assouplir les restrictions et que la confiance des consommateurs s’est un peu améliorée.

Accélérer le rythme des vaccinations partout dans le monde, assurer une coordination et une communication efficaces des restrictions sur les voyages qui évoluent constamment, et promouvoir les outils numériques pour faciliter la mobilité : tout ceci est indispensable pour rétablir la confiance envers les voyages et faire redémarrer le tourisme

Faire revenir la confiance pour réamorcer le tourisme 

« Accélérer le rythme des vaccinations partout dans le monde, assurer une coordination et une communication efficaces des restrictions sur les voyages qui évoluent constamment, et promouvoir les outils numériques pour faciliter la mobilité : tout ceci est indispensable pour rétablir la confiance envers les voyages et faire redémarrer le tourisme » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. 

Par région, l’Asie-Pacifique a continué d’accuser la baisse la plus prononcée, avec une chute de 95 % des arrivées internationales au cours des cinq premiers mois 2021 par rapport à la même période en 2019. L’Europe (-85 %) enregistrait la deuxième plus forte baisse des arrivées, suivie du Moyen-Orient (-83 %) et de l’Afrique (-81 %). Les Amériques (-72 %) ont, par comparaison, connu une baisse moindre. En juin, le nombre de destinations ayant leurs frontières complètement fermées a diminué, pour se situer à 63, contre 69 en février. Parmi elles, 33 sont des destinations d’Asie-Pacifique. Il y en a juste 7 en Europe, la région ayant en place actuellement le moins de restrictions sur les voyages.

De leur côté, les Caraïbes (-60 %) affichent la meilleure performance relative de toutes les sous-régions du monde au cours de la période allant jusqu’en mai 2021. La hausse des voyages en provenance des États-Unis d’Amérique a profité aux destinations des Caraïbes et de l’Amérique centrale, ainsi qu’au Mexique. L’Europe occidentale, l’Europe méridionale et méditerranéenne, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale ont aussi connu des résultats un peu meilleurs en mai qu’en avril.

Des perspectives inégales pour le restant de l’année 2021

Le tourisme international repart à la hausse petit à petit, mais le redressement reste très fragile et contrasté. Les préoccupations croissantes concernant le variant Delta du virus ont poussé plusieurs pays à réintroduire des restrictions. De plus, le caractère changeant et le manque d’informations claires sur les conditions d’entrée pourraient continuer de brider la reprise des voyages internationaux pendant la saison estivale dans l’hémisphère Nord. Toutefois, les programmes de vaccination partout dans le monde, conjugués à l’assouplissement des restrictions pour les voyageurs vaccinés et le recours à des dispositifs numériques comme le certificat COVID numérique de l’Union européenne contribuent tous à la normalisation graduelle des voyages.

Il faut relever, en outre, que les déplacements internes tirent la reprise dans de nombreuses destinations, surtout dans celles où il existe un vaste marché interne. La capacité en sièges sur les vols intérieurs en Chine et en Fédération de Russie a déjà dépassé les niveaux d’avant la crise et les déplacements internes aux États-Unis d’Amérique se renforcent toujours plus.

 

International Tourist Arrivals: Scenarios for 2021
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Le nombre de touristes en baisse de 83 % mais la confiance revient peu à peu

Le nombre de touristes en baisse de 83 % mais la confiance revient peu à peu

Les arrivées de touristes internationaux ont baissé de 83 % au premier trimestre 2021 en raison du maintien de restrictions généralisées sur les voyages. Cependant, l’indice de confiance établi par l’OMT montre des signes d’un léger retour de la confiance.

Entre janvier et mars 2021, les destinations du monde entier ont reçu 180 millions d’arrivées internationales en moins par rapport au premier trimestre de l’an dernier. L’Asie-Pacifique a continué d’afficher les plus bas niveaux d’activité, accusant une chute de 94 % des arrivées internationales sur ces trois mois. L’Europe a eu la deuxième plus forte baisse (-83 %), suivie de l’Afrique (-81 %), du Moyen-Orient (-78 %) et des Amériques (-71 %). Ceci fait suite à la chute de 73 % des arrivées de touristes internationaux dans le monde enregistrée en 2020, qui en a fait la pire année de l’histoire du secteur. 

Le manque de coordination compromet la reprise du tourisme #RestartTourism

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a fait observer : « Il existe un volume considérable de demande comprimée et nous voyons la confiance revenir peu à peu. Les vaccinations seront cruciales pour la reprise, mais il nous faut améliorer la coordination et la communication et faire en sorte que le dépistage soit plus facile et plus abordable dans l’optique de voir repartir le tourisme pour la saison estivale dans l’hémisphère Nord. »

Les vaccinations seront cruciales pour la reprise, mais il nous faut améliorer la coordination et la communication et faire en sorte que le dépistage soit plus facile et plus abordable dans l’optique de voir repartir le tourisme pour la saison estivale dans l’hémisphère Nord

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a fait observer : « Il existe un volume considérable de demande comprimée et nous voyons la confiance revenir peu à peu. Les vaccinations seront cruciales pour la reprise, mais il nous faut améliorer la coordination et la communication et faire en sorte que le dépistage soit plus facile et plus abordable dans l’optique de voir repartir le tourisme pour la saison estivale dans l’hémisphère Nord. »

Globalement, 60 % des experts n’attendent un rebond du tourisme international qu’en 2022, alors qu’ils étaient 50 % dans l’enquête de janvier 2021. Les 40 % restants prévoient un possible sursaut en 2021, mais c’est un peu moins que le pourcentage de janvier. Près de la moitié des experts ne comptent pas sur un retour aux niveaux de 2019 du tourisme international avant 2024 ou après. Les experts sont un peu moins nombreux (37 %), par rapport à l’enquête du mois de janvier, à tabler sur un retour aux niveaux d’avant la pandémie en 2023.

Les experts du tourisme considèrent le maintien des restrictions sur les voyages et le manque de coordination des protocoles sanitaires et de voyage comme constituant le principal obstacle au rebond du secteur.

L’impact de la COVID sur le tourisme fait baisser de 4 % les exportations mondiales globales

Le Baromètre OMT du tourisme mondial met aussi en évidence les conséquences économiques de la pandémie. Les recettes du tourisme international en 2020 ont baissé de 64 % en termes réels (monnaies locales, prix constants), l’équivalent d’une perte de plus de 900 milliards d’USD, faisant baisser de plus de 4 % en 2020 la valeur des exportations mondiales globales. La perte totale de recettes d’exportation du tourisme international (transport de voyageurs compris) s’élève à près de 1 100 milliards d’USD. L’Asie-Pacifique (-70 % en termes réels) et le Moyen-Orient (-69 %) sont les régions qui ont connu les plus fortes chutes des recettes.

International Tourist Arrivals: Scenarios for 2021
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