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Le tourisme est de retour au niveau de 1990 avec la diminution de plus de 70 % des arrivées

Le tourisme est de retour au niveau de 1990 avec la diminution de plus de 70 % des arrivées

Les arrivées internationales ont chuté de 72 % au cours des dix premiers mois de 2020, en raison des restrictions sur les voyages, de la faible confiance des consommateurs et de la lutte mondiale pour contenir la pandémie de COVID-19, et conduit à la pire année jamais enregistrée dans l'histoire du tourisme.

Selon les toutes dernières données de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), les destinations ont accueilli 900 millions de touristes internationaux de moins entre janvier et octobre par rapport à la même période en 2019. Cette situation se traduit par une perte de 935 milliards de dollars de recettes d'exportation du tourisme international, soit plus de dix fois la perte enregistrée en 2009 sous l'impact de la crise économique mondiale.

Depuis le début de cette crise, l'OMT a fourni aux gouvernements et aux entreprises des données fiables indiquant l'impact sans précédent de la pandémie de COVID-19 sur le tourisme mondial

Le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili a déclaré : « Depuis le début de cette crise, l'OMT a fourni aux gouvernements et aux entreprises des données fiables indiquant l'impact sans précédent de la pandémie de COVID-19 sur le tourisme mondial. Même si l'annonce d'un vaccin renforce la confiance des voyageurs, la route est encore longue vers la reprise. Il nous faut donc intensifier nos efforts pour ouvrir les frontières en toute sécurité en soutenant les emplois et les entreprises du secteur du tourisme. Il ressort de plus en plus clairement que le tourisme est l'un des secteurs les plus touchés par cette crise sans précédent. »

Sur la base des éléments actuels, l'OMT s'attend à ce que les arrivées internationales diminuent de 70 à 75 % pour l'ensemble de l'année 2020. Dans ce cas, le tourisme mondial sera revenu aux niveaux d'il y a 30 ans, avec un milliard d'arrivées en moins et une perte de quelque 1 100 milliards de dollars US de recettes touristiques internationales. Cet effondrement du tourisme dû à la pandémie pourrait entraîner une perte économique de 2 000 milliards de dollars US du PIB mondial.

Les restrictions sur les voyages continuent de freiner la relance

L'Asie et le Pacifique, la première région à subir l'impact de la pandémie et celle où les restrictions sur les voyages sont les plus sévères à ce jour, a connu une diminution de 82 % des arrivées au cours des dix premiers mois de 2020. Le Moyen-Orient a enregistré une baisse de 73 %, et l'Afrique a connu une diminution de 69 %. Les arrivées internationales en Europe et en Amérique ont diminué de 68 %.

L'Europe a enregistré des baisses plus faibles de 72 % et 76 % en septembre et octobre par rapport aux autres régions du monde, après la reprise légère mais de courte durée des mois de juillet et août, qui ont été les plus importants de l'été. La résurgence du virus dans toute la région a entraîné la réintroduction de certaines restrictions sur les voyages. Toutefois, l'Europe est la région où le nombre de destinations (91 % au 1er novembre 2020) a le plus diminué, principalement parmi les États membres de la zone Schengen.

À l'autre extrémité, l'Asie et le Pacifique ont continué d’enregistrer des baisses de près de 100 % en septembre et en octobre, ce qui reflète la fermeture des frontières en Chine et d'autres grandes destinations de la région. Les Amériques ont connu une amélioration progressive depuis juin, avec des baisses comparativement plus faibles des arrivées internationales jusqu'en octobre. Cela s’explique par la réouverture de nombreuses destinations de la région, dont les petits États insulaires en développement des Caraïbes.

Le Secrétaire général Pololikashvili a ajouté : « Il est essentiel d'adopter une approche coordonnée pour assouplir et lever les restrictions sur les voyages chaque fois que cela est possible sans danger. Il sera ainsi possible de rouvrir les destinations au tourisme, et  des règles claires et cohérentes entre les pays contribueront grandement à rétablir la confiance dans les voyages internationaux et à accroître la confiance des consommateurs. »

La demande reste globalement faible malgré une légère amélioration sur certains marchés

Les données concernant les dépenses du tourisme international continuent de refléter une très faible demande pour les voyages à l'étranger.  Toutefois, certains grands marchés comme les États-Unis, l'Allemagne et la France ont montré des signes de reprise ces derniers mois. En outre, la demande touristique intérieure continue de croître sur certains marchés, dont la Chine et la Russie.

Pour l'avenir, on s’attend à ce que l'annonce d'un vaccin et le début de la vaccination renforcent progressivement la confiance des consommateurs. Dans le même temps, un nombre toujours plus  grand de destinations assouplissent ou lèvent les restrictions sur les voyages. Selon les dernières recherches de l'OMT, la proportion de destinations fermées est passée de 82 % fin avril 2020 à 18 % début novembre (exprimée en pourcentage des arrivées internationales).

Les scénarios étendus pour 2021-2024 présentés par l'institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme font état d’un rebondissement pour le second semestre 2021. Néanmoins, un retour aux niveaux de 2019 en termes d'arrivées internationales pourrait prendre entre deux ans et demi et quatre ans.

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Baisse de 70 % du tourisme international sous l’effet des restrictions de voyage dans le monde entier

Baisse de 70 % du tourisme international sous l’effet des restrictions de voyage dans le monde entier

Les restrictions sur les voyages introduites en réponse à la pandémie de COVID-19 continuent de frapper durement le tourisme mondial, les dernières données de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) faisant état d’une baisse de 70 % des arrivées de touristes internationaux au cours des huit premiers mois de 2020.

Selon le tout dernier Baromètre du tourisme mondial de l'OMT, les arrivées de touristes internationaux ont diminué de 81  % en juillet et de 79 % en août, les deux mois qui sont traditionnellement les plus chargés de l'année et le pic de la saison estivale dans l'hémisphère nord. La baisse jusqu'en août représente 700 millions d'arrivées en moins par rapport à la même période en 2019 et se traduit par une perte de 730 milliards de dollars de recettes (exportations du tourisme international). C’est plus que huit fois la perte subie lors de la crise économique et financière mondiale de 2009.

« Cette baisse sans précédent a des conséquences sociales et économiques dramatiques et met en danger des millions d'emplois et d'innombrables entreprises », a averti le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili. « Cela souligne qu’il faut d’urgence relancer le tourisme en toute sécurité, en temps opportun et de manière coordonnée. »

Cette baisse sans précédent a des conséquences sociales et économiques dramatiques et met en danger des millions d'emplois et d'innombrables entreprises

Reprise de courte durée

Toutes les régions du monde ont enregistré une forte baisse des arrivées de touristes durant les huit premiers mois de l'année. L'Asie et le Pacifique, la première région à souffrir de l'impact de la COVID-19, a connu une baisse de 79 % des arrivées, suivie de l'Afrique et du Moyen-Orient (baisse de 69 % pour les deux régions), de l'Europe (-68 %) et des Amériques (-65 %).

En Europe, après la réouverture progressive des frontières internationales, des baisses relativement moins importantes ont été enregistrées en juillet et en août
(-72 % et -69 %, respectivement). La reprise a toutefois été de courte durée, des restrictions de voyage et des mises en garde ayant été réintroduites au regard de l’augmentation du nombre de contaminations. Par ailleurs, l'Asie et le Pacifique ont enregistré les plus fortes baisses avec -96 % sur les deux mois, ce qui reflète la fermeture des frontières en Chine et d'autres destinations importantes de la région.

La demande de voyages reste en grande partie faible en raison de l'incertitude persistante concernant la pandémie et du manque de confiance. D’après les dernières tendances, l'OMT s’attend à une baisse globale de près de 70 % pour l'ensemble de l'année 2020.

Rebond de la demande internationale prévu pour le troisième trimestre 2021

Le groupe d'experts de l'OMT s’attend à un rebond du tourisme international en 2021, principalement au troisième trimestre. Toutefois, pour 20 % des experts, ce rebond ne pourrait avoir lieu qu'en 2022. Les restrictions de voyage sont considérées comme l’obstacle principal à la reprise du tourisme international, tout comme la lenteur de la disparition du virus et le manque de confiance des voyageurs. Les experts ont également identifié l'absence de réponse coordonnée entre pays pour assurer des protocoles harmonisés et des restrictions coordonnées, et la détérioration de l'environnement économique comme des obstacles majeurs à la reprise.

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Baisse de 65 % du nombre de touristes internationaux durant le premier semestre 2020, selon l'OMT

Baisse de 65 % du nombre de touristes internationaux durant le premier semestre 2020, selon l'OMT

Les arrivées de touristes internationaux ont plongé de 93 % en juin par rapport aux chiffres de 2019, d’après les dernières données de l'Organisation mondiale du tourisme qui montrent l'impact sévère que la COVID-19 a eu sur le secteur. Selon le dernier numéro du Baromètre du tourisme mondial de l'institution spécialisée des Nations Unies, les arrivées de touristes internationaux ont diminué de 65 % au cours du premier semestre. Il s'agit d'une baisse sans précédent, les pays du monde entier ayant fermé leurs frontières et introduit des restrictions sur les voyages en réponse à la pandémie.

Ces dernières semaines, des destinations toujours plus nombreuses se réouvrent aux touristes internationaux. Selon l'OMT, au début du mois de septembre, 53 % des destinations avaient assoupli leurs restrictions sur les voyages. Néanmoins, de nombreux gouvernements restent prudents, et ce dernier rapport montre que les mesures de confinement introduites durant le premier semestre ont eu un impact massif sur le tourisme international. La baisse brutale et soudaine des arrivées a mis en danger des millions d'emplois et d'innombrables entreprises.

Comptabilisation du coût économique

Selon l'OMT, la demande de voyages internationaux sur la période janvier-juin 2020 a fortement chuté, entraînant une perte de 440 millions d'arrivées internationales et d'environ 460 milliards de dollars de recettes (exportations du tourisme international). Cela représente environ cinq fois la perte en termes de recettes du tourisme international enregistrée en 2009 pendant la crise économique et financière mondiale.

Le tout dernier Baromètre du tourisme mondial montre l'impact profond que cette pandémie a sur le tourisme, un secteur dont des millions de personnes dépendent pour leur subsistance

Selon le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili : « le tout dernier Baromètre du tourisme mondial montre l'impact profond que cette pandémie a sur le tourisme, un secteur dont des millions de personnes dépendent pour leur subsistance. Toutefois, il est désormais possible de voyager de manière sûre et responsable dans de nombreuses régions du monde, et il est impératif que les gouvernements travaillent en étroite collaboration avec le secteur privé pour relancer le tourisme mondial. Une action coordonnée est essentielle ».

Toutes les régions du monde sont durement touchées

Malgré la réouverture progressive de nombreuses destinations depuis la seconde moitié du mois de mai, l'amélioration attendue des chiffres du tourisme international pendant la haute saison estivale dans l'hémisphère nord ne s'est pas concrétisée. L'Europe a été la deuxième région la plus touchée de toutes les régions du monde, avec une baisse de 66 % des arrivées de touristes au cours du premier semestre 2020. Les Amériques (-55%), l'Afrique et le Moyen-Orient (-57% chacun) ont également souffert. Cependant, l'Asie et le Pacifique, première région à ressentir l'impact de la COVID-19 sur le tourisme, a été la plus touchée, avec une baisse de 72 % des touristes pour la période de six mois.

Au niveau sous-régional, l'Asie du Nord-Est (-83%) et l'Europe du Sud de la Méditerranée (-72%) ont subi les plus fortes baisses. Toutes les régions et sous-régions du monde ont enregistré des baisses de plus de 50 % des arrivées en janvier-juin 2020. La contraction de la demande internationale se traduit aussi par des baisses à deux chiffres des dépenses touristiques internationales sur les grands marchés. Les principaux marchés émetteurs, tels que les États-Unis et la Chine, restent au point mort, bien que certains marchés, comme la France et l'Allemagne, aient connu une certaine amélioration en juin. 

Si l’on se projette dans l’avenir, Il semble probable que la réduction de la demande de voyages et de la confiance des consommateurs continuera à avoir un impact sur les résultats pour le reste de l'année. En mai, l'OMT a esquissé trois scénarios possibles, qui prévoient une baisse de 58 % à 78 % des arrivées de touristes internationaux en 2020. Les tendances actuelles jusqu'en août indiquent une baisse de la demande plus proche de 70 % (scénario 2), d’autant plus que certaines destinations réintroduisent actuellement des restrictions sur les voyages.

La prolongation des scénarios jusqu'en 2021 laisse entrevoir un changement de tendance l'année prochaine, sur la base des hypothèses d'une levée progressive et linéaire des restrictions sur les voyages, de la disponibilité d'un vaccin ou d'un traitement et d'un retour de la confiance des voyageurs. Toutefois, malgré cela, le retour aux niveaux de 2019 en termes d’arrivées de touristes devrait prendre deux et demi à quatre ans.

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L’impact de la COVID-19 sur le tourisme mondial apparaît dans toute son ampleur alors que l’OMT chiffre le coût du blocage

L’impact de la COVID-19 sur le tourisme mondial apparaît dans toute son ampleur alors que l’OMT chiffre le coût du blocage

On a maintenant une image claire du lourd bilan des pertes causées par la COVID-19 au niveau du tourisme international d’après les chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), lesquels font apparaître, pour la période allant jusqu’en mai, un coût déjà trois fois supérieur à celui de la crise économique mondiale de 2009. Alors que la situation continue d’évoluer, l’institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme fournit la première analyse globale de l’impact de la pandémie, à la fois en nombre de touristes et en manque à gagner, avant la parution prochaine d’informations à jour relatives aux restrictions sur les voyages dans le monde.

D’après la dernière édition en date du Baromètre OMT du tourisme mondial, le confinement pratiquement total imposé en réponse à la pandémie a entraîné une chute de 98 % du nombre de touristes internationaux en mai par rapport à 2019. Le Baromètre montre également une baisse de 56 %, d’une année sur l’autre, des arrivées de touristes au cours de la période allant de janvier à mai. Cela se traduit par une chute de 300 millions de touristes et 320 milliards d’USD de pertes en termes de recettes du tourisme international – c’est plus du triple des pertes au niveau des recettes du tourisme international enregistrées pendant la crise économique mondiale de 2009.

Les gouvernements de toutes les régions du monde ont une double responsabilité : donner la priorité à la santé publique tout en protégeant aussi l’emploi et l’activité d’entreprise

L’effondrement du tourisme met en danger les moyens d’existence de millions de personnes

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Ces chiffres les plus récents montrent clairement combien il est important de faire redémarrer le tourisme dès qu’il est sûr de le faire. L’effondrement du tourisme international met en danger les moyens d’existence de millions et de millions de personnes, notamment dans les pays en développement. Les gouvernements de toutes les régions du monde ont une double responsabilité : donner la priorité à la santé publique tout en protégeant aussi l’emploi et l’activité d’entreprise. Il leur faut également maintenir l’esprit de coopération et de solidarité qui a caractérisé notre action face à ce défi commun, et se garder de toutes décisions unilatérales risquant d’entamer la confiance que nous avons mis tant de soin à cultiver. »

Début de reprise, confiance en berne

Parallèlement, l’OMT observe aussi des signes d’un changement progressif et prudent de tendance, plus spécialement dans l’hémisphère Nord et en particulier avec l’ouverture des frontières à l’intérieur de l’espace Schengen de l’Union européenne le 1er juillet.

Alors que le tourisme reprend lentement dans certaines destinations, l’indice de confiance établi par l’OMT affiche des plus bas historiques, à la fois pour le bilan de la période janvier-avril 2020 et pour les perspectives pour mai-août. La majorité des membres du groupe d’experts du tourisme de l’OMT s’attendent à un redressement du tourisme international d’ici le deuxième semestre 2021, suivis de ceux qui tablent sur un rebond au cours du premier semestre de l’année prochaine. 

Ce groupe d’experts mondiaux signale une série de risques baissiers, tels que les restrictions sur les voyages et les fermetures de frontières toujours en place dans la plupart des destinations, de grands marchés émetteurs comme les États-Unis d’Amérique ou la Chine au point mort, les préoccupations pour la sécurité dans le cadre des voyages, la recrudescence du virus et le risque de nouveaux confinements ou de couvre-feux. En outre, la crainte de ne pas disposer d’informations fiables et la dégradation de l’environnement économique sont signalées comme étant des facteurs pesant sur la confiance des consommateurs.

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Les nouvelles données montrent l’impact du COVID-19 sur le tourisme, à mesure que l’OMT appelle à une relance responsable du secteur

Les nouvelles données montrent l’impact du COVID-19 sur le tourisme, à mesure que l’OMT appelle à une relance responsable du secteur

À mesure que le tourisme reprend lentement dans un nombre croissant de pays, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a publié des données mises à jour mesurant l’impact du COVID-19 sur le secteur. L’OMT souligne l’importance de la responsabilité, la sûreté et la sécurité, à mesure que les restrictions sur les voyages sont levées. L’Organisation réitère également le besoin d’un engagement crédible pour soutenir le tourisme comme pilier économique.

Après quelques mois de perturbation sans précèdent, le Baromètre OMT du tourisme mondial montre que le secteur est en train de reprendre dans certains lieux, notamment dans les destinations de l’hémisphère Nord.  En même temps, les restrictions de voyage sont encore en place dans la plupart des destinations mondiales, et le tourisme demeure un des secteurs les plus touchés.

Dans ce contexte, l’OMT réitère son appel aux gouvernements et organisations internationales afin de soutenir le tourisme, une bouée de sauvetage pour des millions de personnes et un pivot des économies.

Relancer le tourisme de manière responsable est une priorité  

Until tourism’s restart is underway everywhere, UNWTO again calls for strong support for the sector in order to protect jobs and businesses

La levée progressive des restrictions dans certains pays, conjointement avec les couloirs de voyage, la reprise de certains vols internationaux et le renforcement des protocoles de sécurité et d’hygiène, sont parmi les mesures introduites par les gouvernements pour relancer le tourisme.

Le Secrétaire général de l’OMT Zurab Pololikashvili a dit : ‘La chute soudaine et massive du nombre de touristes menace les emplois et les économies. Il est donc essentiel que la reprise du tourisme devienne une priorité et qu’elle se gère de manière responsable, tout en protégeant les plus vulnérables et avec la santé et la sécurité comme premier souci du secteur. Pendant que la relance se produit partout, l’OMT appelle à nouveau au fort soutien pour le secteur afin de protéger les emplois et les entreprises. Nous saluons les démarches entreprises par l’Union européenne et les pays individuels, y compris la France et l’Espagne, pour soutenir le tourisme économiquement et établir la base pour la récupération’.

Alors que le mois d’avril était censé être un des mois avec le plus d’activité de l’année grâce aux vacances de Pâques, l’introduction quasi universelle de restrictions de voyage a conduit à une chute de 97 % des arrivées de touristes internationaux. Ceci suit une baisse de 55 % en mars. Entre janvier et avril 2020, les arrivées de touristes internationaux ont baissé de 44 %, ce qui s’est traduit dans une réduction de quelque US$195 milliards des recettes de touristes internationaux.

Entre janvier et avril 2020, les arrivées de touristes internationaux ont baissé de 44 %

Asie et le Pacifique est la région la plus touchée

Au niveau régional, l’Asie et le Pacifique a été la première région à être touchée par la pandémie et la plus touchée entre janvier et avril, avec une baisse des arrivées de 51 % pendant cette période. L’Europe a enregistré la deuxième plus forte baisse, avec une chute de 44 % dans la même période, suivie para le Moyen-Orient (-40 %), les Amériques (-36 %) et l’Afrique (-35 %).  

Au début mai, l’OMT a esquissé trois scénarios possibles pour le secteur du tourisme en 2020. Ces scénarios indiquent une baisse possible des arrivées de 58 % à 78 % pour l'année, dépendant de la date de levée des restrictions de voyage. Depuis la mi-mai, l’OMT a identifié une hausse du nombre de destinations communiquant des mesures pour la relance du tourisme. Celles-ci comprennent l’introduction de mesures de sécurité et d’hygiène et de politiques pour promouvoir le tourisme interne.

trois scénarios possibles

 

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Selon l’OMT, le nombre de touristes internationaux pourrait chuter de 60 à 80% en 2020

Selon l’OMT, le nombre de touristes internationaux pourrait chuter de 60 à 80% en 2020

  • Le tourisme international a plongé de 22% au premier trimestre et pourrait reculer de 60 à 80% sur l’ensemble de l’année.
  • 67 millions de touristes internationaux en moins jusqu'à mars représentent une perte de 80 milliards de $EU en termes d’exportations.
  • L'OMT a esquissé trois scénarios possibles pour l'avenir en fonction du déroulement de la crise.

À la lumière des dernières données de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), la pandémie COVID-19 a provoqué une chute de 22 % des arrivées de touristes internationaux au cours du premier trimestre 2020. Selon cette institution spécialisée des Nations Unies, la crise pourrait entraîner sur l'année 2020 une régression comprise entre 60 et 80 % par rapport aux chiffres de 2019. Cela met en danger des millions de foyers dont les moyens de subsistance dépendent du tourisme et menace de réduire à néant les progrès réalisés dans la poursuite des objectifs de développement durable (ODD).

Le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : "Le monde est confronté à une crise sanitaire et économique sans précédent. Le tourisme a été durement touché, avec des millions d'emplois menacés dans l'un des secteurs à plus forte intensité de main-d'œuvre de l'économie".

Le tourisme a été durement touché, avec des millions d'emplois menacés dans l'un des secteurs à plus forte intensité de main-d'œuvre de l'économie

Les données disponibles communiquées par les destinations indiquent une baisse de 22 % des arrivées au cours des trois premiers mois de l'année, selon le dernier Baromètre du tourisme mondial de l'OMT. En mars, les arrivées ont considérablement diminué, de 57 %, suite au début du confinement dans de nombreux pays ainsi qu'à l'introduction généralisée de restrictions de voyage et à la fermeture des aéroports et des frontières nationales. Il en résulte une diminution de 67 millions d'arrivées internationales et d'environ 80 milliards de dollars de recettes (exportations du tourisme).

Bien que l'Asie et le Pacifique subissent l'impact le plus élevé en termes relatifs et absolus (-33 millions d'arrivées), les retombées en Europe, bien que plus faibles en pourcentage, sont assez élevées en volume (-22 millions).

Arrivées de touristes internationaux, 2019 et 1er trimestre 2020 (en %)

International tourist arrivals, 2019 and Q1 2020 (% change)Source: UNWTO

Scénarios du tourisme international pour 2020

Les perspectives pour l'année ont été revues à la baisse à plusieurs reprises depuis le déclenchement de l'épidémie et l'incertitude continue de dominer. Les scénarios actuels indiquent une baisse possible des arrivées de 58 % à 78 % pour l'année. Ces chiffres dépendent de la rapidité du confinement et de la durée des restrictions de voyage et de la fermeture des frontières. Les scénarios suivants pour 2020 sont basés sur trois dates possibles d'ouverture progressive des frontières internationales.

  • Scénario 1 (-58%) basé sur l'ouverture progressive des frontières internationales et l'assouplissement des restrictions de voyage début juillet
  • Scenario 2 (-70%) basé sur l'ouverture progressive des frontières internationales et l'assouplissement des restrictions de voyage début septembre
  • Scenario 3 (-78%) basé sur l'ouverture progressive des frontières internationales et l'assouplissement des restrictions de voyage début décembre.

Arrivées de touristes internationaux en 2020 : trois scenarios (variation mensuelle en glissement annuel, en %)

International tourist arrivals in 2020: three scenarios (YoY monthly change, %)

* Les données réelles jusqu’en mars incluent des estimations pour les pays n’ayant pas encore communiqué de données.
Source : OMT
Note : Les scénarios présentés dans ce graphique ne sont pas des prévisions. Ils représentent une évolution mensuelle alternative des arrivées basée sur l'ouverture progressive des frontières nationales et la levée des restrictions de voyage à différentes dates, toujours soumises à une forte incertitude.

Selon ces scénarios, l'impact de la chute de la demande de voyages internationaux pourrait se traduire par

  • Une baisse de 850 millions à 1,1 milliard de touristes internationaux
  • Une perte de 910 milliards à 1,2 billion de $EU de recettes d'exportation du tourisme
  • La mise en danger de 100 à 120 millions d'emplois directs dans le tourisme.

C'est de loin la crise la plus grave à laquelle le tourisme international ait été confronté depuis le début des relevés (1950). L'impact se fera sentir à des degrés divers dans les différentes régions du monde et à des moments qui se chevauchent, l'Asie et le Pacifique devant être les premiers à rebondir.

Les experts prévoient une reprise en 2021

Selon l'enquête du Groupe d'experts de l'OMT, la demande intérieure devrait se redresser plus rapidement que la demande internationale. La plupart d'entre eux s'attendent à voir des signes de reprise au dernier trimestre 2020, mais surtout en 2021. Sur la base des crises précédentes, les voyages de loisirs, et en particulier ceux effectués pour rendre visite à des amis et des parents, devraient reprendre plus rapidement que les voyages d'affaires.

Les avis concernant la reprise des voyages internationaux sont plus positifs en Afrique et au Moyen-Orient, la majorité des experts prévoyant une reprise en 2020. Les experts des Amériques sont les moins optimistes et les moins enclins à croire à une reprise en 2020, tandis qu'en Europe et en Asie, les perspectives sont mitigées, la moitié des experts prévoyant une reprise au cours de cette année.

À votre avis, quand commencera la reprise de la demande touristique dans votre destination ?

International Travel

À votre avis, quand commencera la reprise de la demande internationale dans votre destination ?

When do you expect international demand for your destination will start to recover?
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Le tourisme mondial consolide sa croissance en 2019

Le tourisme mondial consolide sa croissance en 2019

On a enregistré 1,5 milliard d’arrivées de touristes internationaux à l’échelle mondiale en 2019, en hausse de 4 % par rapport à l’année précédente ; c’est aussi le taux attendu pour 2020. Cette croissance confirme le rôle moteur du tourisme et sa résilience en tant que secteur économique, eu égard en particulier aux incertitudes actuelles. Elle exige, par ailleurs, d’en assurer une gestion responsable pour exploiter au mieux les possibilités que le tourisme peut offrir aux populations, partout dans le monde.

D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, premier rapport de la décennie donnant un aperçu complet des chiffres et des tendances du tourisme mondial, 2019 aura été la dixième année consécutive de croissance.

Toutes les régions affichent une augmentation des arrivées internationales en 2019. Toutefois, avec l’incertitude autour du Brexit, la faillite de Thomas Cook, les tensions géopolitiques et sociales et le ralentissement de l’économie mondiale, la croissance s’est tassée en 2019 par rapport aux taux exceptionnels de 2017 et de 2018. Le ralentissement s’est fait sentir principalement dans les économies avancées, en particulier en Europe et en Asie-Pacifique.

On table, pour l’avenir, sur une croissance de 3 % à 4 % en 2020 ; c’est aussi ce qu’annonce le dernier indice de confiance de l’OMT, sous le signe d’un optimisme prudent : les participants sont 47 % à penser que le tourisme fera mieux qu’en 2019 et 43 % qu’il aura une performance équivalente. Les grands rendez-vous sportifs tels que les Jeux olympiques de Tokyo et les manifestations culturelles comme l’Expo 2020 à Dubaï devraient avoir des répercussions positives pour le secteur.

Croissance responsable

Quand il a présenté les résultats, le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a souligné : « Dans le contexte actuel, incertain et changeant, le tourisme reste un secteur économique sur lequel on peut s’appuyer. » Alors que les perspectives économiques mondiales viennent d’être revues à la baisse, sur fond de tensions commerciales internationales, d’agitation sociale et d’incertitudes géopolitiques, « la croissance de notre secteur reste supérieure à celle de l’économie mondiale ; faisons aussi en sorte de croître mieux » a-t-il ajouté. 

Le tourisme étant un secteur d’exportation de premier plan et un important pourvoyeur d’emplois, l’OMT fait valoir la nécessité d’une croissance responsable. Le moment est venu de faire une place centrale au tourisme dans les politiques de développement mondial et de lui assurer une plus grande reconnaissance politique pour qu’il produise un impact sensible en cette Décennie d’action qui s’ouvre : nous n’avons que 10 ans devant nous pour réaliser le Programme 2030 et ses 17 objectifs de développement durable.

Le Moyen-Orient en tête de la croissance

Le Moyen-Orient est la région qui a bénéficié de la plus forte croissance des arrivées de touristes internationaux en 2019, pratiquement le double de celle de l’économie mondiale (+8 %). La croissance en Asie-Pacifique a connu un ralentissement, mais est restée supérieure à la moyenne, avec une progression de 5 % des arrivées internationales.

En Europe aussi la croissance a été plus faible que les années précédentes (+4 %). L’Europe reste néanmoins en tête en nombre d’arrivées internationales, avec 743 millions de touristes internationaux reçus l’an dernier (soit 51 % du marché mondial). Dans les Amériques (+2 %), la situation est variable : de nombreuses destinations insulaires des Caraïbes ont consolidé leur redressement après les ouragans de 2017, mais on a assisté à une baisse des arrivées en Amérique du Sud, due en partie à l’agitation politique et sociale actuelle. Les données limitées disponibles pour l’Afrique (+4 %) font apparaître une croissance restée vigoureuse en Afrique du Nord (+9 %) et un ralentissement de la croissance des arrivées en Afrique subsaharienne en 2019 (+1,5 %).

Des dépenses touristiques restées fortes

Alors que l’économie mondiale s’essoufflait, les dépenses touristiques ont continué d’augmenter, en particulier dans le haut du tableau mondial des dépenses. La France (+11 %) affiche la plus forte hausse des dépenses de tourisme international parmi les 10 premiers marchés émetteurs au monde. Ce sont les États-Unis d’Amérique (+6 %) qui arrivent en tête en chiffres absolus, grâce à un dollar fort.

En revanche, de grands marchés émergents comme le Brésil et l’Arabie saoudite voient baisser leurs dépenses touristiques. En Chine, premier marché émetteur mondial, les voyages à l’étranger ont augmenté de 14 % au premier semestre 2019 mais les dépenses ont baissé de 4 %.

Un tourisme répondant au besoin de création d’opportunités

« Le nombre de destinations qui affichent des recettes du tourisme international égales ou supérieures à 1 milliard de dollars USD a presque doublé depuis 1998 » a ajouté M. Pololikashvili. « Notre défi est que ces retombées soient réparties le plus largement possible et qu’il n’y ait pas de laissés-pour-compte. En 2020, l’OMT célèbre l’Année du tourisme et du développement rural : nous comptons sur notre secteur pour être un moteur de changement positif en milieu rural, créer des emplois et des débouchés, tirer la croissance économique et préserver la culture. »

Ces manifestations les plus récentes de la force et de la résilience du secteur du tourisme interviennent alors que l’ONU fête son 75e anniversaire. En 2020, celle-ci tiendra, dans le cadre de la campagne ONU75, le dialogue le plus vaste et le plus inclusif jamais engagé sur le rôle de la coopération mondiale au service d’un meilleur avenir pour tous, et le tourisme y aura une place de choix.

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