Action conjointe de l’OMT et ONU-Environnement pour aider les médias à plaider la cause de l’environnement et de la vie sauvage
Vingt journalistes représentant des médias internationaux ont participé à un atelier organisé par ONU-Environnement à Nairobi (Kenya) et consacré à la biodiversité, aux défenseurs de l’environnement, aux droits environnementaux et au tourisme durable, en coopération avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Cet atelier fait partie de l’initiative de défense des droits environnementaux lancée récemment par ONU-Environnement. Il cadre également avec l’initiative OMT/Chimelong sur la vie sauvage et le tourisme durable. Ces deux programmes considèrent les journalistes comme des partenaires essentiels pour défendre cette cause mondiale.
La transparence, l’exactitude et l’impartialité de l’information sont enseignées dans la plupart des écoles de journalisme. En outre, on attribue souvent aux médias un rôle de surveillance des politiques et de représentation de l’opinion publique, relayant la voix de ceux que l’on n’entend pas. Tels furent certains des aspects abordés lors de l’atelier, destiné à permettre aux médias d’offrir un traitement journalistique plus complet des sujets liés à l’environnement et à la vie sauvage.
La rencontre a commencé par une intervention du Dr Luthando Dziba, co-Président des études africaines à la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les systèmes écosystémiques (IPBES). Il a souligné l’immense richesse de la biodiversité africaine et sa contribution cruciale à toute une gamme de services essentiels rendus par les écosystèmes, ainsi que le réservoir considérable de savoir autochtone et local que l’on trouve sur le continent. Le Dr Dziba a néanmoins informé les journalistes que « 500 000 km2 environ de terres africaines – soit 3 % de la surface du continent – sont déjà dégradées du fait de l’érosion et de l’appauvrissement de la biodiversité ».
« Ce n’est pas une fatalité pour l’Afrique » a-t-il déclaré. Les gouvernements africains ont pris des mesures de protection de la biodiversité, notamment d’expansion des zones protégées, de restauration des écosystèmes et de lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Toutefois, « il faut de toute urgence faire mieux comprendre la valeur de la biodiversité africaine pour le bien-être de l’être humain et pour le développement socioéconomique » a-t-il affirmé.
« Dans nos sociétés aujourd’hui, l’impact du travail des médias est plus que remarquable. Les médias ne se contentent pas d’informer le grand public ; ils éduquent, sensibilisent et offrent une tribune sans équivalent à des populations généralement absentes du discours public, en plus de signaler des problèmes et des irrégularités qui pourraient passer inaperçus » a expliqué Rut Gomez Sobrino, facilitatrice de la formation médias et chargée du développement des médias à l’OMT.
« Les journalistes peuvent donc être d’importants alliés pour plaider la cause de la protection de l’environnement et de la vie sauvage » a-t-elle déclaré, ajoutant que : « Les médias ont la lourde responsabilité de couvrir les problématiques actuelles d’intérêt mondial, mais aussi une fantastique occasion à saisir de traiter de manière innovante le sujet de la protection de l’environnement et de la vie sauvage, car c’est un sujet transversal pouvant être couvert sous de multiples angles et à destination de publics variés ».