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Le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai, a ouvert la session en signalant qu’en dépit des incertitudes à l’échelle mondiale, le tourisme s’était bien comporté au cours des huit premiers mois de l’année 2011. En effet, les arrivées de touristes internationaux sont en hausse de 4,5% par rapport à la même période de l’année dernière.

Pendant le débat qui a duré deux heures et rassemblé près de 90 ministres avec leurs conseillers, les coalitions et les partenariats ont été évoqués dans un certain nombre de contextes.

« La croissance du tourisme dans le monde serait encore plus forte si les acteurs du secteur public et du secteur privé renforçaient leurs relations et formaient des coalitions par-delà les frontières et tout le long de la chaîne de valeur » a déclaré Fiona Jeffery, Directrice de Reed Travel Exhibition pour le WTM. « WTM prend l’engagement de fournir l’espace nécessaire à la tenue de ces discussions importantes ».

Pendant le sommet, on a mentionné de manière récurrente le problème que représentent les différences d’approche entre les gouvernements et l’effet de distorsion induit par ces réglementations sur les flux mondiaux de voyageurs. Les visas électroniques et la libéralisation aérienne ont été largement reconnus comme constituant des solutions possibles. Le Ministre sud-africain du tourisme, Marthinus van Shalkwyk, a souligné que l’on pouvait s’appuyer sur les nouvelles technologies pour échanger des informations pertinentes entre les différentes autorités. David Scowsill, Président et Directeur général du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), a déclaré que c’était un domaine dans lequel le secteur pouvait jouer un rôle moteur.

Les conseils aux voyageurs et les taxes ont été deux autres thèmes identifiés comme se prêtant à une collaboration interministérielle. Peter Long, Directeur général de TUI Travel, a déclaré qu’avec l’introduction l’année prochaine du système paneuropéen d’échange de quotas d’émission, le secteur du voyage européen risquait de ne plus être compétitif. Il a par ailleurs plaidé en faveur de la mise en place de conditions identiques pour tous en matière de taxes.

Pour Trond Tiske, Ministre norvégien du commerce et de l’industrie, le problème n’est pas la demande touristique mondiale mais le manque de financements pour les entreprises touristiques.

Gloria Guevara, Ministre mexicaine du tourisme, a pour sa part donné un exemple de la façon dont les ministères chargés du tourisme et du secteur bancaire ont travaillé en étroite collaboration pour développer le marché chinois. « Nous nous sommes rendus compte qu’on n’acceptait nulle part au Mexique les cartes de crédit de UnionPay, la plus grande banque chinoise. Grâce à notre action concertée, ces cartes peuvent aujourd’hui être utilisées pour retirer de l’argent aux distributeurs automatiques de billets et sont aussi largement acceptées que les cartes Mastercard et Visa. »

Fatou Mas Jobe-Njie, Ministre gambienne du tourisme et de la culture, a souligné que les gouvernements pouvaient prendre des mesures incitatives à l’intention des voyagistes en réduisant la redevance d’atterrissage ou en leur assurant d’autres conditions avantageuses, mais qu’il incombait ensuite aux voyagistes de vendre leurs voyages à forfait.

Dans sa conclusion, Taleb Rifai a rappelé aux délégués qu’en dépit des défis, le secteur touristique allait continuer son essor dans les prochaines années et que l’on franchirait en 2012 le cap du milliard de touristes internationaux. Selon lui, « à ce jour, la croissance qu’a connue le secteur cette année est spectaculaire, mais si l’on travaillait en plus étroite collaboration, le tourisme aurait encore plus de retombées positives sans même que l’on ait à consentir de nouveaux investissements importants ».

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