L'OMT et RETOSA tiennent un troisième atelier sur les statistiques du tourisme et le compte satellite du tourisme pour les pays d'Afrique australe
Du 4 au 7 septembre 2012, 40 participants de 9 pays d’Afrique australe se sont réunis à Ezulwini (Swaziland) pour un atelier de 3 jours sur les statistiques du tourisme et le compte satellite du tourisme (CST). Les pays participants étaient l’Afrique du Sud, le Botswana, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie, la République démocratique du Congo, le Swaziland, la Tanzanie et le Zimbabwe. Accueilli par le Gouvernement du Swaziland, cet atelier était le troisième d’une série organisée par l’OMT et l’Organisation touristique de la région d’Afrique australe (RETOSA) au titre du programme conjoint de renforcement des capacités statistiques nationales établi en 2010 pour les pays d’Afrique australe. L’atelier devait permettre de faire le point sur les activités menées par les États Membres dans le domaine des statistiques du tourisme et sur les résultats des ateliers précédents. Dans l’allocution qu’il a prononcée lors de la séance d’ouverture de l’atelier, le Dr Harsh Varma, Directeur de la coopération technique à l’OMT, a déclaré : « une approche innovante est suivie dans les ateliers, qui consiste à permettre aux participants eux-mêmes d’identifier les questions et les défis critiques et de les présenter dans le cadre d’exposés nationaux. Les pays n’ayant pas tous le même niveau de développement, les défis sont parfois spécifiques, parfois communs. Dans le cas des défis communs, les ateliers fournissent une excellente occasion de débattre des problèmes et de parvenir à un consensus sur la façon de les résoudre. Quant aux problèmes particuliers spécifiques à un pays, des solutions particulières sont proposées avec l’appui technique de l’OMT ».
Simba Mandinyenya, Directeur à RETOSA, a remercié l’OMT pour sa coopération aux fins de la mise en œuvre de ce programme important, dont il ne fait aucun doute qu’il sera bénéfique à long terme pour les États Membres pour établir des projections du poids économique réel du tourisme. M. Mandinyenya a également réaffirmé l’engagement de RETOSA à faire avancer le programme et à aider les États Membres à rationaliser et à renforcer leur système statistique afin d’avoir, à terme, un compte satellite du tourisme fondé sur des bases saines et scientifiques.
Les principaux objectifs de l’atelier au Swaziland, dans le prolongement de la série d’ateliers tenus à ce jour, consistaient à continuer d’approfondir les connaissances ainsi que les compétences des fonctionnaires de l’administration publique responsables des statistiques du tourisme. Il s’agissait aussi de passer en revue les progrès accomplis par les pays pris individuellement et de permettre à ces derniers d’utiliser des données réelles pour la préparation de leur compte satellite du tourisme. C’est dans ce contexte que l’atelier a cherché à identifier les défis rencontrés par les pays dans le domaine de la collecte de données touristiques et du développement statistique et à aborder les défis spécifiques mis en évidence par les participants, du point de vue de l’offre comme de celui de la demande. Un certain nombre de séances ont été consacrées à la démonstration des composantes essentielles et des aspects pratiques du système de statistiques du tourisme et du CST à travers des exposés techniques. Comme lors de l’atelier précédent, des séances interactives ont été organisées de façon à aider les groupes de pays à préparer leurs tableaux respectifs pour le CST, à présenter leurs résultats et à partager leurs connaissances.
L’atelier a bénéficié de la participation de fonctionnaires issus de ministères des finances, de l’immigration, de banques centrales, de bureaux nationaux de statistique et de centres d’enseignement, qui ont également un rôle dans les statistiques du tourisme. Cela a permis d’apporter aux équipes de pays un large éventail de connaissances spécialisées pour le traitement des disciplines techniques nécessaires et l’on a pu constater en conséquence, lors des séances interactives, les progrès considérables de pays individuels dans plusieurs domaines. Un certain nombre de questions communes ou spécifiques à des pays ont également été soulignées, comme par exemple les différences de définitions statistiques et le rôle des plateformes interinstitutionnelles, ces dernières étant un outil fondamental au service du développement progressif de données et de statistiques nationales du tourisme et d’une action coordonnée du gouvernement. Le Dr Varma a expliqué aux participants combien il est important de constituer au plus vite une plateforme interinstitutionnelle dans chaque pays « car c’est une condition préalable essentielle à l’établissement d’un compte satellite du tourisme ».