Visas : l’Asie-Pacifique et les Amériques sont les régions les plus « ouvertes » pour les voyageurs
PR No.: PR13005
D’après de nouvelles recherches menées par l’OMT sur la facilitation de l’octroi des visas, l’Asie-Pacifique et les Amériques sont les régions les plus « ouvertes » du point de vue des obligations de visa pour les touristes. Il ressort également qu’il y a eu d’importants progrès à l’échelle mondiale ces dernières années pour faciliter la délivrance des visas, en particulier avec la mise en place de visas à l’arrivée.
Fondés sur une évaluation des obligations de visa dans le monde, notamment des politiques permettant la délivrance de visas à l’arrivée et de visas électroniques, les travaux de l’OMT font apparaître qu’en 2012, l’Asie et les Amériques ont été les régions les plus « ouvertes » à l’entrée des touristes. En moyenne, 20% de la population de la planète n’a pas eu besoin de visa pour aller visiter une destination asiatique, tandis que 19% a pu obtenir un visa à l’arrivée et 7% un visa électronique. Pour les Amériques, ces chiffres se sont élevés respectivement à 31%, 8% et 1%. Les destinations européennes ont été « les moins ouvertes » en ce qui concerne les trois volets des régimes de visas (pas de visa, visas à l’arrivée et visas électroniques). S’il est vrai que 21% de la population mondiale n’a pas eu besoin de visa pour entrer en Europe pour des motifs touristiques, 6% seulement a pu demander un visa à l’arrivée et il n’existe pas de système de visas électroniques.
« Appliquer une politique généralement restrictive en matière de visas, c’est priver les destinations des possibilités que peut offrir le tourisme en termes de croissance économique et d’emplois. Les voyageurs perçoivent les visas comme une formalité assortie d’un coût. Or, quand les coûts, qu’ils soient monétaires ou indirects, notamment en termes de distance, de délais ou de service, dépassent un certain seuil, cela peut décourager les voyageurs » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai.
À l’échelle mondiale, en 2012, 18% seulement de la population mondiale n’a pas eu besoin de visa du tout pour faire des voyages de tourisme. En moyenne, 63% de la population mondiale a dû solliciter un visa classique avant d’effectuer un voyage international pour une destination dans le monde. Seize autres pour cent ont pu demander un visa à l’arrivée tandis que 2% seulement de la population a été autorisée à solliciter un visa électronique.
Les nouvelles recherches de l’OMT montrent également que des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années pour faciliter la délivrance des visas. Ainsi, l’obligation d’obtenir un visa classique de tourisme qui visait 77% de la population mondiale en 2008 ne s’appliquait plus qu’à 63% en 2012 et d’importants changements sont intervenus ces deux dernières années.
On a constaté par ailleurs que les destinations avaient tendance, quand elles se penchaient sur leurs politiques en matière de visas, à les réexaminer de fond en comble en vue d’y apporter des changements. Depuis 2010, 43 destinations ont clairement facilité les procédures d’octroi de visas pour les ressortissants d’au moins 20 pays, en supprimant l’obligation de visa ou en la remplaçant par un système de visas à l’arrivée ou de visas électroniques. Cela a eu une incidence directe sur 5 080 relations entre destinations et marchés émetteurs.
« Récemment, on a pu observer d’importants efforts pour faciliter la délivrance des visas, les pays étant de plus en plus nombreux à percevoir les avantages économiques qui en découlent. Nous nous félicitons des mesures prises par les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne et beaucoup d’autres pays ayant mis en place des régimes de visas plus ouverts ou qui envisagent de le faire. Nous ne pouvons néanmoins que constater que les procédures d’octroi de visas continuent d’entraver l’essor du tourisme et espérons que ces exemples positifs pourront être suivis ailleurs » a ajouté M. Rifai.
Une amélioration des procédures de délivrance des visas pourrait générer un surcroît de recettes touristiques d’un montant de 206 milliards d’USD et créer pas moins de 5,1 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2015 dans les seules économies du G20, d’après les recherches réalisées conjointement par l’OMT et le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC). À la suite de ces travaux, les dirigeants du G20, à leur dernier sommet (juin 2012, Los Cabos, Mexique), ont reconnu le tourisme comme étant un « vecteur de la création d’emplois, de la croissance économique et du développement » et pris l’engagement de « mener des initiatives en matière de facilitation des voyages à l’appui de la création d’emplois, d’un travail de qualité, de la réduction de la pauvreté et de la croissance mondiale ».
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